Chapitre 28

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George, Gavin, Ross et Pino m'ont rejoint en bas de la scène

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George, Gavin, Ross et Pino m'ont rejoint en bas de la scène. Sans nous parler, nous montons les quelques marches pour rejoindre le quai de chargement de la structure. Une centaine de coffres vident qui servent à ranger le matériel des artistes sont entreposés là. Nous nous mélangeons avec les ingénieurs lumières, les ingénieurs sons, le staff, la sécurité,les stagehand.  Les roadies des groupes précédents et des prochains groupes chargent ou déchargent les semi-remorques. C'est un va-et-vient constant, une petite fourmilière en effervescence.

Nous montons sur la rampe pour accéder à l'entrée de la scène. La aussi, c'est l'effervescence. Le personnel s'active pour brancher les prises, tirer les câbles, ranger les spots ou les installer.

De nombreux groupes, comme nous, ont décidés d'acheter nos propres jeux de  lumières, ce qui donne un travail supplémentaires aux techniciens. Ils passent leurs temps à brancher de nouvelles choses.

Je croise Chris.

- On est prêt. L'intro commence. Entrée en scène dans dix minutes, dit-il avant de s'éclipser.

Les VIP sont déjà poster aux abords de la scène. Je me fraye un chemin entre eux et tombe sur Louise.

- Adam ! dit-elle avec entrain.

Je la bouscule sans dire un mot,m'approche de la console de sons et attends patiemment la fin de l'intro.

Sur les derniers bruissement de larsen, les fans se mettent à hurler. Nous entrons sur scène.

Je fais les cent, mes lunettes de soleil maintenant posés sur ma tête.

Gavin, qui a sorti sa chemise à fleurs d'un grand couturier, la laissée ouverte jusqu'au nombril. Après un rapide coup d'œil à Ross, il commence à bouger sa guitare frénétiquement, laissant s'échapper quelques notes. George frappe ses tomes, la foule est en délire.

C'est parti.

Les doigts fermées sur mon micro, accroché sur une base, je chante le premier couplet avant de le prendre et de m'approcher de la fosse en bougeant et tournant sur moi-même. Je franchis les retours pour m'approcher de mes fans auxquels je souris. Quelques secondes plus tard, je fais le chemin inverse mais je manque de me vautrer sur les fils qui traînent sur le sol. Toujours debout, je poursuis.

A la fin de la chanson, je rejoins le fond de la scène tout en remettant le système In-Ear, qui s'était détaché de mon oreille, en place.

- Tu chantes comme un pied, me crie George, s'essuyant le visage avec une serviette.

Sans lui répondre, je prends ma Fender placée à côté de la batterie et mets rapidement la sangle sur mon épaule, puis nous avançons dans la setlist.

J'accumule les mimiques que je me suis crée, concerts après concerts :

Faire voler mes cheveux d'avant en arrière ou de gauche à droite,  me recroqueviller ou tourner sur moi-même, pousser des petits cris stridents, replacer mon énorme touffe en arrière, et faire bouger mes bras aléatoirement autour de moi.

Détestable (Fêlé II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant