Le temps des pensées

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Une soirée entière se passa, sans que Dylane n'est de nouvelle Lyni... Une soirée entière sans que les deux jeunes filles ne cèssent de penser l'une à l'autre. Dylane savait qu'elle avait fait une erreur en essayant de faire réagir Lyni par le biais de Mélissa et tout ce qu'elle pouvait faire, c'était attendre.
Attendre qu'elle l'appelle.
Attendre qu'elle décide de revenir seule.
Mais elle savait aussi, que la décision que Lyni prendrait, reposait sur le comportement de Dereck. Au dernière nouvelle, il ne comptait pas donner laisser une chance à Dylane de revenir.
Il s'occupait de Lyni aussi bien qu'une maman s'occuperait de son enfant. Il lui faisait à manger, lui faisait à boire. Faisait couler son bain. Il était au petit soin pour sa "princesse" du moment qu'elle restait à ces côtés.
Pourtant, aucun de ses efforts n'arrivaient à hôter Dylane du cerveau de Lyni.

[Lyni] "Trois jours. Trois jours. Je connais cette fille depuis seulement trois jours et elle me hante.
Quand mon téléphone vibre, je souris à l'idée que ce soit elle.
Les vêtements que je porte, ses vêtements, ne me rappelent qu'elle... leur parfum... son parfum.
Lorsque je ferme les yeux, je revois son visage et tous ses détails : la forme de ses yeux, ses sourcils, son front, son nez, ses paumettes, ses faussettes, la forme de ses lèvres, son sourire, son menton, son cou.
J'entends le son de sa voix, et son rire, mon dieu, son rire. Mon coeur s'emballe encore comme si elle était en face de moi quand j'y repense. Elle possède quelque chose en elle qui m'attire un peu plus chaques jours. Sa manière d'embrasser n'a rien avoir avec ce que j'ai pu connaître.
Elle possède un truc qu'aucuns hommes que j'ai connu jusqu'à présent n'a possédé.
En trois jours, c'est comme si, mon entière existence avait été remis question. Par exemple, il y a trois jours, lorsque je regardais Dereck, il se passait quelque chose en moi. Une petite sensation, certes, mais une sensation tout de même. Quand je l'ai revu. Je me sentais vide. Il a eu beau s'occuper de moi, me dire des mots doux, des mots que j'aimais entendre lorsqu'on était ensemble, des mots que je lui demandais souvent d'ailleurs et qu'il ne disait jamais. Je me sens toujours vide. Je ne ressens rien à sa vue, à sa voix, à son toucher, à son odeur. Absolument rien. Et d'ailleurs ses sens me poussent à penser un peu plus fort à Dylane à chaque fois.
C'est comme si, ses sens à lui essayaient de remplacer ses sens à elle. Mais ça ne marche pas. Ses sens à lui me répugnent et me poussent vers ses sens à elle qui m'attirent.

J'en arrive même à des extrêmes avec Dylane. L'imaginer avec une autre, comme aujourd'hui, Melissa... est une idée qui produit une colère intense en moi... elle me brûle. Elle est aussi forte que la passion que je ressens lorsque je suis exclusive aux yeux de Dylane. Lorsque nous sommes que toutes les deux. Lorsqu'elle me regarde et me sourit. Lorsqu'elle me touche et me serre contre elle. Lorsqu'elle... Lorsqu'elle m'embrasse...
La jalousie que je ressens n'est pas commune à celle que j'ai pu ressentir avant. Elle est du même type que la peur et à la fois que l'égoïsme.
J'étais jalouse lorsque j'ai vu Mélissa. Dans ma tête, c'était pûrement égoïste : Dylane était à moi. Et je n'avais aucune mais alors aucune envie de la partager avec quiconque. (Normal non?). Seulement, dans mon coeur, s'etait différent. C'était de la peur. J'avais peur que Melissa l'éloigne de moi et qu'un jour, elle ne me regarde plus comme elle a l'habitude me regarder, ne me touche plus, ne me souris plus, ne m'appelle plus. Ni... rien.

Je me demande même comment elle va. Si elle pense comme moi. Si elle ressent ce que je ressens. Si... je suis... ce qu'elle, elle est pour moi. Trois jours c'est tôt. Et je suis peut-être folle. Mais je crois... je crois que...

Je suis en train de tomber amoureuse de Dylane.

C'est sûr. Je n'ai jamais ressenti ça avant. Mais je suis pratiquement sûre que c'est ce que l'on doit ressentir... un sorte de manque mélangé à... de la tristesse ou... je ne sais quoi... qui fait que j'ai besoin de l'entendre, de la voir... d'être tout simplement avec elle.

Papa... tu crois que je devrais lui dire ? Comment as-tu séduit maman, toi ? Lui as-tu dit ? Peut-être même que c'est elle qui t'a séduit ? Dans tous les cas, ça me rejoint parce que Dylane, elle a un charme et elle dégage une sorte de confiance... de prestance... d'attitude... je ne saurais te dire quoi. Mais elle m'attire dans tous ses détails. Tous. Tous. Tous.
Papa. Tu m'en voudras si je retourne chez elle ? Si je m'abandonne à elle ? Si je ne me contiens plus ? Et que pour une fois... une seule fois, je pense à moi ?
Je ne sais pas ce qu'il y a de mieux à faire. Je ne sais pas si... si ce que je fais... le choix que je suis en train de faire est le bon.
Mais dans tous les cas, tu seras avec moi ? N'est-ce-pas ? Tu me soutiendras toujours ? N'est-ce-pas ? Tu me verras toujours comme ta fille ? N'est-ce-pas ?
Tu me conseillais toujours d'écouter mon coeur et de ne jamais regretter mes choix, mais plutôt de les assumer, peu importe ce qu'il advient. Mais ici ? Je dois suivre ton conseil ?
Je ne sais si lui dire que je l'aime me fera regretter ?
Sûrement si elle ne m'aime pas en retour. Ou, si elle ne m'aime pas de la manière dont moi je l'aime. Mon coeur me dit "oui" et ma raison ? Le contraire. Alors ? J'écoute mon coeur papa ? Comme tu me l'aurais conseiller ?

Tout ce que je sais, à présent, c'est qu'une soirée loin d'elle me rend triste et vide.

Je ne peux pas l'oublier comme ça. C'est trop tôt. Aussi tôt que de lui dire que je l'aime au bout de trois jours. Mais... il faut que je la revois. Que je la rappelle...

Quand j'en aurais le courage... un jour"

InconventionnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant