s e v e n t e e n

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Après son suicide, je n'arrivais pas à dormir. Je faisais des insomnies tous les soirs. Mais au lieu de compter les moutons comme tout le monde, moi, je pleurais en me remémorant la dispute qu'on a eu avant sa mort.

J'aurais pu l'aider. Mais à la place, je l'ai envoyé chier. Je suis la pire amie qu'il puisse exister sur cette Terre putain. Si j'avais esssayé de la comprendre, peut-être qu'elle serait encore vivante à cette heure. De toute façon, tout ce que je sais faire c'est tout gâcher. Une erreur en plus ou en moins ça changera pas grand chose.

Je crois que le pire, c'est de voir le mal qu'elle a causé après sa mort. Son petit ami, avec lequel elle sortait depuis 1 mois, se sent coupable de son suicide et fume pour oublier la douleur. Sa meilleure amie, harcelée depuis ses 6 ans et ayant connue toutes les horreurs du monde, noit son chagrin dans l'alcool et continue de se mutiler de plus en plus. Quant à moi, vous le savez très bien. Sachez qu'en plus de me détruire j'ai tenté de sauter de ce même parking dans lequel son cadavre a été retrouvé. Stupide sans doute. Ou totalement désespérée. 

Alors depuis ce fameux 14 novembre, je prie tous les soirs pour que les jours qui passent s'arrangent. Même si je sais très bien que c'est complètement faux. Rien ne s'arrangera, maintenant qu'elle est partie, il y aura toujours cette sensation de vide comme si quelque chose clochait. Elle était la seule qui pouvait le combler mais désormais c'est trop tard. 

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