Partie 20

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Je devais fuir, je ne supporterais pas rester ici ne serais-ce qu'une minute de plus. Mais comment? Nous n'étions pas à Los Angeles mais dans la campagne environnante, donc à moins de me barrer à dos de vache j'étais coincée ici.

Assise sur un banc, je me pris la tête dans les mains. Mes larmes n'avaient pas cesser de couler. Comment en étais-je arrivée là? J'ai toujours pensé que déménager aux états unis avait été la meilleur décision de toute ma vie. Pourtant, à ce moment précis je regrettais amèrement ce choix.

Soudain la pluie se mis à tomber. Si je ne bougeais pas, j'allais finir trempée jusqu'au os. Il était hors de question de retourner à l'intérieur. Je repérais alors une sorte de vieille grange à 700 mètres de là et décidais de m'y réfugier le temps que la pluie se calme. Heureusement pour moi elle était vide et pas tellement insalubre. Je m'assis sur le sol en béton, le dos contre le mur la tête posé sur mes genoux je continuais de pleurer. Je n'avais pas céder une seule fois. J'avais fait tout mon possible pour garder la face et faire comme si de rien n'était Je m'étais retenue trop longtemps et je ne parvenais plus à m'arrêter.

Des flashs de nos moment tout les 5 me revenaient en mémoire. Nos soirées, nos délires, nos week-end, nos road trip.. On s'entendait tellement bien... Que nous était-il arrivés?

Après un laps de temps que je ne pouvais quantifier, la grande porte de la grange s'ouvrit sur... Brad.

Vite je baissais la tête et tentais d'effacer mes larmes.

-Putain ça faut au moins deux heures qu'on te cherche! Il y a un orage de malade qui s'approche, ils nous ont tous réunit dans le gymnase il faut que tu viennes!

Je ne répondis pas et me mordais la lèvre inférieure pour arrêter de pleurer.

Lorsqu'il s'approcha je lui tournais le dos. Je ne voulais pas qu'il me voit comme ça.

Alors, il s'assit à coter de moi, prit mon visage entre ces mains et me força à le regarder. De son pouce il effleura doucement ma joue puis me prit dans ces bras. J'éclatais en sanglot tandis qu'il me caressait les cheveux.

Une fois épuisé toutes les larmes de me corps je relevais la tête.

-Ca va mieux? me demanda t-il doucement.

Pour toute réponse j'hocha la tête.

Il me sourit faiblement.

-Tant mieux. Maintenant il faut vraiment, vraiment qu'on bouge d'ici.

Il se leva et s'épousseta rapidement.

-Tu viens? me dit-il en me tendant la main.

-Je ne veux pas retourner là bas fis-je d'une voix sourde.

Il s'accroupit face à moi et planta ces magnifiques yeux bleus dans les miens.

-Je sais mais on a pas le choix... Si on ne bouge pas d'ici avant que l'orage arrive sur nous je ne donne pas cher de notre peau.

Il frissonna à cette idée et poursuivit :

-Je te promet de rester près de toi d'accord?

Je balayais la pièce du regard. Les planches qui servaient de murs n'étaient plus en très bon état, le temps les avaient rendus friables et perméables. Le toit n'était guère mieux. La chaume avait cédée par endroit laissant des trous béants à droite à gauche.

Il fallait que je me rende à l'évidence, si l'orage était trop violent cette grange ne résisterait pas bien longtemps.

-D'accord dis-je tristement.

Trahison.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant