Heal me (Jikook)

Prologue

Je n'aurais jamais dû voir ce que j'ai vu ce jour-là! Pourquoi suis-je seulement rentré? J'aurais dû rester au travail jusqu'au petit matin. Je regrette ma décision! Je n'arrive pas à y croire que je sois encore tombé dans son piège, je suis tellement naïf. Je me dégoûte! Il me dégoûte. Tout me dégoûte.... 

Une envie naît en moi : la liberté. J'ai envie d'étendre mes ailes et prendre mon envol mais même le ciel ne veut pas de moi. J'ai, innombrables fois, essayer de le rejoindre et de diverses manières mais rien à y faire. Personne ne veut de moi... 

Que quelqu'un m'aide, je veux en finir! C'est ma seule volonté. Je vous en prie, je ne vous ai jamais rien demandé alors, pour une fois, faites-le. Vous ne le regretteriez pas, je peux vous l'assurer parce que vous n'allez jamais remarquer mon absence.

Depuis mon enfance, j'ai toujours été invisible aux yeux des autres : ils me considéraient comme un moins que rien parce que je n'étais pas comme eux. J'avais décidé, dès mon plus jeune âge, de me forger ma propre personnalité parce que je ne voyais pas l'intérêt de ressembler aux autres. Ma philosophie est telle que la beauté de l'homme est définie par sa diversité. Et cela personne ne l'a jamais accepté.

Personne sauf lui... Il est le premier à m'avoir relevé lorsque j'étais bien bas, à m'avoir soigné lorsque je me blessais ou me faisais battre, à m'avoir aimé lorsque tout le monde me méprisait. Mon premier ami, mon premier coup de foudre, mon premier baiser, mon premier amour, mon premier tout. 

Je croyais en ses mots mais finalement je me suis noyé et étouffé dans mes maux causés par ceux-ci. Je suis rongé de l'intérieur par tant de remords. Il a eu tout ce qu'il voulait de moi mais une seule chose ne lui a jamais été donné : ma virginité. Et honnêtement, je ne regrette pas d'avoir pris cette décision; que serais-je devenu s'il m'avait pris ma première fois pour me trahir et me tromper lorsque j'avais le dos tourné? Que sais-je? Rien. Je pensais tout savoir de lui mais je me suis trompé. Moi qui me sentais si haut et important à ses yeux, je suis tombé bien bas. 

J'ai mal. Je me sens prisonnier. Mais prisonnier de quoi? Je n'en ai aucune idée! J'étouffe, je souffre mais qui s'en soucie? Je suis un moins que rien, un bon à rien. Tout le monde en avait pris conscience c'est pourquoi j'ai été traité, maltraité, battu, déchiré, brisé, enfermé, bâillonné, emprisonné dans mon mal-être.

J'ai mal. Mais plainte ne traversait mes lèvres parce qu'on m'a toujours enseigné de me relever et de donner toujours plus, de montrer que rien ne m'atteignait or que si vous étiez dans ma tête ou même dans mon corps, vous auriez bien compris que j'étais à bout. Mais qui l'aurait vu? Qui aurait découvert ma souffrance? Personne, encore une fois. Pourquoi? Parce que je me façonne un masque que je porte devant tous : en effet, les muscles de mes joues souffrent, chaque jour, pour cause de sourires forcés et faux incessants, mes yeux scintillent m'ont fait remarqué nombreuses personnes. Vous qui supposiez mon bonheur cause de cette brillance mais non! Loin de là, il s'agit là de mes larmes que je ravalais, hier, que je ravale, aujourd'hui et que je ravalerai, demain. 

J'ai mal. Je ne supporte plus de me voir dans une glace sans qu'une envie de vomir mes tripes et boyaux me vienne. Pourtant, je n'ai jamais réellement changé extérieurement : je suis toujours le même avec mes grosses joues, mon nez, mes yeux qui se plisse laidement lorsque je souris ou ris, mon corps. Ce corps que j'ai envie d'arracher, je suis gros et laid. J'ai eu une période même dans laquelle je me suis interdit apport alimentaire car je me devais de maigrir et plaire à ce garçon, à cet homme. Je n'y avais jamais pensé, réellement, mais il me l'a bien fait comprendre que je devais perdre du poids et je l'ai écouté. Quel manipulateur, quel dom Juan! Il séduit avec les mots, il jongle avec ceux-ci et tu crois à tout ce qu'il t'affirme sans te poser de questions. Je l'ai vécu, je peux vous l'assurer.