Chapitre XXIII : Fais moi confiance

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Mes nerfs n'avaient jamais été aussi mis à l'épreuve que depuis ces deux dernières semaines, malgré les efforts récurrents d'Harold pour me changer les idées

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Mes nerfs n'avaient jamais été aussi mis à l'épreuve que depuis ces deux dernières semaines, malgré les efforts récurrents d'Harold pour me changer les idées. Parfois nous jouions aux cartes, d'autres fois, nous parlions simplement, de choses et d'autres, et quand nous en avions l'énergie physique et mentale, nous dansions au rythme de nos musiques favorites.

Grâce à lui, le temps paraissait moins long, et surtout je ne perdais pas la tête. Aujourd'hui, nous avons décidé de faire une partie de "Cartes à gage", un jeu de cartes qui se joue en 5 manches, sur le même principe que votre "Bataille Corse", le perdant doit effectuer un gage dicté par la dernière carte posée, qui varie d'une petite chose amusante à une action complètement dangereuse et souvent absurde. Alors que je venais de déposer ma dame de pique, une question me vint à l'esprit :

- dis Harold, sans le portail, comment vont-ils revenir ?

PDV Gabrielle

- Gaby... commença Arthur doucement. Tu as dû te tromper, on n'est sûrement pas au bon endroit.

- Non ! Je n'ai pas pu me tromper, c'est cette maison, j'en suis sûre. Je serai prête à le jurer sur ma vie, Arthur.

- Donc tu peux me dire qui est cette gamine ?

- Hé ! Je ne suis pas une gamine, j'ai 15 ans, vous ne devez pas être beaucoup plus vieux que moi je vous signale. La jeune fille croisa ses bras sur son torse.

- 15 ans? Commença Arthur sur un ton bien trop enjoué pour être sincère. Autant pour moi, je devrais dire une morveuse alors. Il lui fit son plus beau sourire arrogant, alors que moi je roulais des yeux. Invivable, je n'avais pas d'autre mot pour le décrire.

- Pour qui tu te prends au juste ? Elle s'offusqua, elle ne l'avait pas volé.

- Non je ne la connais pas. Commençais-je, ignorant totalement la présence de la petite peste. Mais, je...

- Voilà, tu ne la connais pas, elle ne te connaît pas, donc s'il te plaît arrête d'être putain de borné Gabrielle, parce que visiblement nous ne sommes pas au bon endroit !

- Mais...

- Il n'y a pas de mais ! À cet instant, j'avais l'impression d'être revenu à l'âge de 10 ans, quand mon "père" me sermonnait après avoir fait une bêtise. Cette forêt est immense, et je t'assure qu'on n'a vraiment pas de temps à perdre, alors si tu veux je prends ton sac, mais là on y  va !

Quel toupé, j'étais à présent aussi outré que la petite blonde que nous ignorions tous les deux. J'étais sûre de moi, vraiment certaine, et ça m'agaçait profondément qu'il n'est pas plus confiance en moi.

Nous y voilà, une énième dispute à cause de son caractère qui laisse à désirer. Je ne l'écoutais plus, mon regard se dirigea sur un rocher proche de la maison. C'est en croisant les bras que je partis m'asseoir dessus, bien décidé à ne pas en bouger tant qu'il ne se serait pas excusé et tant qu'il ne me ferait pas plus confiance.

PDV Arthur.

Elle croisa les bras sur sa poitrine, peut-être avait-elle enfin entendu raison et qu'elle recommençait à marcher. Au lieu de ça elle s'assit sur le gros rocher situé à quelques mètres de là. Mes nerfs allaient lâcher dans peu de temps.

- Je peux savoir ce que tu fais, Gaby? Demandais-je.

Elle resta muette, fixant loin devant elle. Je soupirais. Parfois, j'oubliais que c'était une fille, à moitié mage, avec une grande sensibilité. Bordel, qu'est-ce qu'elle était chiante ! Elle allait presque me faire regretter ma décision de l'accompagner. Mais bon, maintenant j'étais là, je devais assumer mes choix.

Je prenais une grande bouffée d'air et m'approchais d'elle. Les traits de son visage formaient une petite moue boudeuse et vexée, elle ressemblait à une petite enfant, ça en était presque attendrissant et adorable. Elle était chiante, mais adorable.

Une fois à la bonne hauteur, je m'assis près d'elle, enroulant ses épaules à l'aide de mon bras. Elle restait crispée, je déposais alors mes lèvres sur sa tempe, le plus tendrement possible, elle se détendait un peu. Je suis beaucoup trop doué pour la faire craquer.

- Je suis désolé, je n'aurais pas dû te crier dessus. Je sais à quel point ça doit être épuisant pour toi toute cette histoire.

- Mais je suis si sûre de moi Arthur, il faut que tu me crois, s'il te plaît ! Elle avait une toute petite voix.

- Hé, vous pouvez pas rester là. Lança la morveuse, d'un ton toujours aussi aimable.

- Je te crois Gaby, mais avec la petite teigne à l'entrée on peut rien faire. Viens...

Je pris son sac en plus du mien, et de ma main libre j'attrapais celle de Gabrielle. Elle était toute petite comparée à la mienne, ce qui me fit sourire intérieurement. Nous commencions à marcher pour nous éloigner de la maison.

- Gabrielle ? Cria une voix derrière nous.

Nous nous retournions alors en même temps, angoissé de ce à quoi nous allions devoir faire face une fois de plus. Pourtant, rien de bien effrayant. La voix était celle d'un homme d'une quarantaine d'année, se tenant debout sur le perron de la maison que nous venions de quitter.

- Papa ? Souffla Gabrielle.

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tadam tadam, c'est la fin du chapitre 23, et en effet, j'aime bien couper à chaque fois que ça devient intéressant, sinon c'est pas marrant! je vous remercie de lire, et si vous avez un quelconque avis je le lirai avec plaisir en commentaire, vous pouvez toujours voter si ça vous a plu ! (Et j'espère que c'est le cas.) Je vous dis à très vite pour le prochain chapitre (qui si il n'arrive pas ce soir sera publié demain). La bise !

Maggadeon.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant