Juste un mot

12. Cliché volé

On m'avait commandé une courte romance entre Harry et une jeune femme prénommé Mot (ou Morgane peut-être.) Voici ce que j'avais écrit. En espérant que vous aimerez.

Harry était debout devant le réfrigérateur. Il regardait les aliments avec une grande attention. Ses yeux passaient de la bouteille de lait dans la porte jusqu’aux œufs à l’intérieur de l’appareil. Il y avait de tout. De la salade, de la charcuterie, de la viande à cuire pour les repas du soir, des pizzas qu’il n’avait pas terminées. Il y avait tout ce dont quelqu’un pouvait rêver lorsqu’il avait faim, lorsqu’il avait une envie folle de déguster n’importe quoi. L’intégralité des aliments donnaient envie de se jeter dessus.

Mais il ne voulait pas mangé à ce moment précis. Il cherchait autre chose. Il glissa sa main entre la sauce à salade et la bouteille de lait. Deux secondes plus tôt, elles étaient presque collées l’une à l’autre mais l’anglais par son geste brusque les avaient séparés rapidement. Il se baissa doucement, continuant d’avancer légèrement. Il allait bientôt toucher l’objet de ses désirs, c’était évident. Il l’avait caché ici, à l’endroit ou personne ne chercherait. Personne ne mettrait la main sur cette chose à laquelle il tenait tant, celle qu’il voulait voir à l’instant. Il faisait toujours attention à mettre une bouteille de lait sur son bar avant l’arrivée de ses amis pour que personne n’ait l’idée d’en chercher une dans le frigo.

Surtout que celle-ci devait être périmée depuis un demi-siècle. Il ne l’avait jamais ouverte, mais elle était là depuis le début, depuis qu’il avait cette chose. Cela devait faire six mois désormais. Six mois que personne n’avait deviné qu’il avait un secret, qu’il ne disait pas tout. Personne n’était au courant, à part lui. Dans ses amis, il n’en avait jamais parlé, d’où le fait qu’il cache cela.

Il ne voulait pas qu’on le découvre et que tout le monde le sache. Il voyait déjà son nom en gros sur les magasines, des centaines de photos partout dans les journaux, les fans hurlant la mort sur les réseaux sociaux. Elles ne seraient jamais contentes. Enfin, une partie le serait, mais la majeure partie dirait que c’était un menteur, un salop.

Il soupira lorsqu’il sentit la papier glacé effleurer le bout de ses doigts. Il attrapa l’objet et le tira vers lui. C’était une photo, une photo qu’il avait prise lorsqu’elle avait eu le dos tourné, une photo dont elle ne connaissait pas l’existence. Elle ne savait pas qu’il avait réussi à prendre ses cheveux bouclés, ses mains mises derrière sa tête et son dos de princesse en photo. C’était au bord d’une falaise, au bord de la mer. Le Soleil éclairait les cheveux de la jeune femme, lui donnant des airs d’ange. Un sourire naquit sur le visage du jeune chanteur qui se laissa glisser contre le bois des meubles de sa cuisine.

-          Mot, soupira-t-il en touchant légèrement le portrait de la demoiselle.