2 Harry Potter x reader préférences et imagines français

Pour Laurie1563

J'ai beaucoup de fois eu honte dans ma vie. Mais cette fois là, je crois bien avoir battu tous les records. Croyez-moi, j'en tiens une couche. Le jour où on mettra tous les cons dans un panier, je ne serais pas assise sur le couvercle... Pourtant entre être surprise en train de parler seule, tomber dans la boue au milieu de la cours, glisser sur le verglas devant l'école, se renverser de l'eau sur le pantalon à la pause méridienne, parler croyant être interrogée alors que c'était la voisine de derrière... je pensais avoir tout subi. Ces petits incidents nous sont tous arrivés mais là je jure détenir la palme de l'embarras.

Il était aux alentours de midi. À cette heure là, les couloirs étaient vides, tout le monde était au réfectoire. De mon côté je m'étais hâtée de manger pour avoir le temps de réviser mon contrôle. Je me rendais à la librairie qui était encore loin. Le problème à Poudlard ou plutôt l'un des problèmes est les toilettes. Je m'explique. Poudlard n'est pas constitué comme n'importe quel bâtiment scolaire, les toilettes masculins et féminins ne sont pas placés côte à côte. Vous avez j'imagine déjà compris, au milieu du couloir ce jour là, j'eus mes règles. J'avais une protection mais dans mon sac, je devais me changer au plus vite. La panique fit tourner mon cerveau à plein régime. Je ne pouvais décemment pas baisser mes habits au milieu du couloir. J'avais un pantalon blanc, il fallait trouver des toilettes au plus vite. Mais la librairie était trop loin, les seuls cabinets étaient ceux masculins à ma droite. Je débattis intérieurement un quart de secondes puis haussai les épaules: il n'y avait personne à cette heure alors pourquoi me priver?Je rentrai rapidement dans une cabine et fermai la porte. Je fis mon affaire et alors que j'étais en train de me rhabiller, la porte s'ouvrit. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise en même temps ceux de Draco Malfoy qui bredouilla un excuse en refermant la porte presque violemment. Mes joues s'embrasèrent et je sortis pour me laver les mains. Malheureusement Draco était encore là, aux lavabos. Il y eut naturellement un énorme silence embarrassant. Je me passais la scène dans la tête en boucle, me remémorant le visage décomposé de Draco... la honte.

"Désolé Laura pour tout à l'heure."

Je jetai un coup d'œil au miroir, il était aussi rouge que moi.C'etait d'une certaine manière rassurant...

"Nan c'est moi j'aurais dû fermer la porte.

-Qu'est-ce que tu fiches dans les toilettes pour mecs de toute façon? s'esclaffa-il d'une manière encore un peu nerveux."

Je me raclai la gorge, cette conversation était de plus en plus gênante.

"Disons que les anglais ont débarqué au milieu du couloir.

-Oh.

-Tu souffles mot de cette histoire à personne sinon je te décapite compris?"

Je pensais être menaçante, mais Draco le prit comme une plaisanterie. Il éclata de rire et sembla soudain beaucoup plus détendu:

"Compris mais sois sûre que je te taquinerai avec ça, répliqua-t-il léger. En tout cas tu as eu de la chance que ce soit moi, un de tes camarades de classe et pas un inconnu."

Oui super le plus beau garçon de la classe me surprend aux toilettes, quelle chance! ironisai-je intérieurement.

Aussi étrange que cela puisse paraître, ce fut à partir de ce moment-là que nous commençâmes à faire réellement connaissance. Nous étions à côté en cours, restions ensemble à nos heures perdues... Je pouvais presque être heureuse qu'il m'ait surprise. Presque.

"Heureusement qu'il y a eu l'épisode des toilettes finalement. Sinon on ne se serait probablement jamais parlés." déclara-t-il un jour comme pour faire écho à mes pensées.

Nous étions déjà en mai mais malheureusement il pleuvait encore, nous forçant à nous réfugier dans la tour d'astronomie. Je m'appuyai à la rambarde et poussai un profond soupir tout en ignorant sa remarque:

"Je suis convaincue qu'il va y avoir de l'orage vu les nuages et la chaleur."

À peine avais-je achevé ma phrase qu'un grondement lointain se fit entendre:

"Ah, tu vois je l'avais dit!

-Et? Tu as peur de l'orage? demanda-t-il moqueusement.

-Ah nan sûrement pas, répliquai-je en levant les yeux au ciel. Tu m'as prise pour une héroïne de roman à l'eau de rose?

-J'aurais aimé que tu en sois terrorisée, soupira-t-il avec un sourire narquois. J'aurais pu te prendre dans mes bras."

Il ponctua sa phrase d'un clin d'œil ridicule qui me fit pouffer:

"Draco Malfoy tu es un ridicule dragueur invétéré.

-Il n'y a que toi que je drague comme ça, répliqua-t-il du tac au tac.

-Et en plus tu es un menteur!"

Notre petite dispute continua longtemps et je ne pouvais m'empêcher de le trouver... magnifique. Ses yeux bleus électriques me faisaient frissonner, ses cheveux platines semblaient soyeux et je mourrais d'envie d'y perdre mes doigts. C'était loin d'être la première fois que ces pensées me traversaient l'esprit...

"Tu sais Laura, heureusement que tu es là. En ce moment je n'arrive plus à supporter les autres.

-Ah donc je suis ton bouche-trou, ricanai-je.

-Mais non, grommela-t-il en me mettant une petite gifle. Avec toi je ne m'ennuie absolument jamais.

-Oh t'es adorable, ronronnai-je en déposant un baiser sur sa joue."

Il m'adressa un grand sourire et me murmura:

"Aussi adorable que tes sous-vêtements décorés de fraises.

-Ferme-la! m'écriai-je le visage cramoisi. Sache qu'ils ne sont pas tous comme ça.

-Ah c'est bon à savoir, susurra-t-il. J'espère bien pour ton copain.

-Futur-copain, rectifiai-je.

-Non, copain."

Sans me demander mon avis, il tourna la tête et plaqua ses lèvres contre les miennes. Des feux d'artifice explosèrent dans mon ventre, et un frisson parcourut mon échine. On pouvait dire qu'il ne passait pas Quatre Chemins! Je plaçai une main derrière sa nuque et y répondis avec ardeur. Au bout de plusieurs minutes, nous nous écartâmes à bout de souffle et Draco remarqua:

"Je ne pensais pas qu'une telle fièvre t'habitait."

Je m'apprêtai à répondre mais il me coupa en s'esclaffant:

"C'est le pouvoir de la culotte motif fraise."

Je piquai un fard et feignis de me vexer ce qui le fit réagir instantanément:

"Oh excuse-moi Laura je plaisantais."

Il m'embrassa sur le front, puis sur le nez, les joues et enfin la bouche. J'aurais voulu le repousser mais étais si avide de sentir ses lèvres contre les miennes que je n'en fis rien. Qui aurait cru qu'une bonne grosse bourde me ferait sortir avec le prince de Serpentard...