Chapitre 36 : Florence

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Je viens d'atterrir, Rica n'a finalement pas pu venir à cause du travail, donc je suis un peu dég, mais c'est pas grave, ça me fera du temps pour moi.

En plus il fait beau, les gens sont gentils, bref c'est l'Italie quoi, ça va me faire du bien même si je suis là pour des raisons professionnelles.

Ma valise au bout du bras je passe la douane et sors des contrôles aéroportuaires avant de me retrouver au hall des arrivés. Et qui je vois, lunettes de soleil sur les yeux, petit sourire en coin ? Mon monsieur ! 

Ricardo est en face de moi ! J'ai couru tellement vite vous pouvez pas savoir. Je lui ai sauté dessus et il a explosé de rire, qu'est-ce que j'aime son rire. 

Moi : Ricaaaaaa ! Qu'est-ce que tu fous là ?! Oh c'est trop bien !!! Je suis trop contente ! T'es arrivé quand ?! T'as pris un hôtel ?!

Il m'a reposé au sol toujours mort de rire. 

Lui : calma princesa (du calme princesse)

Il a fait ce geste que j'adore, remonter ses lunettes sur ses cheveux, c'est un geste banale mais j'aime trop. Je suis un peu gaga avec lui et j'ai l'impression que ça ne me ressemble pas, mais étant donné que je ne me souviens pas de comment j'étais avant je ne sait pas si j'ai raison.

Sa petite mèche est retombée sur son front, et le reste de ses cheveux s'est plaqué sous les lunettes. Ses yeux bleus sont captivants. Je ne le dirai jamais assez, mais le contraste entre ses tatouages, sa peau bronzée, ses cheveux noirs corbeau et ses yeux bleu cristallin est tout simplement incroyable.

On a marché jusqu'à la voiture pendant qu'il me racontait comment il avait mis en place la surprise.

On est allé à l'hôtel directement, bien évidemment on a pas joué aux cartes vous vous en doutez bien. J'ai pris une douche après et on est sorti se balader et manger. Le premier événement n'est que demain donc on a passé la journée ensemble et la soirée aussi.

C'était génial, ça m'a fait un bien fou de passer du temps avec lui après cinq mois sans se voir.

Tous était parfait jusqu'à maintenant. Trois jours après mon arrivée je me suis réveillée dans ses bras, habituel. J'ai pris ma douche, j'ai fait mon petit bordel et enfin je suis allée chercher des vêtements, habituel.

Je suis passé devant le bureau, où son PC est, toujours allumé. Et je ne suis pas quelqu'un qui fouille dans les affaires des autres habituellement, mais voir mon surnom sur un dossier m'a forcé à regarder.

Alors je suis allée m'habiller et puis j'ai fouillé. J'ai ouvert le dossier "estrellita". J'ai fouiné et j'ai vu ce qu'il me cachait. J'ai lu ce texte, écrit par moi, un compte rendu de mission.

J'ai regardé Ricardo, dans la plus grande incompréhension. Et petit à petit j'ai commencé à me souvenir. Il est entrain de dormir paisiblement dans le lit pendant que je me souviens de ma vie avec lui. Ça revient, je me souviens de qui il est. Je me rappelle parfaitement de qui il était pour moi.

Je me souviens de tia Maria et de mes cousins et cousines qui sont à Mexico. Je me souviens de mes parents dans son bureau alors que je les pensait mort. Je me souviens des tours en voiture avec lui après les tueries, des rondes dans les favelas et des morts. Je me souviens des morts, tous ceux que j'ai tué pour lui, tous ceux qu'il a assassiné, tous ceux qui sont mort pour ses trafics. 

Il me balade depuis 4 ans. Je l'ai giflé, de toutes mes forces j'ai claqué ma main contre sa joue. Je n'ai pas pu réprimer l'envie alors je suis allée jusqu'au lit et je l'ai frappé.

Il s'est réveiller en sursaut, il a cherché mes yeux avec une tel fureur dans le regard et puis il les a trouvé alors il s'est calmé. Il a cherché à comprendre en regardant autour de nous, et il a vu son pc alors il a compris, il a compris ma colère. Il me connait par cœur maintenant vu l'intimité que notre relation a atteint. 

MEXICOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant