Chapitre 10) Course poursuite

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Nous restâmes figés, incapable du moindre mouvement si ce n'est contempler ce macabre spectacle sans pouvoir détourner le regard...

J'étais dans la vieille bibliothèque, j'épluchais depuis plusieurs heures les bouquins tous plus vieux les uns que les autres... J'espérais obtenir des renseignements sur ce manoir mais aussi et surtout sur cette "malédiction". Celle dont l'étrange voix m'avait parlé durant mon sommeil.  

Soudain un hurlement déchira le silence qui devint ensuite pesant, laissant présager des problèmes qui n'allaient pas tarder à nous tomber dessus. Cherchant l'origine du cri, je me précipitai dans le couloir. Le bruit de pas d'une personne en train de courir se fit entendre, suivi par des hurlements de rage. 

Je vis alors la tête de Romain apparaître à l'angle du couloir, il avait l'air complètement affolé. Arthur poursuivait Romain, il bouillonnait de colère et prononça d'un ton menaçant :

- Tu vas me le payer, je vais te crever ! 

Arthur tenait dans sa main une arme à feu, les coups de feu partaient dans tous les sens. À ce moment-là, j'avais dépassé le stade de la crise cardiaque...Romain courrait comme un dératé et bientôt, il fut à ma hauteur. Sans que je sois vraiment consciente de ce que je faisais, je l'attrapai par le col de sa chemise et le tirai vers moi. On tomba en arrière tous les deux dans la bibliothèque. Je  claquai la porte et tirai le verrou. J'aidai ensuite Romain à se relever et collai mon oreille à la porte. Arthur ralentit son pas et tapa fort sur les battants, je reculai mais trébuchai et chutai à terre, entraînant Romain avec moi. Nous n'osions plus respirer, de peur qu'il essai d'enfoncer les portes. Mais des pas s'éloignant me rassura et je poussai un long soupir... 

Je tournai la tête vers mon camarade, il plongea son regard vers émeraude dans le mien. Cela me mit mal à l'aise car il me rappelait la scène du baiser. Il me dit avec un sourire moqueur :

- Ça fait plusieurs fois que tu me tombes dessus...à croire que cela devient une habitude entre nous...

- Euh...ah...euh...oui...désolée...

Il éclata de rire, mon bafouillement l'avait-il fait rire ? Ou serait-ce la couleur rouge pivoine de mes joues ? Je me relevai en vacillant, Romain se précipita pour me soutenir et nous nous retrouvâmes face à face. Il était appuyé contre des étagères. Je le dévisageai ouvertement, cherchant à savoir si lorsqu'il m'avait embrassé il était sincère...D'une voix d'où pointait un peu de stress, il me demanda :

- Peut-on parler ?

J'hochai légèrement la tête, redoutant la suite de la conversation et je me mis à imaginer les pires scénarios.

- Ce n'est pas évident à aborder comme sujet mais cela fait depuis la dernière fois que j'y songe...Ce qui s'est passé m'a fait réalisé que je tenais à toi et j'aimerais savoir si tu accepterais d'être ma petite amie ?

Je le regardai fixement, je devais actuellement ressembler à un merlan frit. Je ne m'attendais pas du tout à cela ! Prise d'une audace, je me penchai vers lui et posai timidement mes lèvres sur les siennes. 

- Oui...

Ses yeux s'illuminèrent et avant de m'embrasser, il me dit :

- Je t'aime, Julia je t'aime !

Nous étions dans notre bulle mais elle éclata au moment où un livre tomba des étagères à nos pieds. Les pages étaient ouvertes et ce que j'y vis me laissa à la fois effrayée et paralysée sur place... 

Les mêmes tombes que dans mon rêve, des centaines et des centaines de pierre tombale

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Les mêmes tombes que dans mon rêve, des centaines et des centaines de pierre tombale... C'était complètement déroutant, étonnant, intriguant... Je ne comprenais, ce lieu existait-il réellement ? Romain paraissait aussi perplexe que moi...

Nous sortîmes de la salle tel des zombies, quand nous fûmes dans le salon, Anna et Tristan accoururent. Ils avaient l'air aussi exténué et abattu que le reste des élèves. Anna me dit d'une voix d'où perçait le désespoir mêlait à une tristesse infinie :

- Julia...Je sais que tu fais ton possible pour tous nous sauver, pour nous sortir de là...mais...

Sa voix se brisa et Tristan dut donc poursuivre : 

- Il y déjà 12 morts plus ceux que nous venons de découvrir dans le parc du côté de la fontaine...Nick, Franck, Inès, Florent et Jean... Les autres encore en vie en ont marre de rester enfermer...Ils n'en peuvent plus et des clans commencent à se former...De plus Aurélie et Arthur jouent les agitateurs et n'aident en rien à arranger les choses...

Les mauvaises nouvelles s'accumulaient et mes émotions finirent par me submerger. Je fondis en larme...

Romain m'étreignit et me prit par les épaules. Il me guida jusqu'au dortoir et me fit m'allonger, il se coucha aussi à côté de moi. Il me caressait les cheveux dans un geste apaisant et me murmurait :

- Chut...je crois en toi...tu finiras par nous sortir de là...Julia...je t'aime et je veux que tu te battes, tu es forte ! Tu nous sauvera...

Sur ses paroles réconfortantes, je m'endormis dans ses bras protecteurs...Lorsque j'entre-ouvris les yeux, une douce lumière vint m'effleurer le visage. Les rayons de soleil traversaient la vitre de la chambre et nous apportaient une lumière bienfaitrice. Romain dormait toujours, il était trop mignon avec ses cheveux en bataille. Grâce à sa présence et ses paroles, de l'espoir et un peu de bonheur m'avaient été insufflés. Il ouvrit alors les yeux et nos regards se croisèrent.

- Hey, ma belle !

Il m'embrassa tendrement et je lui souris, pour la première fois je lui dis :

- Je t'aime, tu es la meilleure chose qu'il me soit arrivé depuis notre arrivée au manoir...

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Fin du chapitre 10 ! Qu'en avez-vous pensé ?

Arthur VS Romain ? Aurélie joue les agitatrices ! Des élèves meurent mais quelle est donc cette étrange malédiction ? Est-il possible de sortir du manoir ? Ce cimetière est-il réel ? 

Venez le découvrir dans les prochains chapitres !

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