chapitre 92

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"Oui, je n'aurais pas dit ça si je ne le pensais pas." Dis-je en souriant un peu.

"Je ne croyais pas que tu m'aimais encore."

"Si je ne t'aimais, je t'aurais laissé te démmerder avec Dylan hier."

"J'ai fait quoi hier comme connerie encore?" Dit-il en soupirant.

"T'es allé au bar à Dylan pour parler de je ne sais pas quoi. Je savais que tu allais faire de la merde. Alors je t'ai appelé un taxi et il est venu te porter chez moi."

"Tu as sauvé mon cul."

"J'imagine que s'est rendu une habitude maintenant." Dis-je en riant.

"Oui en effet, mais moi je couvre tes fesses." Dit-il en pinçant une de mes fesses. Je lui renvoie un coup de coude dans le ventre.

"T'es vraiment con."

"Comment tu l'as sentis?"

Je me retourne vers lui aussi surprise que lui. Je l'ai sentis.

"Donne-moi une claque sur la cuisse."

"Je préférais sur la fesse."

"Lucas." Dis-je en soupirant.

Il me donne une claque sur la cuisse. Je pouvais sentir le coup, mais pas la douleur. Un peu comme lorsque le dentiste nous gêle la bouche, on sent qu'on y touche, mais on n'a pas mal. Je souris comme une imbécile, je ne peux pas m'en empêcher et ça m'énerve vraiment d'avoir l'air d'une imbécile devant Lucas. Il me prend dans ses bras et il me serre fort contre lui. J'entends son coeur qui bat à tout vent. Il est stressé?

"Ça va Lucas?"

"Oui, ça ne pourrait pas aller mieux. Excepté que là je ne peux plus toucher tes fesses sans que tu le saches."

"Comme si tu le faisais souvent."

"Et bien..." il me regarde avec un grand sourire d'enfant.

"T'es vraiment pire qu'un gamin." Dis-je en riant.

"Ce n'est pas de ma faute si tes fesses sont parfaites pour mes mains."

"J'ai l'air d'avoir une pancarte accroché au-dessus du cul qui demande: "déposez vos mains ici." Non je n'ai pas ça."

"Tu devrais, comme ça je pourrais le faire plus souvent."

"Oui et les autres garçons également." Dis-je en riant.

"Si j'en vois un seul qui met ses mains sur tes fesses qui sont mes fesses, je le démonte."

"Je peux le faire moi-même je te remercie." Je me retourne pour continuer de marcher en me tenant après les barres et Lucas met ses mains sur mes fesses.

"Ça vaut pour toi aussi Anderson." Dis-je en arrêtant d'avancer.

"Quoi? Non, j'ai le droit. C'est mes fesses."

"N'importe quoi." Dis-je en riant.

"Tu voudrais aller au restaurant? Tu n'as pas déjeuné encore."

"Je me demande à cause de qui."

"Je suis sûr que la personne qui t'en as empêchée est plus sexy que n'importe quel homme sur Terre."

"Tu te prends pas pour de la mousse de bière toi." Dis-je en riant et en retournant dans mon fauteuil.

"Je n'ai aucune raison de me comparer à un niveau si bas." Dit-il en me poussant jusqu'à un restaurant. Je déteste aller dans les endroits publics comme les restaurants, cinémas, centres d'achat... le monde me regarde toujours avec de la pitié. C'est tellement énervant, le monde ne peut pas me traiter normalement? Oui j'ai une chaise roulante, mais je vis normalement. On se fait conduire à une table et je regarde le menu. J'aime le petit tête à tête que j'ai avec Lucas. Ça faisait trop longtemps.

"Tu vas prendre quoi?" Dit-il toujours hésitant entre le plat d'oeufs, bacons, fruits et petites patates ou les gaufres à l'érable.

"La crêpe choco-fraise. Tu vas prendre les gaufres comme à chaque fois ou tu vas changer pour les oeufs?"

"Je ne sais pas encore."

"Tu hésites toujours pendant dix minutes pour finir avec les gaufres, tu peux m'expliquer pourquoi tu hésites encore?" Dis-je en riant.

"Je vais prendre les oeufs juste pour te contredire."

"Fais ce que tu veux, c'est toi qui va être pris à le manger."

"Merde, je veux mes gaufres, mais je ne veux pas te donner raison." Dit-il en riant.

"Je peux faire comme si je n'avais rien dit."

"Parfait, alors je vais prendre les gaufres à l'érable." Dit-il souriant.

Mon téléphone sonne dès que la serveuse arrive. Je demande à Lucas de commander pour moi et je vais aux toilettes pour rappeler la personne. Je veux savoir ce qu'elle me voulait. Après la troisième sonnerie la personne décroche son téléphone.

"Bon matin ma belle Luna."

"Qu'est-ce que tu veux?"

"Je m'ennuyais d'entendre ta magnifique voix." Dit-il en riant.

"Très bien tu l'as entendu maintenant tu peux me foutre patience."

"Pas si vite ma belle. Est-ce que j'ai bien vu ce matin ou tu étais avec Lucas tantôt?"

"Oui, tu vas faire une crise de jalousie?" Dis-je en soupirant.

"Je trouve ça injuste que tu lui pardonnes aussi rapidement. Il t'as mis dans un fauteuil roulant. Pour moins que ça tu veux me tuer."

"La vie est triste de même."

"Toujours la même attitude. Tu ne comprends toujours pas que ton attitude va mener à ta perte, elle t'as déjà menée à un fauteuil et tu continues toujours. T'étais plus intelligente dans le temps." Dit-il en riant.

"T'es toujours aussi trou de cul que dans le temps, il faut croire que toi non plus tu n'as pas compris."

"Tu voudrais pas qu'on se voit et qu'on se parle dans le blanc des yeux?"

"Je n'ai plus envie de te voir."

"Dis-moi tu es une copine jalouse?"

"Non pourquoi?"

"Parce que Lucas donne son numéro de téléphone à la serveuse." Dit-il avec un sourire dans la voix.

"Il fait ce qu'il veut, on n'est pas ensemble."

"Pourquoi le restaurant?"

"Il m'a amenée là. T'es rendu détective ou quoi?"

"Rien, je m'inquiète pour toi." Dit-il.

"Va chier."

"On va se revoir ma belle, plus vite que tu ne le penses."

Je raccroche et je roule jusqu'à la table où je vois Lucas lire le journal.

"J'ai commandé pour toi, ça devrait arriver dans pas longtemps."

"Merci." Dis-je en souriant un peu.

"C'était qui au téléphone?"

"Mathieu." Dis-je regardant le journal.

"Ton père? Pourquoi il t'appelait?"

"Il voulait savoir comment j'allais et où j'étais."

"Et ça t'as pris autant de temps?"

"Il faut croire." Dis-je en faisant un faux sourire.

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