chapitre 42

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Je couvre mes oreilles avec mes mains et regarde Lucas avec incompréhension. Il semble savoir ce qui se passe par contre. Son regard et froid, il va dans le salon et lâche un Fuck dans tout le chalet. Bon je vais aller voir quelle est la tragédie encore une fois. Il exagère toujours les situations.

"Luna tu viens pas ici. Sors! Dégage d'ici le plus vite. Va dans la grange en arrière." Dit-il dos à moi.

"Ça va, je vais pas mourir."

"Luna sors!"

Je sursaute un peu, je m'attendais pas à ce qu'il hurle comme ça. Je le regarde, il était toujours dos à moi. Comme si je n'étais pas là. Je vais m'avancer discrètement. Quand j'arrive derrière lui, je prends délicatement sa main pour le calmer. Il était énervé et ça paraissait. Je m'avance à côté de lui et vois une bombe avec un chronomètre. On disposait de cinq minutes. Je connaissais ce modèle, mon père était frabriquant de bombe pour l'armée américaine. J'ai lu ses livres des dizaines et des dizaines de fois. C'était un modèle assez simple, probablement fait par un début. Je vais dans la cuisine chercher des ciseaux. Je vois pas ce qu'il y a de dangereux? Je veux dire cinq minutes c'est amplement suffisant et la puissance de la bombe ne détruirait même pas le salon. Je m'assois en face de la bombe et analyse le modèle. Je ne dois pas me tromper.

"Luna qu'est-ce que tu fous merde! Va dans la grange."

"Calme toi papi je sais ce que je fais."

"C'est pas un jeu vidéo en ce moment! Va dans la grange tu vas etre en sécurité."

"Je le suis déjà t'en fais pas, est-ce que tu pourrais me laisser me concentrer? J'aimerais battre mon record." Dis-je en me concentrant à nouveau sur la bombe. Bon pour commencer je vais couper le fil du bruit strident c'est vraiment agressant. Je coupe le fil vert. Voilà une bonne chose de faite. Je regarde le circuit électrique et quelque chose n'est pas normal, ce n'est pas une vraie bombe. Elle ne détruira absolument rien. Je coupe le fil bleu pour arrêter le temps et continue d'examiner la bombe. Bon qu'est-ce que c'est que cette histoire. J'ai pas juste ça à faire désamorcer des fausses bombes. Je coupe le fil rouge et trois bruits sonores résonnent puis une voix commence à parler:

"Ma belle Luna, je sais que tu vas arrêter cette bombe à temps, tu t'es bien instruite des livres de ton père, mais tu t'es instruite de quoi d'autre? Rien, rien du tout, puisque ton père ne t'as rien dit. Bien trop lâche pour avouer ses actes. Tu as bien fais de tuer ton père ce n'était qu'un profiteur, qui ne remboursait pas ses dettes. Tu nous as évité un bon dix ans de prison. Je te remercie énormement, mais le problème de dettes n'est toujours pas réglé vois tu. Nous allons donc devoir te demander de nous rembourser puisque ta mère est morte, la dette te revient. Tu nous dois dix mille dollars pour être plus précis. Comme nous sommes des personnes de grands coeurs, nous te laissons trois mois pour récolter la somme. Si dans le cas échéant nous n'avons pas la somme demandée, des intérêts et des pertes de ton entourage commenceront. Tu aurais plus de détails dans les prochains jours." Fin du message. Je regarde toujours la bombe et ferme les yeux. Dix mille dollars, je peux pas ramasser ça en trois mois.

"Luna c'est ça? Tu te fous de moi? Dix mille dollars? Ils veulent quoi en plus de ça? Ton âme?" Lucas faisait les cents pas derrière moi, tandis que je réfléchissait. Dix mille dollars, si je commence à faire les trottoirs chaque soir je vais atteindre le dix mille. Ça va être de l'argent sale, mais je suis sûr que leur argent est sale aussi.

"Ça va Lucas je vais ramasser l'argent, calme toi."

"Tu vas faire comment hein? En étant serveuse? Si t'étais pas au courant, mais les caissières ne font pas dix mille dollars en trois mois."

Je le regarde dans les yeux et finis par les baisser de honte. J'ai pas envie de retourner dans ce réseau, encore moins d'être assigné sur les trottoirs, mais j'ai pas le choix. Je veux pas qu'il arrive quelque chose à Mathieu ou Lucas.

"Luna si tu penses faire les trottoirs pour ramasser l'argent tu te trompes. Jamais je vais te laisser y aller. J'ai une meilleure idée. Trouve toi un vrai travail, ramasse le maximum d'argent que tu peux et je te prêterai la différence."

"Je pourrais devenir dealeuse? Tu pourrais me faire rentrer dans ton réseau!"

"Tu n'iras dans aucun réseau! J'ai pas été assez clair hier? Va caissière, commis d'épicerie, vendeuse de chaussures, je m'en fous, mais tu rentres dans aucun réseau." Dit-il en enlaçant mes hanches.

"Ça serait plus rapide pour ramasser l'argent si je rentrais dans ton réseau."

"Ça serait plus rapide si tu veux mourir ce soir et je veux pas ça. Tu restes à l'extérieur de toute cette merde."

"Tu peux pas me faire rentrer temporairement? Tu n'as pas d'autre patron que moi. Tu as ton aillié droit mais c'est tout. Je pourrais, je sais pas moi, classer tes papiers, prendre des rendez-vous, compter le stock." Dis-je en m'approchant de lui.

"Ma belle, c'est pas un magasin public, c'est un quartel de drogues."

"Justement, vous devez être irréprochable sur l'organisation. Dis oui, s'il te plait." Je flatte sa joue et mords ma lèvre inférieur. Je vais essayer de le faire craquer.

"Même si t'es extrêmement sexy en ce moment, la réponse reste la même."

"Lucas j'ai pas envie de te voir mort par ma faute. Donne moi un fucking travail dans ton réseau merde!"

"Et moi j'ai pas envie de te retrouver avec une balle entre les deux yeux. J'ai pas envie que tu vives dans l'inquiétude constante. Je l'ai déjà fait vivre à quelqu'un et je me suis promis de plus jamais recommencer."

"J'ai vraiment besoin de ce travail. Je pourrais me déguiser, comme ça personne va savoir qui je suis en réalité. Tu pourrais même mettre des gardes du corps je m'en fous." Dis-je en m'approchant encore plus de lui.

"Pourquoi tu me torture? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?"

"Accepte moi et j'arrête de te torturer."

"J'ai pas envie que t'arrête, c'est le seul temps où t'es proche de moi. Je te voudrais toujours prêts de moi."

"Tu serais jamais capable de m'endurer." Dis-je en riant.

"C'est un très bon argument."

"Alors c'est un oui?"

"Hmm, d'accord, mais tu te déguises, tu restes dans mon bureau et tu organises les trucs. Je vais te mettre quatre gars pour te protéger. Plus un snipper sur le toit." Dit-il en me regardant droit dans les yeux.

"Très bien, j'accepte le poste." Je l'embrasse. "Merci patron." Dis-je avec un clin d'oeil.

bad decisionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant