Chapitre X

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Un silence de plomb s'était installé, j'avais l'impression que des heures étaient passées. Je sentais le poids de la fatigue et des toutes mes émotions s'abattre sur moi, mes yeux se fermaient sans que je le veuille. Je m'étais endormie je ne sais combien de temps, à mon réveil, Athéna ainsi que toutes les autres filles étaient revenues. Je me sentais mal, j'avais froid, faim, soif. Je voulais sortir de là.

- Bonjour Mesdames ! 

J'ouvris les yeux dans un sursaut, je m'étais endormie. Gregory se trouvait au milieu du couloir, un grand sourire aux lèvres, ce même sourire qui m'avait fait craqué pour lui me donna maintenant l'envie de le frapper au visage. Olivia se pencha vers mon oreille.

- Là, il va nous donner le petit déjeuner, il va prendre les filles d'une cellule, les faire manger, les ramener et ainsi de suite jusqu'à huit heures et demi.

- Il est quelle heure ?

- Cinq heures et demi et on a un quart d'heures maximum pour manger. On passe les premières.

Au même moment, Grégory nous ouvra la grille de notre cellule, il se mit sur le côté pour nous laisser passer. Il la ferma et nous y allions. Il était à côté de moi et je sentis quelque chose se poser sur mes fesses et les presser. Je le regardai et il me sourit en se faisant plus insistant. Il s'approcha de mon oreille.

- Aujourd'hui, tu vas rester avec moi toute la journée, on a quelques trucs à faire ensemble.

Mon rythme cardiaque s'accéléra, j'avais envie de pleurer. Nous arrivions dans la cuisine, sur la table, du pain, de la confiture, du beurre, des fruits, trois couverts étaient mis soit un bol, un couteau et une cuillère. Nous mangions dans le plus grand des silences, il nous surveillait, j'avais faim mais mon estomac était noué. Je ne pus avaler plus qu'une demie clémentine. Une soubrette arriva.Soudainement, il claqua dans ses mains.

- Temps écoulé ! On redescend. Lydie, emmène celle-ci dans la salle de bain et fais lui couler un bain.

La dame me prit doucement le bras et me conduit à l'étage, elle fis couler l'eau jusqu'à obtenir la température voulue puis elle m'aida à me déshabiller. Je la regardais mettre quelques produits dans l'eau puis elle sortit un peignoir ainsi qu'une serviette qu'elle déposa sur un petit meuble de la pièce puis partit. Je contemplais la mousse qui s'est créée. Je rentrai dans l'eau et un soupir de bien-être s'échappa de ma bouche. Je jouais à créer des bulles avec mes mains quand la porte s'ouvrit sur Grégory et un homme qui m'était inconnu.

- Rima, ton premier client, il a payé pour trente minutes et souhaite l'anonymat donc je ne te dirais pas son prénom. Il vient d'appeler donc désolé que se soit maintenant mais il voulait profiter de toi avant de partir à son travail donc je vous laisse.

Grégory repartit en me laissant avec l'homme, celui-ci ferma la porte à clé, s'approcha de moi et s'assit sur le rebord du bain. Je l'examinai : la cinquantaine, cheveux châtains quelque peu grisonnants, yeux clairs, une barbe de trois jours et un corps qui se voulait assez athlétique pour son âge. 

- Ma femme n'est plus aussi belle qu'avant, elle me gonfle et ne pense qu'à profiter de ma carte de crédit. J'ai envie de retrouver certains plaisirs que je ne pratique plus avec elle.

Il replaça une de mes mèches mouillées derrière mon oreille puis laisse tomber sa main sur mon épaule avant de la descendre lentement. Il s'attarda sur mon sein en frottant son pouce sur mon téton, un frisson de peur et de dégoût me prit or au vu du petit sourire en coin qui apparu sur son visage me montra qu'il l'interpréta mal. Il retira sa veste noir et releva la manche de sa chemise blanche. Il repris ses caresses à partir de ma poitrine et pinça mon mamelon, je fermai les yeux, il descendit encore, caressa ma cuisse puis s'approcha de mon entrejambe et enfin de ma partie intime. Il la frôla au début puis toucha mon clitoris qu'il titilla un peu avant d'enfoncer un de ses doigt à l'intérieur de moi. De son autre main il joua avec mon sein. Je l'entendis haleter, je gardais les yeux constamment fermer, je refusais de garder le souvenir du visage de cet homme. Soudain il arrêta de me toucher. Des bruits de tissus que l'on enlève se font entendre.

- Touche moi.

Je ne bougeais pas, des larmes coulèrent sur mon visage, un soupir lui échappa. Il rentra dans l'eau et attrapa ma tête entre ses grosses mains.

- Ouvre tes yeux, ouvre les !

Je m'exécutais, il approcha son visage du mien, je compris qu'il était énervé. Je reniflais par petit coup pour essayer de me calmer.

- Ecoute-moi salope, j'ai payé deux cent cinquante euros pour toi donc tu vas m'obéir immédiatement ! Donc maintenant tu vas faire ton travail de pute et me branler !

Il agrippa violemment ma main et me fit saisir son pénis dressé. Il prit mon poignet et m'obligea à faire des gestes de bas en haut. Je continuais, sa main me tenant toujours. Il gémit. Il vira ma main.

- Lève-toi !

Tremblante, je commençais à me relever et une fois que je fus debout et il me força à sortir de la baignoire et me plaqua contre un mur, sa main sur ma gorge et me fit m'asseoir sur le petit meuble. Il se mit à genoux et sa bouche se colla contre mon vagin, sa langue s'introduit en moi. J'avais l'impression que cela faisait des heures que j'étais avec lui. Le voyant que je n'avais aucune réaction, il se stoppa et se leva. Il me jeta au sol, j'atterris sur mes genoux.

- Suce-moi ! Je dois partir dans cinq minutes, j'aimerais bien avoir éjaculer avant.

Il attrapa mes cheveux et guida ma tête vers sa verge qu'il m'obligea à sucer pendant plusieurs minutes et d'un coup il s'enleva et m'éjacula dessus. Il se rhabilla, me regarda puis partit. Je ne bougeais pas, j'étouffais, je ne pouvais plus respirer, mon cœur s'emballa, des gouttes de transpiration perlèrent sur mon visage. J'avais la bouche sèche, mon cou était douloureux, mon corps tremblait, je me sentais nauséeuse. Lydie rentra dans la pièce.

- Mlle Rima ! 

Elle prit la serviette et m'en couvrit puis s'agenouilla devant moi. Ses yeux bleus montraient son inquiétude. De ses délicates mains, elle leva ma tête pour que je la regarde.

- Faites comme moi d'accord ?

Elle inspira, je fis de même difficilement, elle retenu sa respiration, expira et retenu de nouveau sa respiration. Nous recommencions plusieurs fois, je me calmais progressivement jusqu'à me sentir mieux. D'un coup, un violent haut-le-cœur me prit, Lydie me souleva et me tenu les cheveux pendant que je vomis le peu de chose que j'ai réussi à ingurgiter depuis ces quarante huit heures.

La soubrette enleva l'eau de la baignoire et actionna le pommeau de douche. Elle m'aida à me lever et à passer le rebord du bain. Avec un gant, elle me nettoya puis me lava les cheveux et me les démêla. J'enfilais le peignoir qu'elle me tendit et elle me sécha les cheveux avec un sèche-cheveux. Dans le miroir, j'observais Lydie s'activer, elle était vraiment belle, des anglaises brunes courtes, des magnifiques yeux bleus foncés, des lèvres roses pales, des joues roses comme un bébé et une peau très pale. Elle me les brossa de nouveau.

- Je vais vous chercher de quoi vous m'habiller. 

Je regardais mon cou et vis des marques rouges qui commencèrent à se former. La porte s'ouvra de nouveau mais ce n'était pas Lydie mais Grégory. Il s'assit sur le bord de la coiffeuse.

- Comment te sens-tu ? Lydie m'a parlé de ta crise d'angoisse, je n'aurais dû te faire commencer aujourd'hui sans t'avoir parlé avant. Ecoute, tu vas devoir te renforcer psychologiquement maintenant si tu veux survivre.

Lydie entra.

- Tu l'emmèneras dans mon bureau quand elle sera prête.

- Oui monsieur.

Il sortit. Lydie me tendit de la lingerie fine : un soutien-gorge rouge avec son tanga assortie le tout en dentelle avec une robe noire longue fendue. Elle me tenu le bras pendant que j'enfilais des escarpins noirs. Elle sortit une petite mallette grise du tiroir du petit meuble qu'elle posa devant moi avant de l'ouvrir. Des rouges à lèvres, des mascaras, du fard à paupières, des crayons, des pinceaux, du fond de teint, des eye-liners...D'une main experte, elle m'appliqua ces divers produits sur mon visage. Je découvris mon visage avec stupéfaction, j'étais...belle. Je me levais et la soubrette me conduisit en dehors de la salle de bain et me guida à l'étage jusque devant la porte du bureau de Grégory, elle toqua puis partit. J'inspirai profondément.

Le Nouvel Ordre tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant