Partie 22

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Quelques instants après son départ je commençais à entendre la pluie tambouriner sur le toit du gymnase. L'orage ne devait plus être loin... Un message vint vite confirmer ce que je redoutais :

-Votre attention à tous. Dans quelques minutes l'orage passera à notre hauteur. Nous vous demandons de garder votre calme. Les portes ont été momentanément scellés et cette salle ne dispose d'aucune fenêtre. Sauf imprévu nous ne risquons absolument rien. Si un quelconque problème survenait mettez vous en position de sécurité les mains sur la nuque.

M'ouais, je doute que de pauvres mains puissent nous protéger mais si ça pouvait leur faire plaisir.

-Une infirmerie a été installée dans les vestiaires et les secours viendrons après l'alerte pour prendre en charge les blessés éventuels. Nous vous demandons dès à présent de vous assoir et de ne plus bouger jusqu'à ce que nous soyons hors de danger. Merci à tous.

D'accord... Si cette intervention se voulait rassurante c'était on ne peut plus loupé! Un vent de panique se levait. Les conversation se faisait plus vives et un il y eut mouvement de foule, chacun voulant s'assoir le plus vite possible.

-Putain c'est pas trop tôt! dis-je à Brad qui venait vers moi.

Sa mâchoire était crispée et ses poing était serrés.

-Eut... ça va? lui demmandais-je en même temps qu'il s'asseyait.

-Oui.

Il avait répondu sans me regarder. Il semblait fixer un point au loin tout en étant absorbé par ces pensés. Je payerais cher pour savoir ce qu'il me cache...

Soudain il y eut un bruit assourdissant. L'électricité se coupa nous laissant complètement dans le noir...

-J'ai peur murmurais-je à Brad qui était toujours en train de ruminer.

Il me prit dans ces bras et posa un baiser sur mon front.

-T'inquiètes pas, tout vas bien ce passer.

Son ton était doux et rassurant, ce qui m'aida à me détendre.

J'avais posé mes mains sur son bras qui m'entourait et le serrait à chaque fois que le tonnerre retentissait.

Le brouhaha avait été remplacé par un silence de mort. On entendait uniquement le sifflement du vent et le grondement de l'orage.

Nous restâmes une bonne heure ainsi. Certains priaient pendant que d'autres pleuraient. Le spectacle était d'une dureté effroyable. Nous étions tous entassés ici, à nous demander ce qui allait nous arriver.

J'essayais tant bien que mal de contrôler ma respiration et inspirant et expirant lentement. Je fermais les yeux en ne souhaitant qu'une chose. Que ça s'arrête.

Et enfin, le calme revint. Le vent ainsi que les grondements s'étaient atténués.

Je relevais la tête vers Brad qui me regardait.

-Tu penses que c'est fini lui chuchotais-je

-Oui je pense me répondit-il sur le même ton.

Le poids qui pesait sur mes épaules s'envola instantanément.

Malgré tout personne ne bougea.

Après ce qui me sembla être une éternité l'organisateur du tournois se plaça au centre du gymnase. L'électricité n'étant toujours pas revenue il ne pouvait se servir des hauts parleurs.

-L'alerte à été levée. Je vais demander à chaque personne de regagner sa chambre dans le calme en attendant les prochaines instructions.

Le silence fut alors remplacé par un vacarme assourdissant.

-Aller viens Ar, il faut qu'on retrouve Granny

-Je...

Il me coupa la parole et me fit me lever de ma chaise.

-Non on a plus le choix maintenant.

Nous retournâmes dans le dortoir. Malgré la cohue et l'obscurité nous arrivâmes à repérer monsieur Granny en pleine discussion avec... l'organisateur.

Je flippais presque autant que pendant la tempête. Je pris la main de Brad et m'accrochait à son bras. Il caressa le dos de ma main avec son pouce.

-Mon Dieu! Vous êtes là s'écria Granny tandis que nous nous dirigions vers lui.

-Ou étiez vous jeunes gens? Demanda l'organisateur d'un ton désapprobateur.

Brad répondis pour nous deux.

-Nous étions dehors en tain de... discuter. Lorsque qu'on à vu l'orage approcher. On a voulu renter mais impossible, les portes étaient complètement bloqués. On s'est alors réfugiés dans une vieille grange non loin de là.

J'hochais la tête pour appuyer ces propos.

-Vous êtes blessés nous demanda Granny visiblement inquiet.

-Non répondis-je d'une voix faible.

L'organisateur plissa les yeux.

-On à sellés les portes trois quart d'heure avant que l'orage passe au dessus de nous. Il était visible bien avant.

Merde, il n'avait pas tord. Je me mordais la lèvre inférieure. On était complètement grillés. Mais Brad déclara :

-Nous étions sous le porche donc à l'abri du vent et sans vue sur le ciel.

Je cru utile d'ajouter.

-Vous avez d'ailleurs de la chance qu'il ne nous soit rien arrivé. Bloquer les portes sans même vérifier que tout le monde est à l'intérieur c'est une énorme faute qui aurait pu vous couter cher.

Il savait que j'avais raison c'est pourquoi il n'insista pas.

Granny reprit sont rôle de surveillant emmerdant :

-Monsieur Mickelson retourner dans votre chambre, je vais avoir une petite conversation avec Mademoiselle Perry.

Je lançais à Brad un regard plein d'inquiétude. Il vint à mon secours :

-Si ça ne vous dérange pas j'aimerais rester avec elle.

-Il n'en est pas question! lâcha Granny

Son ton ne laissait aucune place à la discussion. A contre coeur je lâchais Brad et suivit le surveillant.

Trahison.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant