chapitre 55

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J'étais assise sur les balles de foins dans la grange et je regardais Lucas s'entrainer. Je lui avais rien dit pour David, pas parce que j'avais peur de sa réaction ou je voulais laisser l'effet de surprise quand l'évênement allait arriver. Je voulais juste pas gâcher le moment que j'avais avec lui. Je ne sais pas à quoi m'attendre, vingt hommes qui essaye de tuer Lucas? Simplement David contre Lucas? J'en ai aucune idée, mais dans un cas comme dans l'autre il va avoir une pluie de coups de feux.

"T'en pense quoi?" Dit-il en me sortant de mes pensées.

"Hum, ben comme toi. Je pense la même chose que toi."

"Ah oui?" Dit-il en riant.

"Oui je t'assure." Je ne sais même pas de quoi il parle en ce moment.

"Je devrais te dire des trucs plus souvent quand t'es dans la lune. T'es plus agréable à parler."

"Ferme la, je sais de quoi tu parlais."

"Vraiment? Dis moi ce que j'ai dit dans ce cas."

"T'as déjà des troubles de mémoire à ton âge? Va te faire soigner au plus vite." Dis-je en croisant les bras contre ma poitrine.

"Je disais pendant que tu m'écoutais pas qu..."

"Je t'écoutais, mais tu peux te repéter, j'accepte tes problèmes de mémoire." Dis-je en le coupant.

"N'importe quoi, je disais que ça serait bien qu'on aille à Hawaï. Maintenant que tu sais de quoi je parle, dis moi ce que t'en pense." Dit-il en riant.

Je le regarde un instant et pèse le pour et le contre. Bon d'un côté j'ai un voyage avec Lucas, on va peut-être renouveler des liens et c'est Hawaï tout de même! Mais d'un autre côté, j'ai ma famille. Bon ma décision est prise.

"Ça me va, mais on part maintenant." Dis-je en tirant sa main.

"Je sais que t'es pressée de me voir en maillot de bain, mais faudrait prendre le temps de faire nos valises. Non attends, t'as pas de vêtements c'est vrai." Dit-il en riant.

"Raison de plus pour utiliser ta carte rendue là-bas."

"Quoi? Merde, pourquoi c'est toujours ma carte qu'on utilise?"

"Parce qu'elle est beaucoup plus remplie que la mienne." Dis-je en riant.

"T'as qu'à travailler et elle va se remplir."

"On a pas le même poste dans les réseaux. Je fais pas autant d'argent que toi par journée."

"C'est ça qui arrive quand on n'est pas aussi génial que moi." Dit-il en me faisant un clin d'oeil.

"Arrête de déconner! On doit partir maintenant." Dis-je en revenant à la réalité.

"D'accord, prends ton casque et on part." Dit-il en montant sur la moto.

Bon j'allais me mettre dans la grosse merde. Je me dis qu'en sortant du pays, j'allais peut-être me faire oublier par la mafia. C'est pas que je veux pas être avec eux. J'ai l'impression de me sentir attiré à Lucas. Je suis conne par moment. Non pas par moment, souvent, parce que si c'était par moment, je le dirai pas à chaque fois. Donc souvent, je suis souvent conne.

On arrive à l'aéroport et on prend deux billets de dernières minutes. Évidemment on doit attendre parce que monsieur le douanier trouve Lucas étrange comme passager. Je suis amplement d'accord avec ce monsieur, Lucas ressemble à un tueur à gage. Je vais le laisser se sortir de la merde comme un grand bonhomme. Je m'assois sur le banc à l'extérieur du bureau et compte les tuiles au plancher. J'ai vraiment rien à faire de toute évidence. J'ai laissé mon cellulaire dans le chalet, comme ça personne peut me retrouver.

"Mademoiselle Clarks, si vous voulez bien venir prendre place à mon bureau. J'aurais quelques questions pour vous." Dit le douanier. Vous voyez, là je commence à moins l'apprécier. Je rentre dans son bureau et m'assois à côté de Lucas qui lui, me prend la main. Oh... je vois quelle personnage je dois jouer.

"Mademoiselle Clarks, vous pouvez me dire pourquoi vous avez acheté des billets de dernières minutes pour aller dans l'état le plus opposé au notre?" Demande-t-il en lisant ses feuilles.

"J'ai rien acheté, c'est mon copain qui les a achetés et je lui en suis très reconnaissante." Dis-je en embrassant Lucas.

"Je reformule ma question, pourquoi vous partez aussi loin?"

"Vous avez pas vu les vidéos sur Facebook? Instagram? Youtube? C'est tellement romantique là-bas. En plus, il y a une rumeur au sujet de la facilité pour tomber enceinte. On a essayé plusieurs fois sans succès, on devrait peut-être essayer sans condom, j'imagine que nos chances seraient plus grande." Dis-je en riant.

"Mademoiselle, on est pas là pour parler de vos actes sexuelles avec monsi..."

"Il en a une bien longue, dieu qu'il sait s'en servir. Je vous jure monsieur c'est une perfection un seul mot, orgasmique."

"Mademoiselle je vous demande de rester dans le sujet."

"Mon ancien amoureux n'était pas aussi bon que Lucas. Faut dire qu'il avait un plus petit pénis, un pénis vraiment plus petit, mais ça ne lui enlevait pas son charme." Dis-je en souriant.

"Ce n'était pas ma question."

"Je sais, c'est juste que mon choix de sujet est plus pertinant que le votre, c'est pour ça que je continue de parler  des performances de mon copain. J'étais rendue où déjà?"

"Dylan qui était une merde au lit." Dit Lucas en souriant discrètement.

"Ah oui! Je vous assure ce mec ne ferait même pas jouir une vierge. C'est vraiment pathétique. Oh viens mon coeur on va manquer notre avion. Ça été un plaisir de vous rencontrer monsieur le douanier, mais au prix exagéré que vous vendez les billets j'ai pas envie que mon copain paye de nouveau deux billets vous comprenez?"

"J'en ai rien à foutre du prix de vos billets d'avion! Je veux des réponses et je les veux maintenant!" Crie le douanier.

"Oh vous êtes dur en affaire... trois mille dollars et vous nous laissez partir?" Il me regarde un long moment en réfléchissant à la réponse.

"Pour cinq mille je suis prêt à fermer les yeux." Dit-il en croisant les bras.

"Génial, passez moi votre ordinateur et je fais le transfert."

Il me le tend heureux comme un petit enfant devant un film de Disney. On dirait moi quand je vois de la nourriture. Je prends son ordinateur et transfert du compte de Dylan à celui du douanier. Oui oui vous avez bien lu, celui de Dylan, mes cours de piratages n'ont pas servis à rien. Je prends la main de Lucas et sors du bureau, à la seconde où la porte se ferme on éclate de rire.

"T'es une vraie folle." Dit-il en riant.

"Il m'énervait avec ses questions sans sens."

"Va te faire soigner Clarks."

"Si tu m'accompagnes avec plaisir." Dis-je en souriant.

"Je t'accompagnerais n'importe où." Dit-il avant de m'embrasser.

bad decisionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant