Chapitre 4 : fuyez

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C'était mon inconnue.

Alors c'était bien lui qui avait tiré sur cet homme. Il l'avait tué.

Nos regards se croisèrent et dans cet échange muet, nos regards se défiaient, tissant une toile invisible de tension palpable, prêts à livrer une bataille des âmes.

Ses yeux étaient si beaux que j'ai failli m'y perdre, oubliant pour un instant ce qu'il avait fait et pourquoi j'étais ici.

Je revins vite à la réalité et je crois que lui aussi car son regard se durcit. Et la réalité m'a fait mal, comme elle le devrait. Cet adolescent est mort, il s'est fait tuer, pour certainement, un retard de paiement ou quelque chose comme ça. L'homme face à moi est pourri de l'intérieur. En réalité, c'est un monstre et je ne dois surtout pas l'oublier, je ne peux pas refaire la même erreur.

Lui : Tu es membre du cartel.

Moi : Pardon ?

Je pensais avoir mal entendu, mais apparemment non puisqu'il n'a même pas pris la peine de me répondre.

Lui : María, Alejandro, Matéo et... Maya, c'est leurs prénoms si je me souviens bien. Une seule tentative d'alerter la police, les milices, l'armée de ta part et c'est eux que je tue. Et toi après.

Tout à coup, une sensation étrange et oppressante s'empare de moi. Mon cœur bat de plus en plus vite, comme s'il voulait s'échapper de ma poitrine. Mon souffle devient court et irrégulier, et j'ai du mal à prendre de l'air. Mes mains deviennent moites et tremblent légèrement.

Une vague d'anxiété monte en moi, sans raison apparente. Je me sens submergée par une peur intense, comme si quelque chose de terrible allait se produire, mais je ne sais pas quoi. Mon esprit se remplit de pensées négatives, d'appréhensions et de scénarios catastrophes. Je me sens complètement impuissante face à cette montée en puissance de l'angoisse.

Mes muscles se contractent, créant une tension dans tout mon corps. Mes jambes deviennent faibles, presque engourdies, et j'ai la sensation que le sol se dérobe sous mes pieds. Je me sens étourdie, désorientée, incapable de me concentrer sur quoi que ce soit d'autre que cette sensation accablante.

La panique s'installe de plus en plus. Je ressens une envie irrépressible de fuir, de m'échapper de cette situation étouffante. Mais en même temps, je suis paralysée, incapable de bouger, comme si mes jambes étaient enracinées dans le sol.

Les pensées négatives tourbillonnent dans ma tête, amplifiant la crise. J'ai l'impression de perdre le contrôle, de devenir folle. Mes sens sont exacerbés, les bruits deviennent assourdissants, les lumières trop vives. Tout devient trop intense, trop accablant.

Je cherche désespérément un moyen de me calmer, de reprendre le contrôle de mon corps et de mes émotions. J'essaie de respirer profondément, mais chaque inspiration est laborieuse, comme si l'air était insuffisant. Je me répète des phrases rassurantes dans ma tête, mais elles semblent vaines face à cette tempête intérieure.

La crise d'angoisse continue de me tourmenter, mais peu à peu, elle s'estompe. Les battements de mon cœur ralentissent progressivement, mon souffle se calme, et la tension dans mon corps se relâche lentement. Je suis épuisée, vidée de toute énergie.

Une fois la crise passée, je me sens vulnérable. Je suis en quête de réconfort, de soutien, pour m'aider à traverser cette crise d'angoisse et à retrouver un équilibre émotionnel.

Et inutile de vous dire qu'il n'a pas levé le petit doigt pour m'aider. Il a même continué à parler, sans une once de soutien dans le regard. Un roi peut-être, mais un mauvais roi.

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