Chapitre V

88 4 0
                                    

- Ravi de vous revoir, mademoiselle... ? Commence Gregory avec un grand sourire dévoilant deux petites fossettes et une parfaite dentition.

-Ri...ma, je m'appelle Rima.

- Quel magnifique prénom, je ne m'attendais pas à vous voir ici.

- Je travaille en fait et c'est plutôt à moi de vous dire ça, ce n'est pas courant de voir des gens comme vous dans nos quartiers.

- En effet, je fuis un peu mes quartiers surtout qu'à cette heure là, c'est bondé, une vraie galère pour se mouvoir ou trouver un endroit tranquille !

Cette remarque m'avait refroidi, il ne savais pas le nombre de gens qui aimerait être dans ses quartiers.

- Vous voulez boire quelque chose ? Proposais-je en lui désignant un siège du comptoir.

- Je n'aimerais pas te déranger, il me semble que vos boutiques ferment à cinq heures, non ?

-Normalement oui mais mon patron a une autorisation de l'Empereur pour garder son café ouvert la nuit.

- Quel exploit ! C'est vrai qu'avec notre Empereur actuel, avoir une autorisation comme celle-ci c'est un parcours du combattant.

- Ce n'est pas lui, c'étaient ses parents quand il y avait l'ancien Empereur.

- Je le regrette un peu, c'était un bon dirigeant, plus souple et moins méprisant.

Je ne pus qu'acquiescer. Finalement la conversation dériva sur des sujets plus légers, nous bûmes un café ensemble, le temps passa rapidement en sa présence. Trois heures plus tard, les travailleurs revenaient de leur boulot, un groupe de six personnes entrèrent en rigolant et s'installèrent à une table.

- Je suis désolée mais le devoir m'appelle, avais-je dis avec une pointe de déception en regardant le groupe.

- Pas de soucis mais avant de partir, je peux te poser une question ?

- Bien sûr.

-Accepterais-tu de dîner chez moi, quand cela t'arrange évidemment, tiens mon adresse.

Il fouille dans une de ses poches de veste et en sors avec un stylo et un bout de papier où il écrit avant de me le tendre. C'est pas possible, même son écriture est magnifique !

- Passe me voir pour me dire quand tu pourras venir.

Il m'embrassa la joue délicatement et s'en alla avec un geste de la main. Mon petit cœur était heureux dans ma poitrine et avec légèreté je me suis dirigée vers le groupe pour prendre leur commande.

Ce soir-là, j'avais terminé à vingt-deux heures, je mettais dépêcher de rentrer pour savoir comment aller Gwen. Elle était couchée, recroquevillée sur elle-même, sa respiration était lourde. Je passais rapidement sous la douche et allais me coucher. Je m'étais rapidement endormie et depuis longtemps, j'ai passé une bonne nuit sans me réveiller au milieu de celle-ci.








Le Nouvel Ordre tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant