Chapitre 9

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Au plus exactement, c'est ce que je comptais faire. Mais avant que même que la dernière cloche ne sonne, une jeune fille en compagnie du directeur déboula dans la classe. En la voyant, mes yeux s'écarquillèrent et je me levai brusquement de ma chaise.

Mais qu'est ce qu'elle fout ici, elle ?! Je la saisis sans ménagement par le bras.

"Shaïlin, tu me fais mal ! se plaignit-elle en essayant de se dégager. Je lui enfonça mes ongles dans la peau lui faisant lâcher un petit cri de douleur.

-Vas-t-en et ne revient pas. dis-je en essayant de garder mon calme, la jeune fille réussit enfin à se dégager.

- Nan ! Je dois te parler, tout de suite ! Les élèves de ma classe commencèrent à chuchoter, je vira au cramoisie. Mais elle me faisais une scène en plus, cette sale gosse. Mon sang ne fis qu'un tour dans mes veines. Je lui explosai violemment le crâne contre le tableau, les murmures se stoppèrent net. La jeune fille sonnée tomba à terre et se mit à pleurer.

-Tu ne conteste plus jamais mes ordres, petite conne." lui dis-je en détachant lentement chaques syllabes. Elle se mit à trembler comme une feuille tandis que ses pleures redoublaient. Je la saisis de nouveau par le bras et fis se remettre sur ses pieds l'adolescente de deux ans ma cadette. "Je ne serais pas longue." dis-je à l'attention du professeur en forçant la jeune fille à sortir de la classe en ma compagnie. Une fois sortie dans le couloir, elle arrêta de trembler d'un seul coup. Je ne fus pas surprise. Elle eut un rictus mi-malsain mi-amusé.

"Tu n'y es pas allée de main morte, un peu plus et mon nez était cassée. rigola-t-elle en se mettant à marcher, je la suivis. Mon plan de dernière minute avait été un succès.

-Il fallait bien que j'improvise, idiote. grognais-je en mettant mes mains dans les poches de mon sweat. Pourquoi est ce que tu t'es pointée ici aussi ? Elle me répondus d'abords par un ricanement.

-Tu sais bien pourquoi je suis là.

-Oui mais tu aurais pu m'attendre dans mon appartement. Au moins, ton nez aurait été épargné." Un grand sourire s'étendit sur son visage d'une de ses oreilles jusqu'à l'autre. "Maso ?

-Ça change pas. Je fis une grimace de dégout qui la fit bien rire. Je comprendrais jamais son amour de la douleur, c'est trop extrême pour moi. Plus sérieusement, finit-elle par dire après quelques minutes de silence, comment vas-tu gérer la situation si la police se pointe ? demanda-t-elle, je lui lança un regard blasée.

-Tu as bien vu ma classe ? Elle pouffa face à ma remarque.

-Une belle brochette de tarés, approuva-t-elle, mais ça ne répond pas à ma question. Je poussa un petit soupire contrarié, elle voulait vraiment une réponse.

-Je ferais comme à chaque fois, répondis-je en lui ouvrant la porte menant à la cours du lycée. Je disparaitrais avant qu'ils n'arrivent. Elle me jaugea du regard quelques instants avec une mine sérieuse.

-Tu as bien vu ta classe ? demanda-t-elle en écho à ma question précédemment posée. Je pila net tandis qu'elle faisait quelques pas en avant de s'arrêter à son tour. Elle ne dit rien de plus mais le silence parlait de lui même.

-Eulalie... commençais-je en sachant ce parfaitement ce qu'elle pensait. Elle me coupa d'un simple regard. Ce que je vis dans ce dernière était quelque chose d'indescriptible mais puissant.

-Ne laisse pas passer cette occasion, Shaïlin, tu risquerait de le regretter." m'avertit-elle, je ne tins plus et détourna le regard. Ses yeux gris provoquaient une brulure douloureuse lorsqu'ils se posaient sur moi.

"Tu pourra être avec des gens comme toi si tu les rejoint." rajouta-t-elle lorsqu'elle se heurta à mon silence. Elle poussa un soupire et commença à partir. Arrivée à mon niveau, elle s'arrêta et posa sa main sur mon épaule avant de chuchoter. "Arrête de vivre dans le passé car peu importe ce que tu fais... Tu ne pourras jamais le changer. " Elle tourna les talons suite à ses mots, me laissant seule avec mes pensées. Je me laissa tomber sur un banc à quelques pas de moi et pris mon visage entre mes mains.

Eulalie avait seulement quinze ans, pourtant, elle paraissait plus mature que je ne le serais jamais. Je poussa un profond soupire et revins dans le couloir. Les couloirs n'étaient néanmoins pas aussi silencieux que d'habitude. Je me rapprocha de l'endroit d'où me parvenais les chuchotements.... Pour me retrouver nez à nez avec un policier.

Ni une ni deux, mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines et je pris mes jambes à mon cou. Je n'avais aucune idée d'où je devais aller mais je devais fuir à tout prix. Je savais parfaitement pourquoi ils étaient là. La peur fit battre mon coeur à tout rompre. Ou peut-être bien que c'était ma course effrainée, je n'en sais rien.

Je courus dans les couloirs comme une dératée, le policier et son collège sur les talons. Mes jambes commençaient à faiblir tandis que les policiers gagnaient du terrain. La cloche sonna, me donnant une occasion rêvée de pouvoir filer en douce. Malheureusement, mes jambes ne purent tenir plus longtemps et une main me saisis par le bras.

Je n'eue le temps de rien faire que j'étais à terre, un policier au dessus de moi. Je me mis à hurler et essayer de me défaire de l'emprise du gardien de la paix, terrifiée à l'idée qu'il ne soit trop tard.

Alertés par mes cris, des élèves sortirent des classes à proximités. Je réussis enfin à me libérer, je me remis sur mes pieds et piqua un sprint que je savais vain. Le second policier me saisis par la taille, je lui envoya mon coude de plein fouet dans le nez. J'avais beau me débattre, rien n'y faisait, il ne me lâchais pas.

Nan....  Je ne peux.... Je dois...

"Shaylïn Brook... commença le premier policier en commençant à s'approcher de moi avec ses menottes.

-NAN ! LÂCHEZ MOI ! NE ME TOUCHEZ PAS ! gueulais-je, les larmes aux yeux, en me débattant comme un beau diable.

-... Vous êtes accusée d'homicide volontaire et non assistance à personne en danger." Continua-t-il, m'ignorant totalement. Je poussa un hurlement de désespoir tandis que les regards des élèves autour de moi me brûlais. Je me débattu encore quelques instants avant de laisser tomber.

Ils me mirent les menottes sans que je bronche. C'était inévitable donc... ?

"Tu t'attendais à quoi ? Me railla Ayake, sa voix tremblait. Tu ne peux pas fuir tes actes éternellement, Shaylïn... Eulalie ne se trompe jamais.

-Tu es la pire, Ayake." Soufflais-je tandis que les policiers me traînaient dehors. Alors que tournais le dos à l'établissement, mon regard se posa sur le directeur. Il était trop loin pour que puisse lui parler alors je me contenta d'articuler le plus lisiblement possible quelques mots.

Je ne savais pas si il les avaient saisit et au fond, je ne sais plus trop moi même ce que j'ai voulus lui dire. Lorsque la portière de la voiture claqua, je ferma les yeux. Les jours qui vont suivre allaient être les pires de tous.... Je le savais, mais j'avais les poings liés.

Bientôt, ça allait être mourir ou survivre.

Lycée Fearcries : Un lycée de CreepypastaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant