6. Fausse note

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Datant également... légèrement *humhum* je me souviens encore une fois que c'était pour le concours http://writedirection.skyrock.com/ que je l'avais écrit. Par contre, le thème, depuis le temps, je l'ai légèrement oublié. J'espère qu'il vous plaira.

La neige tombait dans les rues de Paris ce jour-là. Il faisait froid. Trop froid. Je claquais des dents. Mon corps n’aimait pas ça. Je ne supportais pas la neige, le froid. Mais là, je me suis retrouvée dehors. Ca fait dix heures que j’attendais. Pourquoi ? Parce que je voulais te retrouver. Dans cette salle de Paris. Enfin pouvoir retrouver ce sourire qui m’avait tant manqué. Ta cigarette toujours mise dans ta main gauche. Tes yeux pétillants lorsque je te parlais de moi. Cette manière de toujours avoir peur de tout. Tu me manquais.

 Je n’avais pas trouvé d’autre moyen que de venir dans cette salle pour te retrouver. J’aurais pu te téléphoner, mais tu avais cassé ton téléphone. J’aurais pu t’envoyer une lettre, mais ton manager l’aurait déchirée. J’aurais pu te retrouver dans ton appartement, mais tu te déplaçais sans cesse. La date de Marseille était désormais passée, je ne pouvais te voir que si je faisais le déplacement.

Mais je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde à vouloir vous voir. Je m’attendais plutôt… A quelque chose de civiliser. Pas des filles en larmes me pleurant sur l’épaule. Pas des filles avec des immenses talons écrasant le pied des autres. Je ne m’attendais même pas à ce que tu sois si populaire. Enfin, je le savais. Tu me l’avais dit. Mais te voir entourée de filles voulant des photos… C’était horrible. Enfin. Pour toi. Comment faisais-tu pour supporter tout ça ? Comment c’était possible déjà ? Tout ceci me dépassait au plus haut point. J’étais complètement perdue dans cette masse de filles en mini-jupe. Ca devait être des groupies. Car d’autres étaient plus en retrait. La différence était frappante.

J’étais dehors, les dents claquantes. Je n’aurais pas dû venir. J’aurais dû t’écouter. Tes fans étaient complètement tarés ! Elle criait ton nom et pleurait dès que des personnes pouvaient rentrer. Moi, j’essayais de les dépasser. Mais malgré les heures passant, je restais à la même place. Ils faisaient rentrer si peu de personnes à la fois ! Si seulement j’avais pu dire que j’étais ta petite amie ! Je serais passée directement devant tout le monde. Mais je ne pouvais pas. Même si ce n’était pas complètement juste. Tes fans pouvaient te toucher, prendre des photos avec toi pendant que ta propre petite amie n’avait pas eu de tes nouvelles depuis des semaines. Mais je faisais comme si de rien n’était. Même si je n’arrivais pas à jouer la fane transie. Ce n’était pas fait pour moi. Ce n’était pas ce que j’étais. Si je voulais te revoir, il suffisait que j’attende ton retour à Londres et que je me paie un ticket d’avion. Et encore là, ca aurait été dur. Parce que si les paparazzis m’avaient vu rentrer dans ta chambre, on aurait été gaulé. C’était pour ça que j’étais venue ici, pour pouvoir te voir sans chichi. On m’aurait prit pour une fane et c’est tout.

Les heures passaient, encore et encore. Les portes allaient fermer et je n’étais pas assez proche de la porte pour faire partie des dernières fanes. Les filles me tapaient pour passer devant moi. Je faisais tout pour rester où j’étais. Mais je n’y arrivais pas. Enfin, je n’avais reculée que de deux mètres. J’étais donc à cinq mètres de la porte désormais. Je devais les déapsser et vite. J’ai pris mon courage à deux mains et je me suis faufilée parmi les fanes tout en finesse. Certaines n’ont même pas vu que je les dépassais, mais d’autres m’ont littéralement foutu au sol. Il ne me restait que trente secondes avant que la porte ne se ferme. Mon cœur battait à tout rompre. Mes doigts tremblaient et je me mordais la lèvre. Je devais ressembler à une groupie. Super. Mais je n’en avais rien à faire. Je voulais te voir. Mais… Je n’allais pas y arriver… J’étais trop petite, trop mince. Je ne ferais jamais le poids face à certaines brutes se trouvant devant moi. Des larmes perlèrent sur mes joues. J’avais attendu tout ce temps pour rien. Tout ce temps pour que des connes me déplacent. Tout ce temps pour que des petites groupies puissent rentrer. Tout ce temps pour repartir comme une débile.

Les portes s’ouvrirent. Une vingtaine de filles rentrèrent dans la salle. J’ai crié ton nom. De toutes mes forces. J’ai levé mon poignet avec mes clous comme bracelets. Je voulais juste au moins que tu voies que j’étais venue. Juste que tu m’aperçoives rapidement. Tu ne pourrais pas me reprocher de n’être pas venue alors que tu étais dans ma ville.

Tu as tourné les yeux. Ils ont croisés les miens. J’ai revu le jour de mes seize ans. Ta fête à la piscine municipale. Mon déménagement. Tes nounours dans ma valise. Ton chat qui dormait entre nous deux dans ce parc de Londres. Le jour où je t’ai coupé les cheveux…

Tu t’es levé d’un bon et tu as crié mon nom. Mais la porte s’est fermée. J’étais venue pour rien.

Je me suis écroulée au sol, en larmes.

Juste un motOù les histoires vivent. Découvrez maintenant