Chaque nuage noir a son bord doré, comme vous le savez maintenant. Le mien s'appelait Maggie Stonem, et elle m'empêchait tout débordement. Chaque atome, chaque particule infime de l'énorme orage qui me secouait inlassablement à l'époque, était parfaitement maîtrisé par son amour, sa joie.
Son espoir.
En l'espace de trois ans, ma rage, ma tristesse, ma douleur et mes angoisses se sont dissipées. J'avais appris à revivre, à faire le deuil du passé.
Mais en l'espace de trois ans, j'ai aussi joué avec un feu incandescent, et il a fini par me brûler .
N'avez-vous jamais entendu dire que l'amour n'était qu'une sorte de métaphore au final ? Etre amoureux, c'est aimer toucher le fond, se manger le plancher comme Mohammed Ali contre les lourds crochets du droit de Joe Frazier.
Et c'est inévitable.
Mais l'amour, nous en avons besoin. On le recherche tous. Toi et moi, pour toujours, disions-nous ? Disaient-ils tous !
Jusqu'à ce que des épines traversent ma peau, que mes nerfs soient à vifs et que mon squelette soit dénué de peau.
Dans un sens, mon amour m'a tenu la corde pendant que je faisais le nœud. Bébé a dit que je pouvais vivre sans elle, puis s'est enfoncée dans l'obscurité.
Elle est partie. Volatilisée.
Elle a pris ma lueur.
Et mon corps balance au plafond, mon ami. Mon corps balance, encore une fois.
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Détestable (Fêlé II)
General FictionAdam s'avance sur l'énorme scène du Royal Albert. Comme à chaque fois, son apparition fait redoubler les cris perçants du public d'intensité, formant une sorte de mur du son infranchissable. L'écho de leurs voix est inlassable et résonne dans toute...