Pour LaChapelière

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Je rassemblai mes affaires et sortis de cours. Les deux heures en amphithéâtre avaient été longues et j'étais soulagée de pouvoir enfin aller à la cantine. Soudain j'entendis quelques ricanements venant d'un groupe de garçons et glissai un regard vers eux. Percival Graves. Un jeune homme de ma promotion. Il était beau mais n'avait pas grand-chose dans le crâne... Je les ignorai royalement et allai rejoindre mes amis. Leur donner du crédit les réjouirait bien trop. L'après-midi j'avais cours en plus petit groupe dans une salle de classe et malheureusement Percival était encore là... Juste derrière-moi. Je l'entendais discuter et rire avec son voisin et je devais me faire violence pour ne pas lui sauter à la gorge. Les oubliant une fractions de secondes, je levai la main pour poser une question et une voix moqueuse s'éleva dans mon dos:

"Encore en train de poser des questions inutiles celle-là."

Je fis face à Percival et aboyai:

"Un problème?"

Il ne répondit que par un ricanement dédaigneux qui m'agaça davantage:

"Si tu n'as rien à dire, ferme-la. De toute manière tais-toi dans tous les cas vu ton cerveau de mouette tu diras des bêtises."

La classe éclata de rire mais le professeur beugla pour retrouver le calme. Nous reçûmes tous deux un avertissement. C'est ainsi que ma relation conflictuelle avec Percival Graves naquit. Je pensais qu'après mes études d'auror, je n'aurais jamais plus à le côtoyer. J'étais si loin de la vérité...


"Mademoiselle Meyes, avez-vous rendu le dossier Vlader?"

J'opinai et repris ma discussion avec ma collègue:

"Je trouve que Percival Graves est vraiment séduisant, soupira-t-elle d'un ton rêveur."

Je haussai les épaules en prenant une gorgée de mon café brûlant:

"Franchement il est peut-être beau mais il est prétentieux à un point...

-Mauvaise langue, me taquina-t-elle.

-Je confirme, déclara une voix à la table à côté de nous."

Évidemment quand il fallait une bourde, c'était toujours pour moi! Je me tournai vers Percival les lèvres pincées:

"Ne me dis pas que tu ne m'as jamais critiquée, ricanai-je.

-Moi je m'arrange pour être discret, répartit-il du tac au tac."

Percival évitait soigneusement le regard de ma collègue qui le bouffait des yeux:

"Au moins je te le dis en face, répliquai-je sèchement.

-Comme c'est commode, susurra-t-il."

Gênée je me levai subitement et lançai d'un ton venimeux:

"C'est ça, moi je vais aller travailler tu  me pompes l'air.

-Parfait va-t-en et n'en reviens pas!"

J'avais presque envie de rire. Je savais que lui aussi. Nous avions la trentaine mais nous chamaillions comme des enfants. À peine étais-je entrée dans mon bureau que Percival sur mes talons, ferma la porte derrière-nous. Avec un sourire malicieux, Percival posa ses mains sur ma taille et m'attira contre lui avant de m'embrasser fougueusement. J'y répondis avec passion et finit par m'écarter de lui à bout de souffle:

"Alors comme ça je suis prétentieux? s'esclaffa-t-il.

-Totalement, répondis-je avec effronterie."

Il rit et m'embrassa avec fièvre. Nous ne nous cachions pas réellement de nos collègues, nous trouvions simplement plus amusant de leur laisser croire que nous nous détestions. Je m'écartai de lui et tout en caressant les cheveux de sa nuque, ris:

2 Harry Potter x reader préférences et imagines françaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant