Chapitre 37 : figlio

42 3 0
                                    

Thaïs : Il faut qu'on parle

Moi : oui, je dois encore parler avec 2 ou 3 personne et après on y va si tu veux. Ça te va bella ?

Elle a hoché la tête, me donnant son approbation et moi j'ai fait comme avant. Vous savez ce rituel entre elle et moi. J'ai posé mes lèvres délicatement sur sa joue puis sur son front. Qu'est-ce que c'est doux, j'adore, j'aime sa peau.

Elle sent bon, son parfum est comme dans mes souvenirs. J'aime tous chez cette femme ce n'est pas possible ! J'ai l'impression d'être envouté ! Je dois admettre que le fait de ne pas l'avoir vu pendant six ans et d'avoir crû à sa mort pour qu'au final je la revoit comme ça ne va pas en ma faveur.

C'est compliqué à gérer tous ce qui se passe dans ma tête et dans mon corps maintenant. J'ai plus l'habitude d'être retourné émotionnellement comme ça, de toute façon il n'y a qu'elle pour me retourner le cerveau de cette manière.

C'est vraiment ingérable ce tourbillon d'émotion, c'est effrayant mais c'est tellement beau à la fois. J'ai mal parce que j'ai plein de questions sans réponses mais pourtant je suis empli de joie de savoir qu'elle est là dans mes bras. Je suis frustré aussi, parce que je comprend pas pourquoi elle n'est pas venu me voir avant. Pourquoi ?

Elle sait qui je suis, le câlin qu'on vient d'échanger le prouve, donc je ne comprend pas. Elle m'a fuit ? Elle a eu peur de revenir ? Et Ricardo il sait ? Pourquoi elle a disparu ? Elle semble aller bien, c'est parce qu'on était loin qu'elle était heureuse ?

Trop de question qui tournent dans ma tête. Mais je vais devoir les mettre de côté pour le moment. Parce que la personne à qui je dois parler après, est quelqu'un d'extrêmement important pour moi.

... : Mio figlio! Come stai? (mon fils ! comment vas ?)

Je me retourne, ma main a saisi celle de Thaïs, elle est derrière moi, il ne peut pas la voir, ma carrure est bien plus grande que la sienne alors elle est complètement dissimulée derrière moi. Putain il m'a fait peur le vioc.

Moi : Molto bene, e tu?(très bien et toi ?)

Il a sorti ce sourire, son vrai sourire. Halala mon papa. Il est de bonne humeur, ça va être une bonne soirée.

Papa : Molto meglio ora che sei qui! Vieni a darmi un abbraccio, figlio. (bien mieux depuis que tu es là ! viens me faire un câlin fils)

J'ai souris à mon père, ça fait du bien quand il est comme ça. J'ai lâcher Thaïs pour prendre mon papa dans mes bras, je lui ai fait signe de se retourner de cette manière il ne la verra pas. Il ne faut pas qu'il la voit, parce qu'il est dangereux, beaucoup trop dangereux pour elle. Mais je n'ai pas envie de la cacher trop loin, et si elle disparaissait encore une fois ? Non. Je viens de la retrouver alors je ne la lâche plus.

Mon père, que j'aime beaucoup, reste un enfoiré de première avec les gens qui ne font pas partie de la famille. Il est cruel, mais certains disent que je le suis plus que lui maintenant. Ça le dérange mais en même temps il en est fièr.

Vous connaissez cette espèce de rivalité entre des parents et leurs enfants, cette bataille silencieuse. Le vainqueur est celui qui retombe sur ses pattes en premier. J'ai ça avec mon père, et ça ce ressent avec un seul regard. Mais il est quand même génial comme papa. Sa petite tape sur mon épaule m'a fait du bien. Il est dur, mais il a toujours su rester un bon père à mes yeux. Et puis il s'est vachement adoucis depuis qu'il a pris sa retraite. Je ne lui en veux pas de m'avoir légué la Cosa Nostra aussi jeune, au moins lui et ma mère vont mieux maintenant. C'est devenu un papa gâteau hehe.

Lui : Tua madre sarà felice che tu sia venuto (ta mère va être ravie que tu sois venu)

Moi : Ero obbligato a venire, altrimenti mi avrebbe ucciso (j'étais obligé de venir, elle m'aurai tué sinon)

MEXICOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant