Nous avons tous rêvé un jour, de découvrir que nous avions quelques choses d'un peu spécial, que les autres n'ont pas. Le Royaume de Maggadeon est peuplé d'êtres différents de nous. Mages, Vampires et Loups garous y cohabitent.. en harmonie? Hélas...
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Arthur s'était emparé de mon sac, m'obligeant à le suivre. Pourtant, j'étais sûre de moi, ces arbres, leur écorce, leur taille, la couleur et la forme de leurs feuilles, la texture du sol quand je marche, ce gros rocher gris sali par la terre et la mousse, la façade abimée de la maison, le toit délabré, tout était exactement comme dans ces horribles rêves que je faisais. Je suis sûre que vous savez tous ce que l'on ressent quand on est persuadé d'une chose et que le monde s'acharne à nous dire le contraire.
Nous nous apprêtions à rebrousser chemin. Je ne saurais mettre des mots sur ce que je ressentais à ce moment.
- Gabrielle ? Cria une voix derrière nous.
Je sentis la main d'Arthur se crisper autour de la mienne, comme s'il était effrayé. Alors monsieur le vampire courageux, on a peur d'une voix masculine ? Ce n'était pas mon cas, cette voix bienveillante je la connaissais. Je l'avais tant entendu dans ces films que je vivais la nuit.
Nous nous étions retournés en même temps, faisant face à un homme à la chevelure sombre d'environ 40 ans, vêtu d'un simple pantalon noir, d'une robe de chambre en velours bordeaux et d'un foulard blanc.
J'aurais pu hurler à Arthur que j'avais raison, le narguer encore et encore. Mais non, l'émotion l'avait emporté sur mon esprit de compétition, et le seul mot que j'avais prononcé était :
- Papa ?
Je lâchais tout, j'avançais, je courrais même, puis sautais les marches deux par deux pour aller dans ces bras. C'était étrange en 17 ans d'existence de se dire que pour la première fois mon vrai père me serrait dans ses bras, effet accentué par le fait que ce soit un inconnu pour moi.
- C'est vraiment toi ? Tu es vraiment là ? Il semblait tout aussi ému et intrigué que moi. Tu es encore plus jolie que ce que j'avais imaginé. Ma petite fille. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es venue avec un ami . Entrez ! Ta mère va être si heureuse de te retrouver.
Oui papa, un ami. Un ami amical, qui m'a amicalement embrassé il y a 10 minutes. D'ailleurs, que voulait dire ce baiser pour lui ? Et pourquoi je pensais à ça alors que je venais de rencontrer mon père et que ma mère était dans cette maisonnette ?
Je le suivais machinalement, sentant la présence d'Arthur derrière moi. Il était si prévenant, je sentais qu'il était sur ses gardes, prêt à bondir au moindre... Et je recommence à parler d'Arthur.
- Chérie ? Tu peux venir ici s'il te plaît, j'ai une surprise, et de taille ...
- Une surprise ? Mais la semaine derrière tu m'as déjà offert ce voyage en Ecosse ! Tu me gâtes beaucoup trop. Une petite femme toute menue fit son apparition, habillé d'un pantalon bleu et d'un pull blanc. Elle était simple mais élégante.
- On dirait toi en plus.. mature. C'est bien la première fois qu'Arthur pesait ses mots pour ne vexer personne.
- Gabrielle ? J'hochais juste la tête, sentant une petite boule monter et me nouer la gorge. Mon tout petit bébé ! Elle se précipita pour me prendre dans ses bras et c'était si apaisant de se sentir enfin à sa place.
Après plusieurs minutes de câlins, de compliments et de larmes, ils nous invitèrent à nous asseoir dans le salon.
Le moment était sûrement légèrement gênant pour Arthur, mais de mon côté ce n'était rien d'autre que du bonheur.
PDV Sarah.
Elle était en train de partir, mais pas assez vite pour que mon père ne la voit. Depuis ma naissance, je prie chaque jour pour que jamais elle ne vienne à la maison. L'enfant prodige. J'avais l'impression de ne plus compter pour mes parents quand ils parlaient d'elle. Comment pouvaient-ils être si fier de quelqu'un qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps ? Je n'avais jamais cette attention de leur part, et la scène à laquelle j'assistais me donner simplement raison d'avoir maudit son possible retour. Ils ne m'avaient pas une seule fois regardés. Je pense que si j'étais resté dehors, ils ne s'en seraient pas aperçu.
Et la voilà, assise à côté de monsieur calendrier des pompiers, sur le canapé, à ma place. Et MES parents semblaient bien heureux de la situation.
- Alors ma chérie ? Comment se fait-il que tu te retrouves ici ? Tu as tellement changé depuis le temps... Ma mère lui souriait, c'était si agaçant.
- J'ai appris récemment la vérité en partie grâce à vos lettres et j'avais vraiment envie de vous rencontrer. Je pense même que j'en avais besoin, savoir à quoi vous ressemblez, de qui j'ai hérité la couleur de mes yeux, ou mon sourire, apprendre à vous connaitre tout simplement. Je ne connais même pas vos noms...
- Je suis Robert Harden, et la ravissante jeune femme à mes côtés c'est Élina Williams.
Ils avaient l'air si complice, je trouvais ça beau qu'après autant de temps ensemble ils aient toujours l'air si amoureux et se complimentent comme au premier jour, mais aujourd'hui ça m'énervait. Elle n'aurait pas pu rester dans son autre monde loin de nous ? J'observais la scène, je ne mettais même pas assise et personne ne semblait vouloir m'y inviter.
- Tu ne nous présentes pas ton ami ? Demanda mon père.
- Son ami ? Voyons Robert, tu n'aurais pas oublié à quoi ressemblent deux adolescents amoureux tout de même ?
- Je suis Arthur Van'Dermann, c'est un plaisir de vous rencontrer.
- Il m'escorte pour cette péripétie que ça a été de vous retrouver !
- Enchanté Arthur. Ma mère semblait si enjouée, ça en devenait pathétique.Elle fit une petite moue en regardant l'autre peste, comme pour lui donner son approbation au sujet de son stupide garde du corps. Alors, combien de temps vous restez avec nous ?
- 2 jours je pense. Les loups sont à notre recherche ils ne mettront pas beaucoup de temps avant de nous trouver, je ne veux pas qu'ils arrivent jusqu'à vous.
- Parfait, je vais vous préparer la chambre d'amis pendant qu'Élina termine la cuisine. D'habitude je l'aide mais là c'est son plat fétiche et elle s'agace facilement si je ne coupe pas les pommes de terre comme elle le fait.
Ah oui soeurette, tu penses sincèrement que tu vas rester deux jours ? D'ici demain matin tu seras loin d'ici, sur ça tu peux me faire confiance, et je crois même avoir déjà un plan pour ça.
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Salut salut ! Est ce que je suis dans l'abus total pour le temps que j'ai mis à publier ce chapitre ? Oui, on peut le dire ! En tout j'espère que le chapitre vous aura plus et je vais poster le suivant avant ce soir si tout va bien ! N'hésitez pas à me donner votre avis dans les commentaires (ou par messages comme certains le font : Vous êtes vraiment adorables!) et je tenais à dire que c'est toujours un plaisir pour moi de lire vos messages parce que y'a aucune méchanceté gratuite c'est uniquement des commentaires constructifs et juste pour ça un gros merci ! A très vite pour le prochain chapitre, la biiiiiise !
