13. Coups et blessures

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Je ne me souviens plus sincèrement ce qu'on m'avait commandé, pour que ce texte naisse. Cependant, euh, le voici, et je vous souhaite une bonne lecture. 

Il avait les mains agrippées au volant de sa voiture. Il regardait l’horizon. Il regardait les voitures qu’il y avait devant lui, les personnes qui traversaient la route, les sourires qui se fanaient sur les lèvres. Il voyait les papiers s’envoler et caresser la carrosserie des véhicules, les tristesses habituelles qui envahissaient les rues.

Il voulait rouler, partir loin. Il voulait avancer, voir le paysage changer, les cabines téléphones disparaitre et  la campagne prendre leur place. Il voulait quitter la ville, les cris et les fans transis. Il voulait être seul simplement. Loin de tout, loin des répétitions, des garçons et des filles, des journalistes et des paparazzis. Loin de tous en fait. Il voulait être seul, s’amuser seul, se comprendre seul. Il n’avait pas besoin que quelqu’un le console, lui dise que tout irait mieux le lendemain ou une demi-heure plus tard. Il saurait le faire tout seul, il saurait se consoler comme un grand. Il avait vingt-et-un ans, il était vieux. Il savait comment faire pour que ca aille mieux. Il le faisait désormais. Il s’enfuiait, loin des regards, loin des rires et des cris.

Il serait le seul à hurler, à rire, à pleurer. Il serait le seul à subir ses problèmes, ses marques sur ses bras. Il serait seul à se remettre en question, à revoir cette dispute dans sa tête défilée. Il la reverrait, la passerait au crible, reverrait les insultes qu’on lui avait hurlées dessus comme un film. Il voulait comprendre, il le devait. Après, tout irait mieux, tout serait plus simple. Il pourrait reprendre le volant de sa voiture, retourner dans son appartement et lancer son trousseau de clefs sur son meuble d’entrée comme si rien ne c’était passé. Mais il devait avant régler ce problème seul, réfléchir.

Il devait soigner seul les blessures qu’Eleanor avait faites dans son cœur. 

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