chapitre 101

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"Crois-moi Luna."

"Je t'es crue assez souvent et regarde où j'en suis." Dis-je en levant mes mains qui se bloque à cause des menottes.

Il pince ses lèvres ensemble et frotte ses mains par signe de nervosite. Vas-y mon chéri, essaye de me faire parler.

"Ça fait quatre heures que tu es sur une chaise tu veux prendre une pause?"

"Je n'ai pas besoin de pause, ce n'est pas moi qui est à bout de nerfs, mais plutôt vous." Dis-je en le regardant directement dans les yeux.

"Je suis encore capable de rester avec toi pendant des heures."

"C'est lequel de tes personnages qui parlent là? Parce que maintenant je ne sais plus à qui je m'adresse. Tu dois avoir des troubles de personnalités à force de toujours jouer la comédie. Tu veux qu'on en parle? Je suis prête à t'écouter."

"Luna, tu veux que je te dise quelque chose? J'ai l'avantage sur toi, parce que je te connais réellement, tandis que toi... et bien tu ne me connais pas vraiment." Dit-il en souriant.

"Est-ce que tu essayes de me faire pleurer ou quelque chose du genre? Parce que je te le dis tu peux abandonner j'en n'ai absolument rien à chier. Oh non, attends j'ai dit un gros devant un agent de police. S'il vous plaît ne me mettez pas les menottes. Oh non, merde c'est vrai je les ai déjà. Dans ce cas... Fuck you." Dis-je en souriant. Il veut faire son baveux, parfait, je vais le faire aussi.

"Pourquoi tu ne veux pas m'aider? Je t'aiderai en retour."

"Parce que j'ai entendu cette phrase sortir trop souvent de ta bouche avec peu de résultat. Tu parles beaucoup, mais tu n'agis pas et j'en ai marre de ta sale gueule. Alors je préfère te voir couler que de t'aider."

"Luna, t'es la fille la plus bornée que je connaisse. Je te propose de te sortir de la merde et tu préfères m'y enfoncer avec toi?"

"Je te noyerais dedans si je le pouvais." Dis-je sans aucune émotion dans ma voix. En ce moment, si j'avais une arme dans les mains, je l'aurais tiré.

Il se lève en ramassant les documents et il allait quitter la salle, mais je l'appelle. Il se retourne et il me regarde.

"Tu ne peux pourrais pas aller au procès comme témoin." Dis-je en jouant avec la chaine de mes menottes.

"Et pourquoi ça?"

"Tu as couché avec moi, dans la loi s'est écrit qu'un policier ne peut avoir de relation avec une victime, témoin ou accusé." Dis-je en souriant.

"Luna, t'es vraiment la reine des emmerdeuses."

"Tu crois que je pourrais porter plainte à la police pour voie de faits. Je suis sûr que le fait que tu m'ailles paralysée pendant des mois sois très bien vu aux yeux du juge. Surtout si tu es un policier. Je pourrais détruire ta carrière. Ça pourrait être amusant."

"Luna, je te jure que si tu fais ça..."

"Tu me menaces? En plus, l'interrogatoire n'est pas enregistré. Tu n'aides en rien ta cause." Je lui envoie un clin d'oeil ainsi qu'un sourire en coin.

Je le voyais qu'il était entrain de perdre patience. Il ne devait pas penser que j'avais toute ses cartes là en main. J'en ai d'autre encore que Dylan m'a dit quand ils ont commencés à se connaitre. J'avais deux questions qui me tournaient en tête.

"Ta famille à vraiment été assassiné devant toi ou si s'est arrivé à ton personnage?"

"Non, ça c'est la vérité. C'est l'une des raisons pourquoi je suis devenu policier. Pour défendre le monde comme moi qui n'ont pas eu la chance que justice soit rendue."

J'hoche la tête et je passe ma langue sur mes lèvres hésitant à poser la question qui me restait en tête.

"Morgane, c'était un coup monté quand elle t'as enfermé chez elle ou t'étais juste vraiment faible?"

"Je suis vraiment faible." Dit-il en riant un peu.

"Morgane savait pour ton infiltration?"

"Oui, c'est l'une des raisons pourquoi j'ai pu vendre autant de stock sur le terrain de l'école."

"D'accord, c'est tout ce que je voulais savoir."

"T'es sûr?"

"Oui, il n'y a pas d'autre question à poser." Dis-je en haussant les épaules.

"Tu ne veux pas savoir si ce que je t'ai dit était vrai?"

"Non, parce que je suis sûr que tu vas me raconter de la merde juste pour me soustirer des informations et je n'en ai pas pour toi. Par contre, si je pouvais appeller mon partenaire pour lui dire de prendre sa main ce soir puisque je vais rester en cellule cette nuit." Dis-je en souriant.

Il roule les yeux et rit légèrement. Il a l'air plus patient que les deux autres enquêteurs. Sûrement qu'il doit être habitué.

"Luna, tu vas rester de loin la fille que j'ai le plus aimer infiltrer."

"J'ai le droit à une récompense pour ça?"

"Tu as le droit à un voyage jusqu'à ta cellule. Je vais te guider moi-même tellement tu me tiens à coeur." Dit-il en détachant la chaine du crochet relié à la table.

"Je ne crois pas que je mérite autant d'honneur, c'est trop oh mon dieu." Dis-je en faisant semblant de m'évanouir dans ses bras.

Il rit et il me guide jusqu'à ma cellule avant de refermer la porte et de la verrouiller.

"Tu n'as pas d'avocat?" Dit-il en levant un sourcil.

"Je connais autant bien la loi qu'eux. En plus, je n'ai rien a me reprocher alors pourquoi payer un avocat."

"Plus tu les fais chier, plus ils vont te faire chier à leur tour."

Je ris en secouant la tête, peu importe ce qui allait se passer j'allais être dans la merde, alors autant mieux s'amuser un peu avec les boeufs avant d'être enfermée.

"Tu ne gagneras pas Luna, pas cette fois." Dit-il en s'accotant contre les barreaux de ma cellule.

"Pourquoi vous êtes allés dans mon réseau au lieu de celui de Dylan? Tu ne crois pas que sauver des jeunes mineurs c'est plus important?" Dis-je en essayant de trouver son regard, mais il m'évitait. C'est ce que je croyais, il fait comme s'il gérait tout, mais dans le fond ce n'est qu'une marionnette qui n'a pas de colonne alors il exécute sans poser de question.

"Je vais te dire un petit secret. Quand les filles de Dylan tombe à dix-huit ans il l'est tue. De façon très sanguinaire, ce n'est pas trop jolie à voir. Quoi que tu dois le savoir vous avez déjà retrouvé pas mal de cadavres." Dis-je en allant m'asseoir sur mon lit.

"Luna, t'as dit quoi là?" S'empresse-t-il de dire en se retournant vers moi.

"Oups, il n'y a pas de micros ici et je déteste me répéter. Désolé." Je me couche sur mon lit et je lui fais dos.

J'ai beau le détester à mort, je ne dois pas oublier qu'il y a des vies de petites filles innocentes en jeu.

bad decisionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant