Onze

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Yooo~ Yeuh suis de retour. 

Bon, perso, j'aime pas ce chapitre, mais bon, tant pis. 

(Tain, ce gif de Yoongi...Je suis en PLS sous ma table basse, là.)

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Les jours passent et se ressemblent. J'ai une impression de déjà vu, de déjà fait, comme si j'avais tout simplement fait un bon dans le passé. Je retrouve mon ancienne vie comme si je ne l'avais jamais quitté et cette sensation est étrange. Parfois, j'ai l'impression que ma vie avec NamJoon et Yoongi n'a même jamais existé. C'est dingue, ça ne fait que quelques jours que je suis parti et pourtant mon quotidien avec eux me semble déjà si loin. Oui, exactement comme si je ne les avais en réalité jamais connu. Comme si j'avais tout inventé, juste pour me rassurer.

Je jette un coup d'œil par la fenêtre et trouve la ruelle qui borde l'appartement affreusement triste et vide. Je gratte la moisissure qui s'est développée sur le mur avec mon ongle, ne quittant pas l'extérieur du regard. Je ne sais pas réellement ce que j'attends ou ce que j'espère. Peut-être que j'aimerais voir débarquer ma mère. Ça me soulagerait sans doute qu'elle rentre à la maison, ainsi mon père cesserait peut-être de me frapper pour son absence. Et d'un côté ça me ferait plaisir qu'elle prenne en compte les nombreux messages que mon géniteur lui laissent chaque jours, l'informant que je suis rentré à la maison. Au pire, peut-être qu'elle s'en fiche. Elle a sans doute trouvé mieux ailleurs. Je lui souhaite vraiment. Mais en même temps je lui en veux de m'abandonner ici.

Je regarde l'heure tandis qu'un soupir m'échappe. Mon père sera bientôt là, j'imagine. Peut-être dans quelques heures, peut-être dans quelques minutes...Qui sait. C'est toujours comme ça. Je passe ma journée a attendre le moment où il rentrera, certainement bourré et en colère. Je regarde autour de moi, à la recherche de quelque chose qui pourrait provoquer son hystérie. J'ai le cœur qui bat désagréablement vite à la simple pensée que je vais certainement m'en prendre une encore ce soir. Je frotte mes mains moites sur mon jeans et passe ma langue sur mes lèvres rugueuses, parcourant la pièce du regard.

J'ai tout fait. Vraiment tout fait. Tout à l'heure, en finissant le ménage, j'étais plutôt fier de moi. Je n'ai rien oublié, j'ai tout rangé, tout nettoyé, je suis même allé acheter des bières à la supérette au coin de la rue. J'ai pensé à tout. Et pourtant, l'angoisse qui me ronge l'estomac ne me quitte pas. Et c'est comme ça tous les jours. Alors pourquoi je ne m'y habitue pas, putain ?

De grands coups à la porte me font sursauter et je me fige, pinçant les lèvres. Je retiens mon souffle et reste sans bouger, espérant que la personne derrière la porte décide de s'en aller. Mon père n'aime jamais les visiteurs impromptu, que ce soit simplement le postier ou même la voisine qui manque de sucre. Du coup, je préfère juste ne plus ouvrir la porte. De nouveaux coups, plus insistants, se font entendre et je n'ose même plus reprendre ma respiration.

_TaeHyung, je t'ai vu par la fenêtre ! Ouvre, ça caille !

J'ouvre grand les yeux, reconnaissant le propriétaire de cette voix. Je m'avance vers la porte ; les jambes tremblantes.

_Yoon' ? Je ne peux pas t'ouvrir, rentre chez toi !

Même à travers la porte, je l'entends grogner de mécontentement.

_Putain ouvre, morveux, ou je défonce cette porte !

Je mords ma lèvre inférieure, indécis. Il ne comprend pas. Il devrait juste partir. Je ne tiens pas à ce que mon père le trouve là en rentrant. J'ouvre pourtant la porte, bien décidé à le convaincre de partir. Mais je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il s'engouffre à l'intérieur de l'appartement, me poussant de son passage.

RunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant