Chapitre XXI : Le meilleur des deux.

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Une journée dans ce maudit trou à rat et c'était déjà une journée de trop

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Une journée dans ce maudit trou à rat et c'était déjà une journée de trop. En 24h de temps, nos têtes étaient postiché dans tout le royaume, mises à prix, avec Harold nous étions terrifié à l'idée que quelqu'un nous remarque et nous dénonce, la nuit nous ne dormions que d'un œil, avec le moins de lumière possible, et énormément de sorts de protection. Ce n'était pas une vie, j'espère que Gabrielle allait revenir aussi vite que possible, avec l'antidote et surtout en vie.

PDV Arthur.

Gabrielle était tellement directive quand elle le voulait, un véritable calvaire doublé d'un caractère bien merdique. Cependant, elle avait enfin trouvé la forêt qu'elle cherchait, je vous laisse deviner la bonne nouvelle : Nous sommes totalement à l'autre bout du pays. Nous situions à Mecklenburg, un land au nord est de l'Allemagne, et nous devions nous rendre à Bade Wurtemberg, un land au sud-ouest de l'Allemagne, c'est-à-dire plus de 800 kilomètres entre les deux, 5 jours complets de marche, il fallait absolument qu'on trouve une autre solution.

Nous avancions, comme nous pouvions, cherchant chaque midi un endroit où manger, la nuit un endroit où dormir. Nous vivions au jour le jour, et à ses côtés, ça ne me dérangeait pas.

Les jours passèrent, mais aucun ne se ressemblait, Gabrielle était réellement surprenante. Je la découvrais de plus en plus chaque jour, et je l'admirais. Le lundi, nous avions fait une bataille d'eau dans ce lac, ça nous avait permis de décompresser et nous avions décidé de camper là. Je ne sais pas si c'est à cause de sa baguette mais elle apportait un élan de magie à ma vie. Nous dormions souvent à la belle étoile, et chaque jour nous rendait un peu plus complices. J'avais découvert qu'elle était capable de caresser un immense serpent en m'affirmant que celui-ci n'était pas vénéneux, mais qu'elle fuyait devant le moindre insecte. Elle était pleine de contraste, mais je ne m'ennuyais jamais avec elle.

Cela faisait maintenant deux semaines que nous marchions, rions, et nous engueulions. Elle avait véritablement un caractère de cochon ! Nous mangions principalement de la nourriture volée dans les magasins, il faut dire qu'aux vues de ma vitesse je ne risquais pas grand chose, la plupart du temps les portiques ne sonnaient même pas tant j'étais rapide. Nous n'avions pas mangé un seul plat chaud depuis tout ce temps.

Deux semaines, et nous arrivions enfin, faisant face à une immense forêt noire.

- On y est Arthur ! On a réussi !

Elle semblait si heureuse, c'était la plus belle des récompenses à mes yeux.

PDV Harold

- Ça fait 2 putains de semaines ! Hurla Cassidy, qui pour la énième fois me faisait une crise de nerfs. Ils devraient être revenus, qu'est-ce qui leur prend autant de temps ? Elle balança un ridicule bout de paille qui ne fit pas plus d'un mètre avant de retomber légèrement sur le sol.

- Je ne sais pas Cass', mais nous devons attendre, sois patiente, je te promets qu'ils vont bientôt revenir, aller, calmes toi. J'essayais d'être le plus doux possible, même si je promettais des choses sur lesquels je ne savais rien.

- Attendre ici à se cacher, sursautant à chaque bruit de craquement, d'insecte, d'oiseaux, de vent, dormant sur des vieilles paillasses qui puent, pendant qu'eux sont bien tranquilles dans un autre monde ? Non je ne me calmerais pas, putain !

- S'il te plaît, je suis sûr qu'ils sont en train de chercher une solution et qu'ils reviendront vites !

- Oh arrête. On sait tous les deux qu'ils sont tranquillement entrain de nous faire un gosse sur le côté d'une rive ! Outch... Tu n'es pas aveugle à ce point-là Harold, tu sais qu'elle ne t'aimera jamais et qu'au bout de deux semaines isolées de tout ils n'ont sûrement pas fait que penser à leur mission !

Je vais essayer de mettre ça sur le coup de la fatigue, mais j'étais blessé par les propos de celle que j'appelais meilleure amie. Au fond elle n'avait pas voulu me vexer, elle était juste à bout de nerfs, mais Cassidy avait soulevé un point douloureux. Gabrielle était si loin de moi, si seule avec lui. J'avais risqué ma pauvre et minable vie pour quoi? Pour qu'elle puisse partir dans le monde des humains avec ce satané vampire et que moi, je sois considéré comme un frère . Je secouais la tête, Cassidy était déjà suffisamment énervé pour que j'en rajoute, il fallait que je prenne sur moi et que je chasse cette pensée au plus vite. Je me levais et allumais mon joueur de musique, pour mettre "I'll stand by you" des The Pretenders. Cela faisait partie de mes musiques préférées, et c'était un peu notre musique avec avec elle. Alors je m'avançais vers elle et l'invitais à danser, nous commencions malheureusement à saturer tous les deux, et je n'étais pas sûr de pouvoir tenir encore bien longtemps dans ces conditions.

PDV Gabrielle.

Avec Arthur nous avions soulevé un tronc d'arbre, que nous avions installé à côté du feu de camp improvisé à l'entrée de la forêt. La nuit allait tomber alors que nous venions juste d'arriver, nous avons donc jugé préférable d'installer le campement et de nous aventurer en forêt demain matin quand il ferait jour. L'air était glacé et le feu ne me réchauffait que peu. Nous avions laissé une distance raisonnable entre nous, et malgré ça, je sentais son regard sur moi. En levant la tête vers lui, je remarquais qu'il me fixait.

- Pourquoi tu me regardes comme ça...? Est-ce que , j'ai quelques choses sur le visage ?

- Oui, tu as un nez.

- Abruti. Je riais même si le niveau d'humour était assez bas. Donc tu me regardes à cause de mon nez .

- Non... Je te fixe parce qu'il fait nuit noire et que je ne vois que toi à travers l'obscurité. Comme un rayon de soleil en pleine nuit. En plus, les flammes se reflètent dans tes yeux, ça fait un peu comme mes propres étoiles.

Oh...

- Tu n'as pas froid? Viens...

Il écarta son bras pour m'inviter à venir contre lui. Je ne me fis pas prier, j'étais littéralement frigorifié. Une fois à la place qu'il m'avait proposée, il referma son bras, m'emprisonnant contre lui, me réchauffant immédiatement. Je ne pus m'empêcher de poser ma tête sur son épaule, j'étais épuisée. Je me laissais bercer par le crépitement du feu, la chaleur des bras d'Arthur et la douce odeur de ce dernier, il sentait divinement bon. Je soupirais faiblement, je me sentais bien là, et j'aurais pu rester ainsi un long moment. Il décala lentement sa tête, et comme s'il lisait dans mes pensées, il approcha lentement ses lèvres rosées près des miennes.

*CRAC*

Machinalement et dans un sursaut nous nous tournions vers l'origine du bruit.

- COURS GABRIELLE !

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Et voilà le troisième chapitre pour ce soir ! J'espère que ces chapitres vous ont plus, n'hésitez pas à voter et à commenter pour me donner votre avis, je vous dis à très vite pour le chapitre 22, la bise !


Maggadeon.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant