Chapitre 24

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Avachi sur le sol de mon misérable salon, je contemple le tableau que Heather a fracassé

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Avachi sur le sol de mon misérable salon, je contemple le tableau que Heather a fracassé. Je louche sur l'œil restant du bouddha peint avec précision et délicatesse par les mains expertes de Maggie.

Ma bouteille est si vide et mon corps si catatonique, sans parler de ce cœur, celui qui existe uniquement pour me mettre dans un état de déprime pitoyable. Il m'oppresse, se tord, il se dresse contre moi, petit à petit, jour après jour, ça s'empire... jusqu'au moment où j'arrêterai ce désastre, j'arrêterai ces angoisses, cette torture que ce minable organe me fait subir avec acharnement. Sans parler de ma tête qui ne cesse de réfléchir, de penser, d'inventer à chaque minute des situations plus dévastatrices les unes que les autres.

Personne ne me croirait si je leur disais ce qu'il se passe à l'intérieur de celle-ci. Un conflit perpétuel qui veut ma propre destruction.

Je dois avouer que rester enfermer dans cette cellule a provoqué en moi un sentiment de rejet, un sentiment de culpabilité de seulement exister, mais c'était avant que les journaux me traitent de criminel, de drogué... d'incapable, de moins que rien ou d'agresseur...

Un agresseur.

Cette partie du show-business que je déteste tout particulièrement. User de son statut sur les plus petits, quel professionnalisme.

Heather, en l'espace d'une petite soirée a réussit à réduire à néant ce qui restait de mon envie à faire de la musique, et surtout à supporter le star système, définitivement.

- Adam, ouvre moi, lance George d'une voix rauque.

Puis, la poignée de la porte se mets à bouger, mais reste close.

George rajoute :

- Viens m'ouvrir, s'il te plaît.

Je n'ai pas le temps d'approcher du seuil de la porte du salon que je vois George, son regard se porte sur mes pieds ... nus, puis passe rapidement sur mon vieux jogging trop grand pour moi et sur mon T-Shirt blanc qui a perdu son éclat, comme moi.

Mes yeux sont remplis de colère, les siens sont dédaigneux, ce qui me fait flancher.

- Comment t'es entré ? M'écrié-je.

- J'ai la clé, gros bêta. Rétorque sèchement George.

- Fous le camp, sommé-je.

Il fais la moue, méprisant :

- T'es sérieux ?

Mes sourcils se froncent, mes poings se serrent.

- Je ne veux pas de toi ici !

- Tu n'es qu'un gamin, répond-il.

- Tu ne comprends jamais rien ! Haussé-je le ton en balançant la table basse dans sa direction.

Détestable (Fêlé II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant