bad decision

chapitre 108

Il n'avait toujours pas parlé, il était hésitant. Je pouvais le ressentir jusqu'à l'autre bout de la Chine.

"Quand je vais te raconter l'histoire? Tu me promets que rien ne changera entre nous?" Dit-il en fixant le sable.

"Je te promets de toujours de détester peu importe ce que tu me dis."

"Tu ne me déteste pas."

"Tu veux parier?" Dis-je en le défiant.

"Ce n'est pas le but de notre conversation."

"De ton monologue tu veux dire. Je n'ai rien à te dire."

"Très bien, je vais commencer puisque tu ne te contiens plus." Dit-il en riant un peu, pendant que je reste de marbre. Il tousse un peu et prend une grande bouffée d'air.

"J'ai été envoyé à l'école pour Dylan et arrêter son réseau t'es déjà au courant. J'avais le rôle du garçon distant qui fait peur au monde, toujours isolé dans son coin. Je crois que pour mes talents d'acteur je mérite une récompense. Bref, quand j'ai rempli mon rapport de fin de journée, j'ai mentionné ton nom puisque j'allais devoir être ton tuteur et que ça ralentissait le processus. Une fois le rapport envoyé, mon patron m'a rappeler en urgence, ton nom de famille n'était pas inconnu des enquêteurs de police."

"Évidemment, j'ai tué mon père. Ça fait le tour de police assez rapidement." Dis-je en roulant les yeux.

"En réalité, c'est à ton père qu'il pensait. Désolé que ton meurtre ne soit pas reconnu comme tu l'aimerais, mais l'attention était diriger vers ton père. La police avait des doutes qu'il travaillait dans un des réseaux. Alors ils m'ont demandés de te faire disparaître en quelque sorte puisqu'il avait peur que tu prennes la place de ton père. C'est ce qui explique mon comportem..."

"La police voulait faire tuer une fille innocente parce qu'il avait peur qu'elle soit dangereuse? Est-ce que vous avez un cerveau ou vous ne faites que manger des beignes à longueur de journée?" Dis-je en le coupant, surprise de sa déclaration précédante.

"Si tu savais tout ce que la police fait Luna... il n'y a pas grand chose pour les empêcher de faire ce qu'ils veulent. En te suicidant, tu les aurais rassurer si l'on veut. Ce n'est pas ça le plus important. Je n'étais pas pour cette idée, mais comme je ne voulais pas perdre mon travail et que je n'avais pas d'attachement à toi... et bien j'ai exécuté les ordres. Ensuite, quand j'ai commencé à apprendre à te connaître, je n'ai plus eu envie d'exécuter le plan de départ alors je leur ai proposer de te prendre dans mon faux réseau comme comptable ou celle qui s'occupe de mes trucs administratif. Ils ont acceptés de toute évidence. Je leur avais dit que si je te gardais dans mon réseau, je pourrais t'avoir à l'oeil et je m'assurais que tu ne sois pas comme ton père. Tu connais les problèmes qui nous sont arrivés, ceux-là n'étaient pas prévus dans le plan ou du moins je n'étais pas au courant."

"Définitivement, vous ne faites que manger des beignets toute la journée." Dis-je en roulant les yeux.

"Je sais, c'est pour ça qu'on prend du poids."

"Parlant de ça, tu as pris huit, neuf livres, il ne faudrait pas que ça continue de dégénérer." Dis-je en riant de lui. Il avait pris neuf livres en muscles oui, mais certainement pas en gras.

"Va chier Luna." Dit-il en riant et en me donnant un léger coup d'épaule.

Je lui souris un peu et j'attends qu'il continue son histoire.

"Je l'avoue, à force de travailler avec de la drogue j'ai commencé à en consommer, donc quand je t'es... enfin tu vois. J'avais vraiment pris de la drogue, ce n'était pas prévu je peux te le garantir. Chaque jour je m'en veux d'avoir levé la main sur toi. Je n'aurais jamais dû prendre cette drogue et encore moins te faire du mal. Je suis vraiment désolé pour ce que je t'ai fait vivre. Quand le service de police à su dans quel état tu étais à cause de moi parce que j'avais consommé ils m'ont envoyés dans un centre de détox. Je te regardais à chaque jour, tu pensais devant moi sans même remarquer que je te regardais à chaque jour. J'avais tellement mal Luna, tu ne peux même pas imaginer. Ensuite, on s'est retrouvé dans un sens et tu as décidé de commencer un stupide réseau. J'ai essayé de le cacher le plus longtemps possible à mes patrons, mais tu possèdais de plus en plus de territoire qu'ils ont finit par l'apprendre. Quand j'ai su qu'il voulait engager des tueurs à gage, j'ai paniqué et je leur ai promis que je te ferai avouer. Quand ils ont accepté, j'ai appelé Math, j'étais sûr qu'il n'était pas au courant. J'ai tout fait pour te faire abandonner. Toutes les menaces que t'as reçues, tous les batôns dans les roues que tu avais venaient de moi. Je ne voulais pas te perdre davantage." Il baisse la tête. Il n'ose pas me regarder.