Chapitre 19

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Pdv Elly


Assise sous le perron du manoir, je regarde la pluie doucement tombée du ciel. Le son lent et répétitif qu'elle produit mes calme peu à peu, me redonnant les idées claires. Je poussa un bruyant soupire, les yeux fixés sur la cime de la forêt. C'est alors que la porte d'entrée s'ouvre puis se referme avec douceur, m'indiquant que quelqu'un est venu me tenir compagnie. Je ne prends pas la peine de détacher mon regard de l'immensité verte qui me "passionne". Si cette personne veux m'étrangler, je le serais bien bientôt.

Mais à la place de mon éventuelle mise à mort, un bruit de pas suivit d'une friction caractéristique des briquets me parviens. Surprise d'entendre un tel bruit, je tourne relativement lentement la tête et découvre Masky, son masque sur le haut de son crâne, qui tente d'allumer une cigarette qu'il à coincé entre ses lèvres. Il s'y reprends à deux fois avant que sa tentative soit une réussite. Cette tâche accomplie, il relève la tête, me jauge du regard quelques instants avant de s'adosser au mur à côté de moi. Ce n'est qu'à ce moment que je détache mon regard de l'homme.

Un silence s'installe alors. Pas un silence gênant ou quoi. Non. Juste le silence dans son plus pur appareil, à son état brut. Malgré que ce dernier soit tout à fait à mon goût, je décide de l'interrompre tout de même.

"Je peux en avoir une  ? demandais-je en essayant de prendre un air détaché. Masky essaye d'établir un contact visuel avec moi mais j'évite consciencieusement le sien. Le brun finit par laisser tomber et laisse tomber son paquet ainsi que son briquet entre mes mains.

-Depuis quand tu fume ? finit-il par énoncer après un brève moment de réflexion. Je prends le temps de faire entrer le bout de nicotine avant de répondre à mon ainé.

-Je ne fume pas. Ma réponse n'eut pas l'air de franchement de l'étonné ou bien, il cache vraiment bien ses émotions. En observant la combustion de ce petit objet entre mes mains, le poids qui avait commencé à peser sur ma poitrine depuis un certain temps s'allège quelques peu.

-... Elly... Ou étais-tu passée ? Nurse Ann t'a clairement vu exploser la vitre de l'infirmerie et t'enfuir. En plus de t'être enfuie, tu n'as plus donnée de nouvelle pendant deux semaines entières. Le Slender veut des explications. exposa calmement le proxie en ne détachant pas son regard de la cigarette qu'il tient entre son index et majeur. L'expression de son visage, elle, me renvoyait une incitation à parler dans l'instant.

-... Que savez-vous de moi, Masky ? Peut-être que ca remonte jusqu'à mon premier meurtre ou peut-être avant... ? Ou bien savez-vous qui jetais avant d'être internée... D'ailleurs vous en savez pour sûr beaucoup plus sur moi que moi même. Je marqua une pause pour voir si mes mots était la réponse attendue.... en vain. Je ne sais rien. finis-je par dire en faisant tourner ma cigarette entre mes doigts. Je n'ai aucune idée de ce que j'ai fait durant ce lapse de temps. La seule chose dont je suis sûre c'est que j'étais couverte de sang en reprenant connaissance. Enfin, Masky hocha de la tête en signe d'approbation et tourna les talons.

Pour ma part, je resta à la même place à observer toujours la même forêt qui n'avait rien de particulier. Finalement, lorsque le soleil commença à ce coucher, je revins à l'intérieur du manoir. N'ayant aucune faim, je partis sans plus de cérémonie dans ma chambre. A peine la porte s'était-elle fermée derrière moi qu'une rage sans nom me tordus violemment les entrailles me donnant de violent haut-le-cœurs.  Je saisis la première chose qui me passa sous la main et l'envoya de toutes mes forces contre le mur devant moi. L'ampoule de la lampe de bureau explosa contre le mur avec une violence qui ne fis que me perdre un peu plus pied.

J'étais enragée mais aussi désespérée. J'avais l'impression de devenir folle. J'envoyais balader contre le sol ou les murs tout ce qui me passais sous la main et renversais les meubles. Depuis que j'ai rencontrée Sally... ou plutôt depuis que je ne me rappelle plus rien, j'ai l'impression de ne pas être moi. Ma rencontre avec Eulalie n'as fait que me le confirmée. Lorsqu'elle m'a décrit qui j'étais, pourquoi j'avais été internée... Je ne pouvais pas accepter ce qu'elle m'avais dit. Je ne pouvais pas être cette fille pleine de regrets et qui voulait juste vivre normalement sans vraiment y arriver.

Ses mots ne pouvaient-être qu'un horrible mensonge ! Enfin, je me calma et me laissa glisser le long du mur le plus proche. Alors, j'éclatais en sanglots, mon visage entre mes mains. Pourquoi fallait-il que ses paroles soient exacte ? Je le sens au fond de moi, cette vicieuse vérité oubliée qui m'a été comptée. Mon esprit à présent plus clair, je peux me rendre compte du bordel que j'ai foutue.

Rien n'a subsisté, tout à été brisé.

Ma mémoire ne m'est pas revenue, c'est vrai, mais je ne peux m'empêcher d'avoir l'impression que les paroles de cette fille sont véridique. Épuisée, je finis par m'endormir ainsi et sans plus de cérémonie. Mais encore une fois mon sommeil fut loin d'être de tout repos. Il y avait ce monstre, le corps de cette fille désarticulé, cette peine et ce ... pacte. L'assimilation de toutes ses informations n'était pas chose facile. J'en venais même à en souffrir autant que si quelqu'un m'avais poignardée en plein cœur.  Dans cet espace où cette douloureuse scène se jouait, je ne pouvais rien faire d'autre que la regarder, ne pouvant tourner la tête ou fermer les yeux.

J'avais l'impression de mourir à répétition durant une éternité qui ne l'ai pas vraiment. Alors je hurlais, pleurais, sanglotais ne pouvant pas faire autre chose que cela. Je ne sais plus trop à quel moment j'ai commencée à être secouée frénétiquement mais même lorsque je m'en étais rendue compte, j'avais continuée à hurler. Toute cette douleur qui m'écrasait dans un étau ne faisait que m'étouffer un peu plus à chaque seconde. Enfin, tout s'évapora, tout s'envola pour faire face au visage de Jane au dessus du mien. Je fus d'abords confuse puis la peine et la douleur encore présente de mon rêve me revins violemment en plein visage. J'explosais en sanglot sans plus de cérémonie.

La noiraude, étant la personne qui me secouait pour me réveiller, me prise doucement dans ses bras. Alors, elle se mise à me frotter le dos tandis que je laissais aller ma tristesse si longtemps oubliée et refoulée. On resta longtemps ainsi, Jane me consolant et moi pleurant au creux de ses bras. Finalement, la jeune femme resta avec moi toute la nuit.


Lycée Fearcries : Un lycée de CreepypastaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant