Chapitre II

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Quand je me réveillais, les rayons du soleil qui passaient par la fenêtre étaient orangés, je ne pensais pas avoir dormi si longtemps. Il était dix-sept heures quarante-cinq, trop tôt pour commencer à préparer les dîner, trop tard pour aller faire des courses du fait que les magasins fermaient, dans les quartiers pauvres, à cinq heures. Merci les règles idiotes de l'Empire ! Les travailleurs rentraient que vers vingt heures et partaient le matin à sept heures or les boutiques ne sont pas ouvertes à ces heures-ci, ce qui empêchaient les commerçant de faire trop de bénéfice.

Je prenais un livre de la pile à côté du lit et le lisait sans grand intérêt, essayant juste de chasser mon ennui mais les mots qui défilés sous mes yeux ne voulaient rien dire, ne prenaient aucune signification dans mon cerveau, je ne savais même pas de quoi parler l'histoire.

Je le reposais après vingt minutes d'incompréhension, lire ne chassa mon embêtement. Je me levais et me dirigeais vers les placards voir ce qu'ils contenaient pour préparer le repas. Je pris une boîte de riz, une casserole que je remplis d'eau et que je mis sur la gazinière.

Je remuais le millet blanc quand quelqu'un toqua. J'allais ouvrir et constatais qu'il s'agissait d'un garde. Il était grand, de carrure moyenne, ses cheveux bruns coupés ras faisaient ressortir sa mâchoire carré dénué de poil facial. Ses yeux bleus reflétaient du sérieux. Je sortis de ma contemplation quand il prit la parole :

- Damien, garde de la ville, êtes-vous la colocataire de Gwenaëlle Jans, Rima Lephy ?

- En personne, il lui arrivait quelque chose ?

Mon cœur s'était accéléré, j'avais peur pour elle, j'envisageais tous les scénarios possibles dans ma tête, humiliée publiquement,torturée puis tuée, j'ai devais me retenir à l'encadrement de la porte pour ne pas tomber.

-Elle est actuellement en garde à vue pour agression contre une personne supérieure à elle, quelqu'un de son entourage doit venir la chercher.

En garde à vue pour agression ? C'est impossible, Gwen est la personne la plus pacifique que je connaissais, elle levait jamais la voix, d'un sang-froid inhumain, un ou une riche a dû lui faire quelque chose mais quoi ?

-Permettez-moi d'éteindre le gaz et j'arrive.

Joignant le geste à la parole, je me dirigeais vers la gazinière et arrêtais le dîner. J'enfilais une paire de chaussure et le suivais dehors d'un pas incertain.

Les gens nous regardaient intrigués, tristes ou avec colère, un garde dans les quartiers pauvres était très rare et majoritairement, cela signifiait des mauvaises nouvelles. Tout le monde se mit à huer Damien qui lui restait impassible devant les cris et les sifflements.

Mes mains tremblaient, mon souffle était court tandis que mon pouls battait à vive allure. Dans quel état allais-je la retrouver ?

Quand nous arrivâmes devant le commissariat, un bâtiment gris, morne,j'ai crû pendant quelques secondes que j'allais choir. Nous entrâmes et nous nous dirigeâmes vers un couloir à gauche menant, selon les panneaux accrochés au mur, à la garde vue, à la prison et à la deuxième prison mais pour les personnes qui vont être exécutées.Le garde ouvrit une porte qui menait à une petite salle aux murs cafés avec un bureau, une chaise dans un coin à droit et sur le côté gauche une grille.

Il y avait six personnes en tout, assises à même le sol, un vieillard discutant avec un homme d'une quarantaine d'année, une femme avec un enfant de deux ou trois ans, un homme en position fœtale et ma Gwen. Damien déverrouilla la cellule et invita mon amie à sortir. Je lui sautais dans les bras en retenant mes larmes.

-Tu m'étouffes, chuchota-t-elle d'une voix rauque.

Je la lâchais et l'examinais des yeux, son haut était déchiré au niveau de sa manche droite, un coquard commença à apparaître sous son œil marron et elle avait une lèvre fendue.

- Suivez-moi, il faut signer un registre à l'accueil, déclara le garde dont j'avais complètement oublié la présence.

Une fois toutes les feuilles signaient, nous retournâmes à la maison en silence. J'étais rassurée de la savoir ici mais je m'inquiétais tout de même pour ce qui est arrivé, elle ne m'en a toujours pas parlé. Pendant que ma colocataire alla à la douche, je retournais préparer le repas.

Quand elle sortit de la salle de bain, le riz était prêt et la table mise. Voyant qu'elle n'engageait pas la conversation, je le fis à sa place.

-Que s'est-il passé, Gwen ? Demandais-je doucement.

Pendant quelques secondes, elle n'avait pas réagi puis elle leva sur moi deux yeux embués de larmes. Je me levais et la pris dans mes bras.

-Il a essayé de...de...me vio...ler, hoqueta-t-elle.

Une colère soudaine envahit mon corps, essayant de garder une voix légère, je lui demandais qui a essayé de lui faire du mal.

-Tri...stan Vor...lo, le patron...

Je la berçais en lui chuchotant des mots rassurants. Ce Tristan Vorlo est un homme mort !

Le Nouvel Ordre tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant