Chapitre XII

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- Rima, ça va ? Me demandait Olivia en se précipitant vers moi pour m'aider à me relever.

- J'ai tout raté, tout raté, je suis désolée !

- Chut, calmes-toi et racontes nous tout depuis le début.

Je reniflais bruyamment et essuyais les larmes qui couler, Olivia m'aida à m'asseoir sur ma couchette, Athéna nous observait de la sienne. J'essayais de me calmer et quand je sentis que je pouvais parler sans être interrompu par un sanglot, je leur racontais tout d'une voix forte pour que tout le monde pût entendre: l'homme de ce matin, Lydie, ce que Grégory m'a dit dans le bureau, mon plan, comment j'ai pu avoir les clefs et venir jusqu'ici.

- Mais il s'est réveillé et vous savez la suite.

Je baissais la tête, honteuse, j'avais gâché notre chance à toutes, je m'en voulais tellement. Olivia se mit à genoux devant moi et me prit le visage entre ses mains.

- T'as voulu nous aider et ça on ne l'oubliera pas. Une erreur ne signifie pas l'échec, on recommencera plus tard mais je te promets qu'on arrivera à sortir d'ici.

Je me laissais bercer par sa voix rassurante, je sentais aussi le regard d'Athéna sur moi, je ne savais pas dire si elle m'en voulait, qu'elle compatissait ou si elle était totalement neutre dessus, je n'avais jamais pu comprendre cette fille. Je m'étais endormie car je fus réveillée par la voix de Grégory.

- Mesdames, il est l'heure de vous préparer pour certaines d'entre vous mais avant ça, vous avez pu remarquer que ce midi, je vous avais oublié, vous pouvez remercier notre nouvelle venue Rima. L'ère de tolérance et de gentillesse que j'ai mis est désormais fini. A partir d'aujourd'hui, si l'une de vous commet une faute, tout le monde en payera le prix : un client mécontent, la désobéissance, l'irrespect, la violence, tout ceci vous garantie la diète de une journée et bien évidemment la fautive méritera une punition supplémentaire, différente selon mon humeur. Soit, passons. A l'appel de votre nom, vous vous lèverez et vous vous placerez devant la grille, les autres restent assises et muettes. Je demande à Sophie, Tiana, Sarah, Louise, Julia, Mia, Nina, Emy et Rima de se lever.

Il passa devant les cellules récupérer les filles, j'étais devant la porte, en m'ouvrant, je voyais la colère dans ses yeux, je n'osais pas imaginer ce qu'il m'avait prévu ce soir, j'avais entendu les mots "soirées mondaines". Il nous fit monter, nous nous alignions dans le couloir et il nous attribuait nos rôles. J'entendis des cartes blanches, strip-tease, plan à trois...Quand il s'arrêta devant moi, je ne respirais plus.

- Accompagnatrice à une soirée mondaine sans sexe.

Le poids qui s'était installé dans mon cœur s'évapora et je pus enfin respirer de nouveau. Ses lèvres se tordirent en un rictus mauvais, je baissais les yeux. Il nous emmena dans la pièce à photo, il tendit un sac à chacune avec des vêtements sauf à moi, il me donna la robe noire que je portais ce matin avec les chaussures.

- Lydie, occupes-toi d'elle en première, disait-il en me désignant.

Comme ce matin, elle m'aida à habiller puis me remaquillait et coiffa mes cheveux en une tresse lâchée sur le côté. Une par une, les filles furent aidées par Lydie et prêtes, la moitié d'entre elles étaient pratiquement dénudées. Grégory nous fit descendre, plusieurs hommes et femmes discutaient dans le salon, un verre à la main. En nous voyant, le silence se fit. Tous leurs regards sur nous, j'avais envie de vomir. Comment pouvaient-ils vivre avec l'idée de se servir de filles séquestrées pour leur plaisir sexuelle ?

Les personnes se dirigèrent vers la fille qu'ils avaient choisis. Un homme d'une trentaine d'années, cheveux bruns attachés en une queue de cheval, barbe de trois jours, yeux marrons et en costume trois pièces se dirigea vers moi. Il dégageait quelque chose de mystérieux, il baisa ma main. 

Le Nouvel Ordre tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant