Trahison.

Partie 10

Le réveil fut calme, les petits filets de soleil qui passait à travers l'ouverture du rideau me caressait le visage. Je me levais, ouvris la baie vitré et pris le temps de respirer cet air frais et pur. J'entendais le bruit des oiseaux qui chantaient et le vent qui faisait bouger les feuilles. Les yeux fermés je profitais de cet instant. Mais mon ventre qui gargouillait me ramena malgré moi à la réalité. Il était 11 heures et j'avais une faim de loup.

Nous venions tellement rarement que le garde-manger était essentiellement composé de denrées à date de péremption reculé tel que des pâtes, du riz et des conserves. Je réussi malgré tout à dénicher un paquet de céréales et une brique de lait.

Tout en mâchant mes céréales je me mis à penser. Je devais être à 20 heures au parc. Le temps du trajet ajouté à celui qu'il fallait pour me préparer m'obligeait à partir à 15h. Il me restait plus que 4 petites heures dans mon havre de paix... Les passer à lézarder dans le jacuzzi ma paraissait être une bonne solution.

Le retour me parut étrangement plus long qu'à l'aller. Une fois le réseau revenu mon téléphone n'avait pas cesser de vibrer, j'avais 13 messages et 10 appel en absence.

Oh tiens ils se souciaient de moi finalement.

En remontant l'allée qui menait à la maison c'est avec soulagement que je remarquais que la voiture de Brad n'y était pas, il devait être sorti.

Il me fallut 40 minutes pour me laver, me sécher les cheveux, m'habiller et me maquiller.

J'avais opté pour un pantalon carotte noir dans lequel j'avais rentré un body rouge col bardot.

Je vérifiais que du rouge à lèvres ne se trouvait pas sur mes dents lorsque :

-Tu sors ce soir?

-Tu es perspicace. Maintenant excuse moi mais je vais être en retard.

Je passais devant lui sans même lui accorder un regard.

Le parking du lycée était désert le week-end et encore plus un dimanche, je n'eu aucun mal à me garer.

En revanche quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me rendis compte qu'Arthur n'était pas encore arrivé. J'avais pourtant les 5 minutes de retard réglementaire.

Je me posa sur un banc et attendis, attendis, attendis...

Le clocher sonna 9h00 du soir et j'estimais avoir eut ma dose. Le salopard m'avait posé à lapin, à moi?! C'était bien la première fois que ça m'arrivait. S'il avait eut un empêchement de dernière minute il aurait pu me prévenir j'aurais compris. Je ne demandais pas grand chose, juste un petit message qui m'aurait évité d'attendre comme un conne. La c'était vraiment... humiliant.

-Alors cette soirée?

Je venais de rentrer dans le salon mes chaussures à la main. Brad était comme vous pouvez vous en douter avec Becca sur le canapé à regarder je ne sais quel débilité à la télé. J'en avais mare de la voir toujours fourrée chez moi, j'avais mon mot à dire aussi non?

-Hum... C'était comment dire... très enrichissant.

Ils me regardèrent sans comprendre mais je n'avais pas l'intention de développer.

-Arianna attend!

Mais trop tard j'étais déjà en train de monter les escaliers et je ne comptais pas rebrousser chemin. Comme on pouvait s'y attendre il me suivait et une fois en haut il m'attrapa par le bras.

-Tu étais ou hier soir? On s'est inquiétés pour toi.

Je pris un air détaché.

-Il n'y avait pas de raison, je vais bien.

-La prochaine fois je compte sur toi pour me prévenir.

-Mais pour qui tu te prend au juste?! Mon père? Je te laisse faire ta vie alors laisse moi mener la mienne comme je l'entend. Sur ce bonne nuit.

Je me détachais et parti.

Maintenant que la porte de ma chambre était en morceaux il était hors de question que j'y dorme. Je me repliais alors sur l'une des nombreuses chambres d'ami qui avait l'avantage de fermer à clef.

Le lendemain c'est vêtue d'un slim noir, d'une veste en cuir et de bottines à talon aiguilles de la même couleur que j'avançais d'un pas décidé dans le couloir du lycée.

Je repérais rapidement Arthur qui était entouré de sa bande de potes.

-Toi tu me suit dis-je en le saisissant par le poignet et en le trainant dans la première salle libre que je trouvais.

Je verrouillais la porte, le plaqua contre le mur mon bras en travers de sa gorge.

-Très drôle ton petit numéro hier. Tu m'explique.

La pression que j'exerçais sur son cou l'empêchait d'articuler correctement.

-Je... J'ai eut un empêchement.

-Et me prévenir c'était trop te demander?

Il essayait de se défaire mais mon autre main vint resserrer ma prise.

-Je... Pouvais... Pas.

-Comment ça? Aller arrête les conneries et dis moi la vérité.

-Je vais t'expliquer mais... relâche moi.

Il planta ces yeux yeux bleu dans les miens.

-S'il te plait.

A contre coeur je laissa tomber mes bras le long de mon corps. Il mit instinctivement ses main autour de son coup et reprit sa respiration.

-C'est Brad.

Je m'assis sur un bureau et croisa les bras.

-Brad?

-Oui, il m'a appelé et m'a dit que si je sortais avec toi il me ferait virer de l'équipe de basket.

J'écarquillais les yeux tant j'étais surprise. Il poursuivit :

-Il est capitaine maintenant et tout le monde lui mange dans la main y comprit le coach, il n'aurait eut aucun mal à mettre sa menace à exécution.

Il marqua une pause.

-Le seul moyen pour moi d'aller dans une bonne université c'est d'avoir une bouse sportive tu comprends?

J'hochais la tête silencieusement. Et il reprit d'un ton triste.

-J'aurais pu et même j'aurais du te prévenir mais il m'a dit de ne surtout pas le faire.

-Finalement ce n'est peut être pas plus mal, je déteste les lâches.

Je me leva brutalement et parti en claquant la porte.