George
Dès que nous arrivons chez-moi. Louise se rue sur le bar, sors une bouteille de tequila et s'installe sur le canapé.
- Euh, tu veux pas au moins un verre ? Lui demandé-je, déconcerté.
- Non.
Elle ouvre la bouteille d'une telle hâte que je ne la reconnais pas. Louise fait briller son côté sombre.
- Tu as décidé de faire un remake de Adam ?
- Franchement George, j'ai plus envie de parler de mon frère ce soir.
- D'accord, mais alors tu veux parler de quoi ? m'étonné-je.
Il y a moins de trente minutes, elle était intenable au sujet de Adam et maintenant elle veut parler d'autre chose. Seulement, je ne sais pas quoi lui dire.
- Tu veux mettre la télé ? Ecouter la radio ? Faire une partie de Monopoly ? Ou un Twister ?
Elle me regarde quelques secondes avec des yeux ronds avant d'éclater de rire.
- Qu'est-ce que tu es bête.
Elle boit deux grandes gorgées de tequila avant de reposer la bouteille en toussant.
- La vache, c'est fort.
- Sans blague ? ironisé-je.
Je vais m'installer à côté d'elle sur le canapé sans oser trop m'approcher. Clairement, là maintenant, je ne sais pas à quoi m'attendre avec elle.
J'allume la télévision, mets la chaine MTV Rock et lance par réflexe la télécommande sur un coin de la table.
Manque de bol, je tombe sur un de nos clips et l'affreux visage de Adam prends toute la télé en gros plan.
- Merde, hurlé-je en tentant de récupérer la télécommande avant que Louise ne pète un plomb et reparte sur sa crise fraternelle.
- Eh mais c'est vous ! s'écrie-t-elle en partant dans les aiguës, l'alcool ayant déjà fait effet.
Elle se jette sur la télécommande pour m'empêcher de changer de chaîne et la tient hors de porté alors que j'essaye de l'attraper par tous les moyens.
Clairement, elle me bouscule.
Je la tire par la cheville pour récupérer le précieux objet, et Louise se retrouve allonger dans le canapé, la tête dans le vide, tenant toujours mon précieux loin au dessus de sa tête. Je suis obligé de me vautrer sur elle pour avoir une chance infime de le récupérer. Louise se débat sous mon poids et je finis par ressentir une violente douleur à mes bijoux de famille.
Je pousse un cri, roule et tombe du canapé en me tenant l'entre-jambe.
Clairement, elle m'a castré.
Louise rigole.
- Oh, excuse-moi, j'ai pas fais exprès, glousse-t-elle. Alors, tu veux la télécommande ? ajoute-t-elle en me l'agitant sous le nez.
Mais le clip a disparu, laissant place à un autre groupe.
Je la regarde un sourcil levé :
- Je m'en fous maintenant.
Elle prend un air faussement déçu.
- Dommage, j'aurai bien continué cette petite bagarre, susurre-t-elle.
Je suis sur le cul. C'est des avances qu'elle est entrain de me faire, là ?
- Si on continue, tu risques de perdre, dis-je d'un ton bravache.
- Ça m'étonnerait, je connais ton point faible maintenant, ironise-t-elle en me faisant un clin d'œil soutenu.
Elle me rejoint par terre et me regarde en se mordillant la lèvre inférieure, comme si elle hésitait à me dire quelque chose.
- Quoi ? fais-je.
- Rien, assure-t-elle vivement.
Elle reboit une gorgée de tequila, comme si elle voulait passer un moment de gêne. Je la regarde faire et me redresse sur les coudes pour mieux l'observer.
Je suis curieux de savoir si elle va oser poursuivre ses avances.
- Quoi ? dit-elle.
- Rien, lancé-je bêtement.
Louise s'approche de moi sans me quitter des yeux. Elle place sa main droite à côté de mon bassin et de son autre main, elle prends appuie sur mon épaule pour se pencher vers moi. Par réflexe, je ferme les yeux et sens ses lèvres se poser sur les miennes.
Tout content de ce qui m'arrive, j'approfondis le baiser auquel elle répond avec plaisir. Mais je sens mon coude glisser et ma tête heurte le parquet dans un gros boom.
Aie
Louise éclate de rire et passe une main sur mon crâne endolorit avant de se repencher sur moi pour m'embrasser à nouveau.
Elle passe ensuite une jambe de chaque côté de mon bassin et je la serre contre moi en glissant une main dans ses boucles brunes.
Dans un élan empressé, je pousse la table du salon pour nous faire de la place, alors que Louise retire son t-shirt.
Finalement, je sens que je vais passer une très bonne soirée. Clairement.
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Détestable (Fêlé II)
Ficción GeneralAdam s'avance sur l'énorme scène du Royal Albert. Comme à chaque fois, son apparition fait redoubler les cris perçants du public d'intensité, formant une sorte de mur du son infranchissable. L'écho de leurs voix est inlassable et résonne dans toute...