22. One of them

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Ce texte m'avait été également commandé dans ma galerie de textes. Je vous souhaite une bonne lecture. 

Il la voyait à travers la vitre du café. Son breuvage dans la main lui réchauffant les paumes, sa grosse veste d’hiver sur les épaules pour tenter de conserver la chaleur. La pièce était chauffée pourtant il n’y avait rien à faire. Il avait froid, encore et encore. Il tentait le tout pour le tout. Il fixait dehors en attendant que ce glaçon qu’il était fonde. Il avait tranquillement, il avait le temps. Les répétitions n’étaient pas pour tout de suite, il s’était levé trop tôt. Alors, il profitait de la vue.

Il la voyait tourner, il voyait ses cheveux voler dans le vent, ses bras faire des mouvements travaillés. Il voyait son manteau voler derrière elle tant elle bougeait vite, tant elle était rapide. Ses mouvements étaient fins et pourtant si rapides. C’était surprenant, c’était prenant. Il entendait presque ses légers talons martelés le sol, les petits murmures de paroles sortir de sa bouche. Il voyait ses lèvres bouger au rythme de la musique, un sourire se créer sur ses lèvres.

Il la voyait elle, heureuse et épanouie. Elle qui dansait, qui s’amusait, qui chantait. Elle qui ne le voyait pas, qui ne le connaissait que peu. Il la voyait avec ses amies, ses amies qui ne lui ressemblaient pas vraiment. Ils voyaient leurs baskets effleurer le sol, effleurer le goudron. Leurs cheveux se touchaient parfois. Elles faisaient des mouvements communs, s’effleurant, se touchant. C’était simple, c’était beau.

Harry était subjugué. Il avait oublié qu’il avait froid. Ses mains ne tremblaient plus, ses lèvres reprenaient une couleur normale. Il avait presque envie d’enlever sa veste. Il avait envie que ca continue, encore et encore, qu’elles continuent de danser. C’était tellement parfait. Ca le faisait oublier, ca l’empêchait de réfléchir. Il ne pensait plus à ses répétitions grâce à elles. C’était tellement bien sans ses contraintes sur les épaules.

Mais toute bonne chose a une fin. Une des trois avait pris la radio sous son bras et elles avaient disparu dans la masse, comme par magie. Harry poussa un long soupir. 

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