11. Bonne nuit, mon ange.

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On m'avait commandé un texte où Zayn serait papa. J'ai donc décidé de raconter un petit instant avec Zayn et son fils, avant que celui-ci ne s'endorme. J'espère que cela saura vous plaire. 

Il referma doucement le livre, prenant soin de ne pas plier les pages. Lorsque la couverture du manuscrit fut juste devant ses yeux, il releva ceux-ci, intéressé par une autre chose. Une autre personne, devrait-on plutôt dire. Il admirait de ses yeux bruns foncés le petit garçon assis dans son lit, un immense sourire aux lèvres. C’était pour lui qu’il avait cherché ce livre dans sa chambre, traversé tout le couloir, monté les escaliers et avait tout fait pour retrouver le livre de son enfance. Il était entre deux DVD, celui de son mariage et celui de la naissance du petit garçon. Le même petit homme qui le regardait désormais.

Ses traits étaient doux, délicats, comme s’ils étaient en porcelaine. Il avait des lèvres tout rose. Il avait également les yeux de sa mère. Ses mêmes yeux bleus qui avaient fait battre le cœur de son père dès qu’il l’avait vu dans les coulisses d’X-factor. Mais il possédait les mêmes cheveux que son père, noirs et désordonnés, qui étaient un enfer à coiffer. Il portait un petit pyjama brun qui faisait ressortir le tout. Il était mignon, attendrissant. A chaque fois que Zayn le voyait ainsi, il avait envie de le sortir de son lit et de le prendre dans ses bras pendant des heures. Mais s’il le faisait, il devrait se lever toute la nuit pour faire plaisir à son fils et malgré son amour immense pour lui, il avait besoin de sommeil.

-          As-tu aimé l’histoire ? demanda l’homme, l’œuvre fermée sur ses genoux.

-          Oui papa, j’ai adoré ! Le méchant dragon a été tué par le gentil prince ! répondit le petit garçon en faisant plein de signes avec ses mains.

Zayn lui ébouriffa les cheveux. Son fils parlait comme sa mère. Il avait pris cette manie qu’elle avait de toujours parler avec les mains pour accentuer ses dires. Si, chez Perrie cela passait inaperçu, cela rendait Jefferson encore plus touchant, encore plus adictif.

-          C’était l’histoire que ta grand-mère me lisait tous les soirs, commença le papa en souriant. J’allais dans le salon avec mes tantes et grand-mère allumait le feu. On s’asseyait tous en rond par terre et elle allait toujours au milieu. Elle ouvrait le livre devant nos yeux ébahis et nous racontait tous les soirs une partie de cette histoire. Elle lisait cinq pages par cinq pages pour faire durer, disait-elle toujours. Elle pensait que comme ca, ce serait notre rendez-vous du soir et qu’elle pourrait nous voir un moment. Elle avait raison, parce qu’on venait à tous les rendez-vous qu’elle nous fixait, en pyjama et avec un immense sourire collé au visage. Elle racontait si bien les histoires ! Elle nous faisait oublier l’heure, la journée et les problèmes que nous avions eus et on se croyait pris dedans. Je croyais presque que j’étais le gentil prince. Il faudrait qu’elle te la raconte une fois, tu adorerais.

Le petit homme était passionné par les mots de son père, écoutant chacune de ses paroles avec beaucoup d’attention. Lorsqu’il finit sa tirade, laissant un silence envahir la pièce, il se releva du lit, essayant de ne pas lancer un dernier regard à l’enfant. S’il le faisait, il resterait encore des heures. Il ne devait pas, il était déjà vingt-et-une heure. Alors, il avança doucement vers la porte, les yeux rivés sur ses chaussures. Il attrapa doucement la poignée, fermant la porte derrière lui. Il releva tout de même le regard avant de prononcer, gentiment.

-          Bonne nuit Jefferson. Je t’aime. 

Juste un motOù les histoires vivent. Découvrez maintenant