Chapitre 6) De catastrophe en catastrophe...

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Il était deux heures du matin et les élèves qui partaient au Luxembourg se trouvaient sur le parking du lycée, attendant impatiemment l'arrivée du bus. La nuit était fraîche et la lueur des lampadaires éclairaient faiblement l'endroit. Je frissonnai, une légère brise c'était levée et n'étant vêtu que d'un léger gilet, je commençai à avoir froid.

Ma mère avait de suite accepté lorsque je lui avais parlé du voyage organisé. Je n'avais même pas eu besoin de négocier quoi que ce soit. Je fus soudain interrompue par une tête rousse qui apparut dans mon champs de vision. Hannah, fidèle à elle-même était aussi électrique qu'une pile. Elle sautillait sur place, l'excitation était palpable et le bus arriva enfin.

Après avoir fait l'appel, la professeure nous fit mettre nos valises dans la soute et monter dans le véhicule. Une fois installée, nous saluâmes à travers la fenêtre nos parents et le bus démarra. Nous étions partis. Les premières heures, je discutai avec Hannah, ma voisine. Elle avait insisté pour s'asseoir du côté fenêtre et je m'étais donc retrouvée du côté allée. Lorsque je vis nos voisins, je ne pus m'empêcher de la fusiller du regard et elle me répondit par un clin d'œil. Je crus que j'allais l'étrangler, il y avait Tristan ET Romain. Je me tournai derrière, vers Mélodie et Emma, elles dormaient paisiblement ne semblant pas perturber par l'agitation régnant dans le car. Vers 3 heures du matin, je m'endormis hélas mon sommeil fut agité. Je me réveillais et me rendormais quelques minutes après...Le car fit plusieurs haltes et nous passâmes une seconde nuit dans celui-ci.

Il est neuf heures du matin, je me réveille doucement après une nouvelle nuit dans le car. J'observe alors les passagers, la plupart des personnes dorment encore et seule la professeure à l'avant semble bien éveillée mais est plongée dans un roman. Plusieurs gargouillements se font entendre et je reporte mon attention sur mon estomac qui les émet de plus en plus fort. Je me lève discrètement et vais farfouiller dans mon sac à la recherche d'aliments pour me sustenter. Enfin, le Graal ! Deux barres de céréale au chocolat ! Mes préférées !

Soudain, j'entends le moteur crachoter puis une explosion déchire le calme. Le chauffeur perd le contrôle de son véhicule et celui-ci se met à zigzaguer pour terminer sa course dans un arbre avec un "BOUM" sonore. Le choc me fait perdre l'équilibre et tomber à terre. La panique gagne le bus, les élèves se précipitent dehors, se bousculant les uns les autres. Je me fraye tant bien que mal un chemin vers l'avant. Le conducteur a la tête sur le volant, du sang coule de son front et ses yeux ouverts et vides me font reculer de quelques pas. Il est mort. Cette pensée tourne en boucle dans mon cerveau mais je refuse d'y croire. J'approche ma main, tremblante sous l'effet de l'effroi, je le secoue de plus en plus vivement. Une main me prend par le bras et m'entraîne à sa suite. Romain est devant moi et bouscule des élèves pour sortir du car, m'entraînant à sa suite. Plusieurs élèves sont en larmes et moi-même j'ai envie de pleurer...Je distingue alors une forme humaine de dos qui avance à travers champs dans la direction opposée à la nôtre. Je détourne mon regard vers notre enseignante.

La professeure paraît anéantie, les yeux dans le vague et un air hagard sur le visage. Sa voix retentit captant l'attention de tous les élèves :

- Rassemblez-vous les enfants et sortez vos valises du bus...Je vais essayer d'appeler des secours...

Elle saisit son téléphone et s'éloigne de plusieurs mètres pour passer l'appel. Un grondement de tonnerre raisonne dans le lointain et le silence qui s'ensuit est effrayant. Dans ma tête, c'est le chaos je n'arrive plus à me souvenir des raisons pour lesquelles je suis ici, de mes 16 années et quelques mois précédant ce trajet en bus. La seule chose dont je suis sûre hormis mes sentiments pour Romain et le fait que je doive me rendre dans le manoir non loin de l'arbre dans lequel est rentré le car. J'y suis poussée par un indicible besoin, besoin de voir l'endroit...

Apparemment je ne suis pas la seule à avoir eu cette pensée car les 30 élèves font de même et nous nous dirigeons vers un immense portail en fer forgé. Je me tourne une dernière fois vers le bus et la vision d'horreur qu'il me donne me fait frissonner. Une intuition me dit que les catastrophes ne sont pas prêtes de s'arrêter...La professeure pousse un battant qui s'ouvre dans un grincement de fin du monde et nous pénétrons dans un immense parc, mal entretenu et envahit par les herbes.

Un nouveau coup de tonnerre retentit, toutes les personnes sursautent et c'est alors que la pluie se met à tomber. Le ciel est zébré d'éclair et la peur s'empare de la plupart des élèves. Plusieurs hurlements d'effroi retentissent lorsque la foudre s'abat sur notre professeure qui se trouvait à l'entrée du manoir. Nous restons bouche bée quelques instants puis accourons vers elle, mais hélas la vie l'a déjà quittée. 

Une décision s'imposait...Rester dehors et essayer de quitter de suite cet endroit OU se mettre à l'abri dans le manoir le temps que tout se calme...

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Voilà fin du chapitre 6, mes chers lecteurs qu'en avez-vous pensé ? Que va-t-il arrivé comme autres mésaventures à Julia et ses camarades ?

N'hésitez pas à voter et commenter !

Bisous à vous <3

Sélection Maudite : The manorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant