chapitre 84

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Je venais de sortir du bloc opératoire. Honnêtement, les médicaments qu'ils donnent sont puissants. Je me sens comme sur un petit nuage. C'est tout mou et confortable. Je suis sûr que c'est un petit nuage. Oh mon dieu, c'est tellement confortable. Qui a inventé ça? Il est un génie! Qui aurait penser qu'on pouvait prendre des nuages et en faire des petites boules de confort. L'infirmière me ramène à ma chambre et mon papa est là. Oh il fait une grosse tête. Peut-être qu'il n'a pas eu du bon sexe. J'explose de rire en voyant la tête à papa. Oh la vache, ce qu'il est laid. Je ris encore plus.

"Elle va être comme ça pendant une heure ou deux. Bonne chance, elle n'a pas l'air reposante."

"Elle ne l'est pas sans médicament, imaginez avec médication." Dit papa en riant.

Je regarde et je croise mes bras sur mon ventre. Il est entrain de rire de moi? Je vais lui montrer qu'il ne peut pas rire de n'importe qui. Je le regarde et je lui lève mon doigt d'honneur. Tiens! C'est ce qu'il mérite.  Je vais lui donner une bonne leçon. Je lève mon deuxième doigt d'honneur et je lui fais une grimace. Il fait quoi avec son cellulaire? Je vais lui mettre où je le pense. Gros connard. Je l'aime Mathieu, il est tellement drôle et sympathique. Je me demande où il est. Il est peut-être parti à la cafétéria. Il mange beaucoup pour un homme de son âge. Ça va finir par parraître au niveau du ventre et des fesses.

"Luna j'ai une question à te poser."

"Et moi j'ai une réponse à te donner. Ark! C'est toi qui dis ça à tes élèves. T'es vieux en même c'est normal que tu dises des trucs sans bon sens. T'es revenu de la cafétéria? Tu m'as ramenée quelque chose à manger?" Dis-je en souriant.

"Concentre-toi ma belle, j'ai besoin de savoir qui t'as vraiment mis dans cet état. Je veux uniquement te protéger."

"Je ne peux pas te le dire gentille dame. Voyez-vous mon moi intérieur et ma personnalité de merde on décidé de garder cette information entre-eux. Ils sont très attachés un à l'autre."

"Ils t'ont donnés quoi pour que tu sois aussi à l'ouest?"

"Je ne sais pas, je ne me le suis pas administré seule gros idiot."

"Tu vas devoir t'excuser tu le sais?" Dit-il en riant.

"T'es qui pour me dire quoi faire? Tu n'es pas mon père. Mon père est à la cafétéria en bas et il est entrain de m'acheter des crêpes ou des brownies je ne ferai pas la différence."

"T'es la fille la plus aggaçante que je connaisse."

"Lucas a dit que j'étais aggressante. Je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours été sympathique. Je suis un ange." Dis-je en imitant une oréole sur le dessus de ma tête.

"Oui un ange avec des cornes."

"Ce n'est vraiment pas drôle Mathieu, t'es trop vieux pour être drôle. Ce n'est plus de ton temps, mais on apprécie ta participation à chaque fois." Je commence à applaudir. Pourquoi? J'en ai aucune idée. Je ressemble à un phoque.

"Je vais te laisser dormir, je reviens te voir demain matin à la première heure."

"Oh non, non, non! Il est hors de question que tu viennes me réveiller pour aucune raison valable. Tu restes dormir chez toi."

"Très bien, vers midi?"

"Treize heures et on a une entente." Dis-je en tendant ma main.

"Parfait à treize heures." Dit-il en serrant ma main. Je l'aime ce garçon là. Je ne le connais pas, mais il est sympathique.

Je dormais paisiblement quand ma porte de chambre claque. La politesse et le respect au sommeil ils ne connaissent pas ça? J'ouvre les yeux et Lucas est assit sur la chaise à côté de mon lit. Seigneur, les médicaments sont forts!

"Luna, je suis désolé de t'avoir mis dans cet état là crois moi. Tu ne m'écoutais pas et j'avais consommé..."

"Pourquoi t'as des suçons dans le cou? Les hallucinations sont folles." Dis-je en frottant mes yeux.

"Je suis vraiment désolé. Je suis le pire trou cul de la Terre. Je comprendrais si tu ne voulais plus de moi."

"Tu parles à qui là?"

"J'ai fait beaucoup d'erreur et je t'ai trompé plusieurs fois c'est vrai, mais je suis prêt à changer. Tu as raison, je ne dois pas perdre ma vie dans la drogue. Je vais essayer d'arrêter pour toi."

"Ce type ne me parle clairement pas. Je ne sais pas si t'es vrai ou non, mais si tu m'as vraiment fais tout ça, pars au plus vite avant que je te coupe tes testicules." Dis-je en le regardant. Je savais très bien qu'il n'était pas une phase des médicaments, mais c'était plus facile de croire que ce qu'il a fait n'était pas vrai et seulement dans ma tête.

"Luna arrête un peu et écoute moi. Je suis d'accord j'ai fait des erreurs, mais je vais les réparer. Je vais arrêter de parler aux autres filles, je n'irai plus en boîte, je vais arrêter l'alcool et la drogue." Dit-il en prenant ma main et en la serrant dans la sienne.

"En quoi ça répare tes erreurs?"

"Je ne les recommencerai plus je te le promets."

"Lucas, une confiance ne se répare pas, elle se rachète. Tu as beaucoup à prouver. Pour l'instant, c'est moi qui te demande d'être seule." Dis-je en baissant la tête.

"Non Luna! Tu ne peux pas. Ne me laisse pas."

"C'est la meilleure, tu peux me traiter comme de la merde et me laisser tomber pour un rien, mais j'ai pas le droit d'avoir une nuit sans toi dans le décor? Ça fait un mois que tu m'évites Lucas pour baiser je ne sais combien de filles, pour me jouer dans le dos. Je te demande de me laisser tranquille pour une nuit s'il te plait. Mets de l'ordre dans ta vie et je vais mettre de l'ordre de mon côté."

"Pardonne-moi Luna..."

"Te pardonner? Lucas je ne marcherai plus pour le restant de ma vie et tu veux que je te pardonne? Tu m'as trompée et tu veux que je te pardonne? Tu m'as mentie et tu veux que je te pardonne? Tu as joué avec moi et tu veux que je te pardonne? Tu ne trouves pas que tu en demandes beaucoup trop?" Dis-je en essuyant une larme.

"Ce n'était pas moi. Ce garçon, tu l'as dit toi-même!"

"Il faut croire que j'avais tord." 

bad decisionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant