MEXICO

Chapitre 24 : Pierre

Flash-back

Je sors du collège et rigole avec mes potes comme d'hab. On se dirige vers notre fast food habituel tous les 5.
Pedro, Diego, Giovanni, Pierre et moi. On a grandis ensemble dans un petit quartier de Florence. Nos parents ont également grandi ensemble. Notre groupe c'est une histoire de famille.

Je shoot dans le ballon qui vient d'atterrir à mes pieds pour le renvoyer au gamins du quartier.

Moi : faites attention les gars

Les petits : oui merci

Ils repartent aussitôt avec leur ballon.

Pierre arrive derrière moi et met son bras sur mes épaules.

Pierre : ça va fratello ?

Moi : oui tkt

Pedro arrive et commence à se foutre de ma gueule après avoir de nouveau dit que j'étais amoureux de Stef.
On se chamaille un peu puis on commence à ce battre pour rigoler.

Pierre nous sépare et nous fais la leçon. C'est le plus mature du groupe. En plus il est plus âgé que nous du coup il en profite. Les parents compte sur lui pour nous surveiller.

Pierre c'est celui dont je suis le plus proche, c'est mon grand frère en quelques sortes. Si je suis dans la merde je sais que je peux compter sur lui.

Il entre en premier dans le restaurant après m'avoir mis une tape à l'arrière du crâne. Et comme à son habitude il rigole avec Paolo le proprio.
Pierre tout le monde l'aime, comment ne pas l'aimer il est parfait.

J'avoue avoir été jaloux à certains moments. Il ramène toujours des bonnes notes, les parents lui font confiance, il a sa copine et tout. Enfin bon tout ça pour dire qu'il a tout à envié pour un adolescent de 14 piges comme moi.

Je l'admire et j'espère que pour lui tout iras bien. Mieux que ça, je sais que pour lui tout iras bien.

Fin du flashback

Le sang de Pierre s'est écoulé tout autour de nous. Je le prends dans mes bras malgré tout et pleure. Son corps sans vie me blesse, il me tue et je sais qu'une part de moi est morte en même temps que lui. Je ne pense pas avoir déjà autant pleuré. Je vois à travers mes larmes Giovanni qui arrive en courant. Lorsqu'il comprend il tombe à genoux et reste le regard dans le vide.

Pierre c'était notre frère, c'était mon frère. Le meilleur des frères. Je m'en veux tellement de l'avoir amené avec moi. J'aurais dû écouter mon instinct qui me criaient de ne pas le laisser rentrer dans le bâtiment avec nous. Je le savais que j'allais le regretter. Quelques minutes plus tard quand j'ai réussi à arrêter de pleurer, je me relève enfin. Deux photos tombent de sa poche. Une d'elle me fait sangloter : lui, sa fille et sa femme. Un portrait de famille.

Comment je vais lui dire à Maria que son mari est mort à cause de moi hun ? Et à ma filleule que son père est mort ? Elle a que 5 ans putain.

Je ramasse la photo avant qu'elle ne s'imbibe de sang. Et récupère l'autre en même temps. Cette photo me fait définitivement pleurer de nouveau.

C'est nous. Tous le groupe et toutes nos familles pendant un de nos dimanche barbecue au bord de la piscine. Tous les bons souvenirs que j'avais avec Pierre refont surface.
Comment a-t-il pu en arriver là.

Flashback

Je descend de la voiture après avoir arrêté le moteur. Ma filleule et sa mère sont toutes deux sur le porche de leur maison.