15. Just a Little Vodka

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Ce texte faisait partie des textes de base de ma gallerie d'OS. Parce qu'à la base, j'écrivais selon les idées, et c'est petit à petit que j'ai commencé à prendre les commandes. Alors, ce texte faisait partie des "Petites choses qu'il y avait dans mon sac" que je voulais partager. Bonne lecture. 

Il avait de la peine à descendre les escaliers, ce matin-là. Ses pieds étaient lourds, ses bras étaient lourds, sa tête était lourde. Il était lourd, tout était pesant. Même ses cheveux pesaient lourds sur lui. Ils l’affaissaient. Il se tenait donc comme un vieil homme. Il avait le dos courbé, les yeux fixant ses pas mal assurés. Il vérifiait d’un petit œil le mouvement de son pied droit, effleurant doucement la marche du dessous. Il ne devait pas rater son coup, il restait encore pas mal de marches avant d’arriver et s’il les dévalait sur les fesses, il allait le sentir passer.

Il ne s’était jamais senti léger en descendant les escaliers, c’était un fait. Il n’était pas du matin. Il n’aimait pas entendre son réveil sonner, partir prendre une douche alors qu’il n’était que six heures, changé de vêtements pour avoir l’air beau sur les photos des paparazzis. Il n’était jamais motivé à descendre les marches qui le menait à sa cuisine, mais là c’était pire que tout. Ce n’était pas qu’un manque de motivation. C’était également un manque de sommeil et une soirée trop arrosée qui le mettait dans cet état.

Il passa sa main devant ses yeux, descendant encore une marche d’un pas hésitant, puis, il regarda combien il lui en restait encore. Il poussa un soupir lorsqu’il réalisa qu’il n’avait fait que la moitié du chemin. C’était dur, c’était éprouvant. Il n’en pouvait déjà plu malgré qu’il ne s’était levé qu’une demi-heure plus tôt. Il bailla alors. Il se serait bien couché au milieu des escaliers, juste pour ne pas avoir à finir ce parcours du combattant. Mais il devait continuer, il devait se battre. Il serait si fier de lui quand il arriverait en bas. Il essaya donc de se donner du courage et recommença.

Il prit dix minutes avant d’arriver en bas. Il soupira de soulagement lorsque son pied toucha le sol. Ce carrelage blanc de la maison dans laquelle il vivait. Il était content, c’était enfin fini. Il n’avait pas la force de danser sur place, mais tous ses bonnes intentions allait vers ce fait : Il voulait se mettre à danser tellement qu’il était fier. Mais non, il ne pouvait pas.

Il fit les quelques pas avant d’atteindre la table sur laquelle des tonnes de journaux étaient éparpillés. Il y en avait pleins, des dizaines et des dizaines. C’était surprenant, surtout qu’il détestait lire. Il leva un sourcil, se demandant d’où toute cette paperasse pouvait provenir. Cela devait surement être Gemma qui avait dû fouiller les magasines ce matin. Elle était venue passer la semaine chez lui, elle aurait dû se douter qu’il ne resterait pas sagement à la main. Il frotta doucement ses yeux. Qu’importe ce qu’elle pensait de lui, de toute manière. Elle n’avait rien qu’à avoir honte de lui, il s’en foutait. Tout le monde parlait de lui tout le temps, ca ne ferait qu’un sujet de conversation de plus à sa sœur.

Il avait faim. Il devait manger maintenant qu’il était en bas. Il regarderait le reste plus tard. Il lança un regard sur la table avant de trouver une tresse recouverte par les magasines. Il ne lut même pas les titres, il passa directement son bras dessus. Il en fit tomber quelques uns sur le sol, et se coupa un morceau de pain à la main. Il avait la flemme d’aller chercher le couteau.

Il s’assit et commença à déguster, regardant la pièce amusé. Gemma avait tout rangé, sauf la table. Il se demandait pourquoi d’ailleurs. Pourquoi avait-elle tout rangé sauf ca ? Elle aurait pu aller sur le canapé au lieu de regarder ces magasines ici. Il aurait bien voulu lui demander, mais il vit que son manteau n’était plus sur sa chaise. Elle avait donc dû partir au magasin chercher d’autres journaux pour se renseigner sur la soirée de son frère. Il rit doucement avec le peu d’énergie qu’il avait. Elle était vraiment trop souscieuse. Elle devait arrêter de le materner ainsi. Il s’en sortait là, tout seul à manger. Il jeta un coup d’œil devant lui, pour voir s’il n’y avait pas trop de miettes.

Mais ce ne fut pas les miettes qu’il vit juste devant son torse, c’était le gros titre :

Complètement ivre, Harry Styles demande Jade Thirwall en mariage. Rendez-vous à Los Angeles dans deux mois. 

Juste un motOù les histoires vivent. Découvrez maintenant