Adam s'avance sur l'énorme scène du Royal Albert. Comme à chaque fois, son apparition fait redoubler les cris perçants du public d'intensité, formant une sorte de mur du son infranchissable. L'écho de leurs voix est inlassable et résonne dans toute...
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George
Je remonte l'allée des Nolly en voiture et me parque, une fois de plus, devant la maison. Je sors de ma voiture et m'approche de l'entrée. Mais je n'ai pas le temps de sonner que la porte s'ouvre. Louise, habillée d'une magnifique robe verte foncée au décolleté vertigineusement pas caché sous sa chemise en damier noir et blanc, me regarde perplexe.
Moi, j'ai la bouche qui traîne par terre. Clairement, je dirai même que si j'étais un personnage de dessin animé, je serai actuellement le loup de Tex Avery.
Fringué d'un costard nœud papillon, il siffle, hurle, tape de toutes ses forces sur la table et tire la langue en bavant. Pour finir, il se frappe la tête avec un maillet et ses yeux sortent de ses orbites face au canon de Pin-up qu'il y a sur scène.
Je suis le loup, ton loup, Louise, même si je ne suis pas fringué en costard.
- Mes yeux sont plus haut, lance-t-elle froidement.
- Comment je pouvais faire face à tant d'élégance ? tenté-je de sauver ma peau.
Louise pouffe, même qu'elle place une de ses magnifique boucles derrière son oreille.
Je suis trop un Don Juan.
- Qu'est-ce que tu fais ici, George ?
- Je passais dans le coin.
Non c'est clairement pas vrai. Je l'avais prévu.
- Et ? Tu passes souvent dans le coin ces temps-ci ? dit-elle.
- Euh... Je voulais juste savoir comment tu allais.
- Quel gentillesse. Je vais bien, merci.
- Du coup, vu que je suis ici ...
Je suis vraiment entrain de flipper pour inviter une fille ?
- Oui ?
- Du coup ... Tu veux aller manger un morceau ? finis-je, me grattant l'arrière de mon crâne, mal à l'aise.
Le regard de Louise est rempli d'incompréhension.
- Je connais un bon restaurant, ajouté-je.
Le seul et unique où je me rends chaque semaine.
- Qui te dit que je n'ai pas déjà mangé ?
- Tu as déjà mangé ? Souris-je.
Elle secoue la tête de gauche à droite timidement.
- Alors, qu'est-ce qu'on attend ? insisté-je.
Elle réfléchit un instant, sa bouche s'entre-ouvre légèrement, puis elle juge enfin bon de me répondre :
- Ok. Je vais mettre mes chaussures.
Quelques minutes plus tard, nous sommes dans ma voiture en direction de mon restaurant de prédilection.
