Chapitre XX

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- T'as vécu beaucoup en si peu de temps, disait Jacob après que j'aie fini de tout lui raconter.

- Comme beaucoup de gens. Je peux te poser une question ?

- Vas-y

- Pourquoi as-tu rejoins le Nouvel Ordre ?

- Avant je travaillais comme garde, j'étais de patrouille de nuit dans les quartiers pauvres, je voyais les riches s'y promenaient complètement ivres, s'en prendre à des gens innocents, les frapper, toucher les femmes et je ne pouvais rien y faire, j'étais impuissant face à tout ça. Je devais protéger des gens qui faisait le mal, faire attention que leurs conneries ne se retourne pas à leur gueule mais un jour, dans une ruelle, j'ai vu trois hommes entourant une gamine de dix ans complètement nue, ses vêtements étaient déchirés au sol. Je me suis dis que je ne pouvais plus laisser faire ça, je les ai tué avec mon arme de service, j'ai arraché mon nom à ma veste et je lui ai donné ma veste, j'ai brûlé ses vêtements pour pas qu'on les analyse et qu'on la retrouve. Je me suis cachée quelques jours dans une vieille maison abandonnée, je sortais rarement, juste le temps de trouver quelque chose à manger dans une poubelle et une femme sous une cape noire est venue à ma rencontre, elle enleva sa capuche, c'était une brune avec cicatrice barrant une partie de son visage, c'était Alexandra. Elle m'a dit qu'elle a vu ce que j'avais fais pour la fille et qu'elle voulait que je rejoigne ses rangs pour changer le monde. Je ne sais pas si c'est à cause de son regard déterminée ou parce-que je n'avais rien à perdre que j'acceptai. Il y avait déjà Amaury, John et Kate quand je suis arrivé. 

- Tu as sauvé cette fille.

- Je sais mais je suis encore hanté par tous ces personnes pour qui je ne suis pas intervenu, ces gens qui m'appelait pour que je vienne les aider, je m'en veux tellement même si cela fait plus de trois ans.

- Il faut savoir vivre avec ces souvenirs et en faire une force, nos fautes sont derrières maintenant, on ne peut pas revenir en arrière. Ne pense pas aux choses que tu n'as pas faites mais à celles que tu vas faire pour sauver des personnes. 

- T'es de bons conseils, merci Rima.

Je lui souriais, et lui aussi, soudainement, la porte s'ouvrit sur Amaury , une petite mallette blanche dans la main et un stéthoscope autour du cou.

- Je m'excuse de vous déranger mais je dois faire faire quelques examens à Jacob.

- Oui bien sûr, à plus tard, les saluai-je avant de sortir.

Je me sentais mieux, je remontais les escaliers et je me rendis compte que je ne savais pas du tout où j'étais, ce bâtiment n'était qu'un dédale de couloir pour moi. J'errai pendant ce qui me semblait au minimum une dizaine de minutes jusqu'à ce que je retombai sur le premier couloir. Je me rappelais être dans la chambre tout au fond, la majorité des chambres avait de la lumière qui passait sous la porte. Quand j'ouvris la porte, John s'approcha à grand pas et me serra contre son torse, je ne bougeais pas, il me lâcha et posa ses mains sur mes épaules. 

- Je suis désolé Rima, je ne sais pas ce qui m'est passé dans la tête à ce moment, je voulais te protéger mais je peux te promettre que j'allais te le dire, plus tard, seule à seul. 

- Laisses-moi, s'il te plaît.

- Rima, on doit parler.

- Plus tard, j'ai sommeil et j'aimerai juste dormir un peu.

- Oui, oui, je comprends.

Il sortit en traînant légèrement des pieds, je n'aimais pas le traiter ainsi, j'avais l'impression d'exagéré la chose mais je me sentais blessée, en même temps, je ne lui avais pas laissé de s'expliquer. Je rouvris la porte brusquement, John était devant une porte, trois après la mienne. Il tourna la tête vers moi, la surprise se lisant sur son visage, je lui fis signe de venir. Je fermai la porte dès qu'il rentra, il s'installa sur le lit double et moi à califourchon sur la chaise et posai ma tête sur mes bras croisés sur le dossier. 

- T'entendais quoi par "plus tard" ? le questionnais-je.

- Le lendemain ou quelques jours après, selon ton état psychologique.

- Je ne veux pas que tu me ménages, je ne suis pas une enfant. 

- T'es pas une enfant mais tu es humaine, la perte de quelqu'un reste une épreuve douloureuse, je sais à quel point tu étais proche de Gwen, c'était ta meilleure amie, tu la connaissais depuis tes quatorze ans.

- J'ai l'impression qu'elle est morte à cause moi. Si je n'avais tant insister, si j'avais pris le temps pour avoir une conversation calme au lieu de la traiter comme ça. On s'est quitté sur une dispute, les derniers mots que je lui ai dis c'était qu'elle devait arrêter de gaspiller sa salive parce-que j'irai, je lui ai dis qu'elle ne pourrait pas changer ma décision, maintenant, je ferai tout pour la changer. J'aurai dû la retenir, j'aurai dû partir à sa recherche au lieu de pleurer et de frapper ce mur !

- Tu as fais tes choix, elle a fait les siens, elle savait que c'est dangereux de sortir la nuit, elle savait tout ça, tu ne peux plus rien y changer. Gwen voudrait que tu arrêtes de la pleurer, de t'en vouloir, de te détester pour sa mort. Elle te regarde d'en haut et je suis sûr qu'elle doit être en train de froncer les sourcils et de te sermonner.

- Même ses sermons vont me manquer, et ce petit froncement qui commençait à lui créer une petite ride entre ses sourcils qu'elle détestait. 

- "Arrête de me dire de me dérider, Rima !" L'imita-t-il à la perfection. 

Nous rigolions, cette fille allait tellement me manquer mais John avait raison, je devais être forte pour elle. J'écrasai un bâillement, toutes ces émotions m'avaient épuisé.

- T'es fatiguée, je vais te laisser, déclara-t-il en se levant.

- Une dernière question : quand est-ce que je commence pour devenir une des vôtres ?

- Comment ça ?

- Kate manie les armes à feu, Jacob les armes blanches, Amaury est le médecin, Roxanne est une stratège, Léa et Isaac sont archers, Eve est sniper, enfin, ils ont tous une spécialité et je veux savoir quand est-ce que je pourrais commencer à m'entraîner pour trouver la mienne ?

- Non, c'est hors de question ! C'est trop dangereux !

- J'ai déjà entendu ça.

- Rima, ce n'est pas un jeu, on risque notre vie tous les jours.

- Tu vois, tu recommences !

- De quoi ?

- Tu continues à me traiter comme une enfant ! Je sais tous ça mais je sais aussi que vous allez faire de grandes choses pour ce monde et je ne veux pas être passive, je veux agir.

- Ok, ok, réveil à huit heures demain, on ira courir.

- Courir mais...

- Pas de "mais", me coupa-t-il, je t'entraînerai mais tu fais ce que je te dirai. Sur ce, bonne nuit. 

Il partit en m'adressant un clin d'œil, j'avais encore mon meilleur ami à mes côtés, je fouillais dans l'armoire et en sortis un legging et un t-shirt un peu grand qui me servis de pyjama et me couchai. J'allais devenir un membre à part entière du Nouvel Ordre !

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 09, 2018 ⏰

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