Quatorze.

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Eliel put enfin prendre sa douche, après avoir raccompagné les deux frangins chez eux. Il frotta bien son corps et grimaçait en se remémorant qu'il avait gardé sur lui les traces de sa jouissance avec Hisae ainsi que leur transpiration, plus la nuit agitée qui avait peuplé son esprit de cauchemars. C'était d'ailleurs bizarre que le petit blond ne lui ait pas fait la remarque de sa propreté à désirer. Enfin, vu dans l'état psychologique dans laquelle il se trouvait...

Putain, il lui manquait déjà.

Il se rinça le corps et sortit de la cabine pour se sécher. Il sentit son ventre chauffé quand, devant le miroir, il se rappela qu'Hisae l'avait vu nu, mieux encore, lui l'avait vu sans rien et l'avait... Touché, intimement. Il l'avait fait jouir, avec lui. Il en eut des frissons et se dépêcha de se frotter le corps et tenta de ne pas y penser, sous peine d'avoir un petit problème entre les jambes.

Il passa sa journée devant la télé en envoyant des messages à des amis. Le dimanche, c'était vraiment le jour mort de la semaine, rien à faire. Au soir, il se dépêcha de dîner avec ses parents, joua un peu avec Eloen et monta réviser, il avait toute la semaine des examens.

Après plusieurs heures devant ses cours, parfois indéchiffrables et demandant de l'aide à Isys, il se permit une petite pause pour décompresser et s'aérer l'esprit. Il s'allongea sur son lit en étoile de mer et fixa son plafond d'un air absent. Il fut tiré de ses pensées par son téléphone, qui venait de recevoir un message. Il hésita un moment à regarder ou non, mais la curiosité fut plus forte.

Hisae : Eliel ?

Il sourit en voyant son prénom s'afficher, finalement, il avait bien fait de laisser sa curiosité parler.

Eliel : Je te manque déjà ?

Hisae : Jamais.

Il pouffa, quelle petite teigne cet enfant !

Eliel : Il est déjà vingt-trois heures, tu devrais dormir crevette.

Hisae : Non.

Eliel : Tu voulais me dire quelque chose ?

Hisae : Mes parents se doutent de quelque chose. Toute la semaine je suis arrivé avant, alors que normalement, le bus est long et je rentre plus tard.

Le brun fronça les sourcils, il ne savait pas comment interpréter ses mots. Quelques secondes après, il reçut la fin du message.

Hisae : Mon père m'a dit « t'es sûr que tu ne vois plus Eliel ? ».

Eliel avait envie de balancer son téléphone. Son père commençait réellement à le gonfler et il savait que s'il le croisait, il laisserait sa haine l'emporter. Il ferma les yeux quelques minutes pour ne pas s'énerver.

Eliel : Qu'est-ce que tu suggères ?

Hisae : Qu'on arrête de se voir.

Son cœur loupa un battement et ses yeux s'écarquillèrent.

Eliel : T'es sérieux là Hisae ?

Hisae : La semaine * Eliel réfléchis un peu, j'ai que dix-sept ans alors laissons les choses s'apaiser. Ma mère t'aime beaucoup, c'est juste mon père... Au fond il est comme toi, surprotecteur et a peur constamment pour moi. Ne lui en veux pas, ça finira par lui passer si tu te conduis bien.

Eliel : Et qu'est-ce que je dois faire pour me « conduire bien » ? Je dois aller lui offrir des fleurs en le suppliant de me pardonner ?

Hisae : T'es con. Bonne nuit.

Petits frères. [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant