Chapitre 27

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Soucieuse d'être reconnue ou bien arrêtée par les fréquentes ronde de la police, je parcouru la distance me séparant du lieu que je voulais atteindre en longeant les murs. Finalement, je décida de terrée dans une ruelle étroite et sombre, parfaite cachette pour une tueuse comme moi. C'est lorsque la ville fut plongée dans l'obscurité que je sortis de mon terrier. Moins préoccupée à me couvrir, je pus repérée une cible facilement. Je revêtis alors un masque pour faire bonne figure tout en plaquant mes cheveux en bataille contre le côté fondu de mon visage. Je m'approcha alors d'un véritable déchet social. Une blonde sans doute mineure était affalée contre un mur de brique sale dans un squatte parc. Du haut d'une rampe, elle semblait hésiter sur l'issu de sa soirée. Sa mine défraîchie et immonde paraissait inexorablement malgré la tonne de maquillage appliquée pour tenter de les masquer. Nos regard se croisèrent soudainement.

A mon approche, la jeune femme essaya en vain de faire bonne impression. D'une main tremblante, elle baissa sa jupe portée trop haut qui remonta immédiatement. Face à l'évidence de son intoxication à l'alcool et sa tenue trop courte, elle finit par regarder avec insistance une tâche suspecte sur la rampe en contrebas d'elle. En un geste rapide et fluide, je grimpa au niveau de la demoiselle bourrée. Debout à moins de deux mètres d'elle, je ne dis mot me contentant de l'observer du coin de l'œil. Sa bouche s'ouvrit alors pour me faire part d'une phrase d'approche trouvée sur internet. Je ne la laissa faire, préférant me dépêcher dans cette phase intermédiaire de mon plan.

Me glissant brusquement derrière elle, je la saisis par le cou et la plaqua contre l'installation. Un cri strident franchit alors le seuil de ses lèvres. Peu encline à jouer à la psycho en puissance, je me contenta de joindre mes deux mains sur sa gorge avec fermeté. Commença alors une lutte vaine. La jeune femme tentait sans résultat de se défaire de mon emprise. Sa maigre force ne me faisant même pas bougée d'un millimètre. Durant les longues dix minutes que dura l'étranglement de la vingtenaire, je la détailla du regard. Des cheveux colorés aux racines apparentes encadrant un visage au regard hurlant la peur et la détresse. Sa lèvre inférieur tremblant vivement tandis que des geignements inhumains sortait de sa gorge. Étant à cheval sur elle, je pouvait clairement sentir et voir son souffle chaotiques et sa poitrine se soulevée à toute vitesse. Couplé à cela, ses gestes étaient saccadés, purement instinctifs accompagnés de gigotements inutiles.

Cette scène des plus décevante dura... Dura... Jusqu'à ce que ma patience atteigne des limites et que je serre de toutes mes forces la fragile gorge de ma victime. C'est alors et sans prévenir qu'un grand bruit d'os se brisant retentit dans le silence de minuit. La fausse blonde se fit alors de chiffon, son regard encore terrifié encore fixé sur l'horreur qu'elle venait de vivre. Je la déshabilla alors, laissant mes vêtements tachés derrière, revêtissent les siens. Du moins, je garda le long manteau que j'avais pris sur le recru des creepypasta chargé de m'enterrer. Je referma ce dernier comme il fallait, un vent froid se levant soudain. Je m'éloigna alors du corps sans vie nu et misérable là ou il était. Quelqu'un finirait bien par le trouver.

Phase un du plan achevée.

Une fois vêtue de se genre de vêtement, je mise à zigzaguer comme si j'avais trop bu. Ainsi je me dirigea vers la phase deux de mon plan. Me repérant grâce à mes semblants de souvenirs, je parvins dans une rue assez sombre, une bouteille de vodka vide trouvée sur le chemin dans la main. Alors, je croisa un vieux pervers penché à sa fenêtre. L'emplacement était parfait. Je capta le regard de l'homme et lui fit comprendre avec un geste suggestif de descendre de son perchoir. Il se détourna de son balcon sans avoir de réaction apparente. Je fus alors assez surprise lorsqu'il montra le bout de son nez dans le hall de son immeuble. Je l'aguicha un peu plus et réduit ses derniers doutes en miettes.

S'approchant d'un démarche traînante, la cinquantenaire arriva relativement lentement à ma hauteur. Il était plus grand que moi de quelques centimètre tout en étant deux fois plus large. Il tendit alors le bras pour me saisir la taille mais je fus plus rapide dans mon exécution. Je fracassa ma bouteille vide sur son crâne dégarnit et contempla son lourd corps s'effondrer dans un bruit sourd au sol. Mon sang se mit alors à battre bruyamment à mes oreilles couvrant les probables gémissements de l'homme en détresse. D'un coup de pied non contenu, je fis tomber l'homme d'âge mur sur le dos. En voyant le couleur du sang, je perdus la tête. Prenant l'un position dominante, je raffermis ma prise sur le goulot de la bouteille brisé et me mise à cheval sur ma victime étourdie. Une crissante voix dans ma tête me commanda alors de le poignarder. Je lui obéissais aveuglement. Les coups d'abords espacés, redoublèrent d'intensité et de vitesse. Finalement, je fis tellement emportée dans ma folie meurtrière que le goulot finit par se briser en mille morceaux m'écorchant la main.   

Les évènements prirent alors une étrange tournure. Une forte poigne me saisis alors par le bras et me força à me relever. Lorsque je vis qui m'avais saisis, je tenta de me défaire de cette emprise. En vain. Il me tenait fermement. Son compère me regarda alors de haut en bas avec dédain avant de se saisir de l'homme et partir avec le cadavre. Alors, je fis soulevée du sol et emmener en sac à patate vers le fond de la rue. J'avais beau me débattre comme un beau diable, l'homme aux cheveux acajou était décidé à ne pas me lâcher. Face à mes gesticulations vaines et plus fatigante qu'efficace, je finis par me comporter en poupée de chiffon. Je regarda alors la rue pavé subitement devenir un parquet ciré luisant puis du béton brut sans once de classe et tachetés de taches brunes.

Je ne savais pas ce que Jason The Toymaker avait l'intention de me faire mais la phase deux de mon plan avait été exécutée à la perfection. Maintenant, adviendra ce qu'il voudra.

Lycée Fearcries : Un lycée de CreepypastaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant