Quinzième Chapitre

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Un moment plus tard, ils se retrouvèrent tous dans un couloir avec le corps endormi de leur ennemi. Ils l'observèrent tous, encore sous le choc des événements. Le professeur principal, monsieur Koro, demanda à son collègue de créer un environnement plus agréable pour assurer la sécurité de ses jeunes élèves. Une demande que le professeur, étant du même avis, ne pouvait refuser.

_Nous devons le remettre au gouvernement. J'espère simplement que l'on pourra m'expliquer cette affaire, se demandait Karasuma.

_Comment va Tora ? interrogea le professeur Koro ses élèves.

_Elle ne s'est toujours pas réveillée, lui répondit Terasaka assis à côté de la jeune fille endormie.

_Nous ne devons plus prendre de si gros risques, dépêchons-nous de l'emmener à l'infirmerie, conseilla le professeur principal.

_Ça aura été une sacrée expérience, soupira Nagisa.

_Oui et heureusement, nous avons pu récupéré Mme Pouffe, sourit Kayano.

_D'ailleurs, elle est où ?

Tous se retournèrent et virent Mme Pouffe essayant de s'enfuir. Sans perdre de temps, ils se mirent à courir en criant sur leur professeur. Ils l'attrapèrent et prirent ses bras pour qu'elle évite de repartir. Alors Irina cria pour qu'on la laisse. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi les élèves ne la haïssaient pas. Les élèves la relâchèrent délicatement et lui expliquèrent. Ceux-ci lui répondirent que leur année sans elle ne serait pas importante et ne donnerait pas envie d'étudier.
Alors qu'elle était émue, Karasuma lui tendit une rose rouge.

_Cette rose, je ne l'ai pas prise à mes élèves. Je l'ai gagnée après avoir vaincu mon adversaire. Serait-ce suffisant pour ton anniversaire Irina ?

Elle ne savait pas quoi dire, elle était chamboulée. Elle se torturait l'esprit pour savoir comment réagir. Puis elle se décida et lui dit un simple mot rempli de sincérité accompagné d'un grand sourire.

_Oui.

Tous les regardaient avec joie. Koro jouait le journaliste et prenait des notes et des photos comme s'il allait écrire un article sur leur relation.

Quelques heures plus tard, Karasuma rendit visite à son supérieur avec la réponse à la question qu'il lui avait lui-même posé. Il lui tendit une feuille où il avait écrit une nouvelle règle concernant l'assassinat du professeur Koro.
« La récompense ne sera pas attribuée dans le cas où la suppression de la cible entraîne celle des élèves de la classe E ».

_Je vois que tu t'es fortement attaché à ces enfants. Nous n'essayerons plus d'utiliser des assassins individuels à présent. Enfin bon, voici le plan final de l'assassinat de notre cible. Tous les pays œuvrent en ce moment à la réussite du plan.

Il lui tendit à son tour un dossier classé secret défense nommé : « Plan Final d'Assassinat ».
Karasuma le remercie puis partit.

Le lendemain, il arriva dans l'école comme si de rien n'était et se dirigea vers la colline de la classe E. Il était très vite rejoint par sa collègue.

_Bonjour, lui dit-elle.

_Bonjour Irina, comment vont tes blessures ?

_Ce n'est rien d'important et toi, ta jambe ?

_Tu avais remarqué ? Ce n'est pas grave.

_Tout va bien alors.

_Je ne l'avais jamais remarqué auparavant mais cette classe est un beau monde.

C'est à ce moment que j'ouvris les yeux pour la première fois depuis les événements. J'étais entourée de mes camarades, Terasaka, Hazama, Yoshida, Muramatsu, Itona, Nagisa, Kayano et Karma. Leurs visages s'illuminèrent à mon réveil et Kayano me prit dans ses bras en pleurant.

_Je vois que je ne pourrais pas oublier cette salle, soupirai-je.

_On était tellement inquiets Tora, pleurait-elle.

_Pleure pas, ça dégouline sur mes joues Kayano.

_Bon retour parmi nous, me sourit Nagisa.

Je détourna le regard, me remémorant les évènements de la veille.

_Qu'est-ce qu'il s'est passé après ?

_On l'a eu. Le principal c'est qu'il n'y ait plus de menaces et que tu sois en bonne santé, me répondit Karma.

_On va te laisser te changer, on se retrouve tout à l'heure en cours.

Ils sortirent tous de l'infirmerie et rejoignirent la salle de classe pour assister au cours. Mais moi, je n'étais pas prête. Pas prête à oublier ce qu'il s'était passé. Je ne suis pas comme eux, ils n'ont pas vécu ce que moi j'ai vécu. Ils ne peuvent pas comprendre.

« Si j'étais toi, je ne leur ferai pas confiance. »

Oui, ils ne peuvent pas me comprendre...

« Tu ne les connais pas vraiment. »

Non, je ne peux pas leur faire confiance...

« Ne penses-tu pas qu'ils t'utilisent ? Qu'ils ont peur de toi ? »

Oui, ils ne me connaissent pas...

« Tu devrais rester sur tes gardes. »

Ils ne me connaissent pas. Ils ont peur de moi, ils m'utilisent. Je ne peux pas leur faire confiance, ils ne peuvent pas me comprendre. Je dois rester sur mes gardes.

_Tora ? Tora ?

Un tentacule me sortit de mes pensées.

_Tora, tout va bien ? Tu étais dans la lune, enfin plutôt dans le croissant de lune parce que j'ai détruit le reste, rigolait mon professeur.

_Oui, je vais bien monsieur.

_Voila qui est agréable à entendre ! Je suis tellement content que tu te sentes mieux ! J'étais tellement inquiet, pleurait-il. Allez Tora, il est temps de retourner en cours.

C'est pas vrai, ils ont tous décidé de chialer ou quoi ? Mais quelque part, ça me faisait plaisir qu'ils s'inquiètent pour moi.
J'étais tellement heureuse dans cette classe.

Je me dépêchai de m'habiller et rejoignis ma classe. J'ouvris la porte de la 3E et tous me sautèrent dessus, heureux de me voir sur pied. Ils pleuraient de joie.
Je ne l'avais jamais remarqué auparavant mais cette classe est un beau monde.

Maintenant élèves et professeurs sont hors de danger. Une page se tourne pour cette classe et une nouvelle s'ouvre à eux. Il est temps pour eux de rire et de s'amuser. Qui sait se qu'il pourrait leur arriver s'ils s'enfermaient dans les horreurs de leur passé... ?

Voilà !!! Je n'ai pas grand chose à dire donc à plus tout le monde !

Tora et l'AssassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant