Dixième Chapitre

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Ce jour-là, nous étions le 14 Octobre, cela faisait deux semaines que j'étais arrivée dans la classe E et je me sentais beaucoup mieux que dans le bâtiment principal. Je me sentais différente avec cette classe comme si mon passé avait disparu et que ma vraie vie ne faisait que commencer.

Un livre à la main, je marchais sur le chemin de l'école avec un bout de pain au sésame dans la bouche. Comme je connaissais la route les yeux fermés, je n'avais pas peur de marcher en lisant.

_Salut ! Tiens tu lis ?

_C'est un livre que m'a prêté Hazama, dis-je sans faire attention à qui je parlais.

_Si quelqu'un m'aurait dit que tu aimais lire je n'y aurais pas cru.

Je jeta un vif coup d'œil pour voir mon interlocuteur. J'ai cru que j'allais avaler mon pain de travers et m'étouffer.

_Karma ! m'écriai-je.

_J'ai cru que tu n'allais jamais me regarder en face, rigolait-il en me faisant une grimace.

_Qu'est-ce que tu fais là ? lui demandais-je froidement.

Je ne pris même pas la peine d'écouter sa réponse tellement le livre que j'avais dans les mains était passionnant.

_Il continue à t'embêter ?

Cette phrase me fit sortir de mon bouquin d'un coup. Je ne voyais pas vraiment de qui il parlait alors je le lui demanda, intriguée.

_Je parle d'Asano.

_Non je ne l'ai pas revu depuis que j'ai changé de classe.

_Voilà une bonne chose, souffla-t-il. Dis, je peux te confier quelque chose, me demandait-il.

Voyant que je ne répondais pas puisque j'étais plongée dans mon livre, il fit un bref sourire en se disant : "Peut-être la prochaine fois alors."
Il partit avant même que je ne m'en rende compte.

Je continuais de lire en marchant quand soudain je me pris quelqu'un qui transportait quelque chose, en plein visage. Mon livre tomba à terre.
Je m'empressai d'aider la personne en m'excusant. C'était un jeune homme aux cheveux argentés avec des yeux sombres. Son visage m'intriguait et mon cœur se resserra. Je regardais ce que j'avais fait tomber, c'était des fleurs. Elles avaient un teint magnifique.

_Ah les fameuses hortensias, soupirait le jeune homme que j'avais renversé. Ce sont de très belles fleurs n'est-ce pas ?

_Elles sont magnifiques, dis-je stupéfaite.

_Cet uniforme, tu es à Kunugigaoka, remarque le fleuriste.

_Oui en effet. Mince j'ai pris du retard ! Excusez-moi je dois y aller.

Le jeune homme me dit au revoir d'un signe de la main et je me mis à courir, mon livre à la main.

Quelque temps après, j'arrivai au collège sans faire attention aux élèves du bâtiment principal qui me foudroyaient du regard. Après tout, j'avais autre chose à faire et à penser ! Je montai la montagne de la classe E, comme à mon habitude, en croisant des élèves de cette même classe. Je percevais quelque unes de leurs conversations comme "J'espère qu'il n'a pas oublié son anniversaire, sinon elle va faire la tête toute la journée !" ou alors "Vous avez vu nos nouveaux uniformes ? Ils sont hyper beaux !"
J'arrivai enfin devant la classe, essoufflée. À peine à destination, Toka et Nagisa me sautèrent dessus.

_Il ne manquait plus que toi, me dit Nagisa.

_Hé deux minutes ! Je peux respirer ?! m'énervai-je alors que je n'avais pas encore repris mon souffle. Bon qu'est-ce qu'il y a ?

Tora et l'AssassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant