Chapitre 28 : Andrea

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PDV Andrea

Ciao, come stai? Moi ? J'ai mal.

Trop mal.

Il est décédé, mon frère s'est fait tuer et je n'arrive toujours pas à digérer. Je ne digérerai pas à part si on me le rend, et ça ça n'arrivera pas.

Alors je me gonfle de haine, mon coeur se gonfle de sang, et mes poumons se gonflent d'air. J'expire, et en vain, essaie d'évacuer la douleur de la perte qui s'immisce en moi.

Ça sert ce cœur très fort et ça me noue la gorge. J'ai envie de pleurer, mais ça ne sortira pas, parce que je ne veux pas. Oui c'est peut-être ridicule, mais cet émotion je ne la laisserai sortir que face à l'autre, cet oracle de mes deux.

Cet mission c'était pour le choper, mais encore une fois il a filé, il s'est barré, il a glissé entre mes doigts et ça m'énerve au plus haut point.

C'est à cause de lui et de ses foutus idées à la con qu'on est venu. C'est de sa faute si mon frère est mort. Et quand je vais le retrouver, je vais le briser, je laisserai ma haine ce déverser.

Babo : ça va mon fils ?

Je l'ai regardé, mon père. Je n'ai pas grandi avec lui, du moins il n'était pas là pendant ma petite enfance. Et je sais pourquoi étant donné qu'il m'a expliqué.

Mon père, c'est un homme fort. Maintenant je le connais, il m'a forgé dès qu'il m'a retrouvé. Et grâce à lui je suis devenu qui je suis.

Mon père, je lui ressemble beaucoup, mais d'après lui je ressemble bien plus à ma mère, sa femme, que je ne connais pas. Parce que elle, elle est morte.

Ma mère est morte, quand j'étais bébé. Et la dernière action qu'elle est faite a été de me sauver.
Elle est décédée juste après m'avoir déposé au palier de chez ma maman. Du moins celle que je considère comme tel, et son mari, mon deuxième papa. Ils n'ont pas le même sang que moi et même si ils me l'ont caché jusqu'à son arrivée, je ne leurs en ai jamais réellement voulu. Pour moi ils seront mes parents jusqu'à la fin, et ça ne changera pas. Ils m'ont éduqué alors ce sont mes parents.

Moi : oui

Il m'a analysé, à une vitesse affolante, il me connaît très bien mon père, il sait que je mens. Et j'ai envie qu'il ne dise rien, alors je lui ai dit avec mes yeux, que je ne voulais pas en parler.

Lui : ok, on en parlera plus tard.

Merci papa.

Il a continué : on rentre à florence, on y sera dans 4h. En attendant repose toi, essai.

J'ai hoché la tête, et j'ai mis mon casque pour écouter de la musique. C'est mon échappé, depuis mon enfance la musique est très importante à mes yeux.

Alors sur mon téléphone j'ai lancé ma playlist et j'ai fermé les yeux. J'ai fermé les yeux pour m'en aller, peut-être que comme ça je le reverrais.

Elle commence, la musique commence à résonner dans mes oreilles. Et moi j'écoute, les paupières closes. Je me laisse aller aux multitudes de sons qui parviennent à mes oreilles. Ça fait du bien.

Maintenant je peux essayer de me reposer, sans penser, sans sentir ce qui me brise. Maintenant je vais rêver, de toi mon frère.

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