Chapitre 28

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Je me laissa attachée à une chaise en bois miteuse sans protester. Du bout des doigts, je suivis une de la bonne centaine d'entailles présentent sur l'accoudoir gauche. Alors l'homme aux cheveux acajou commença une sorte de mini interrogatoire. A aucun moment, je ne prononça un mot ou bien son. Peu importait la méthode qu'il utilisait, je restais de marbre. Mon indifférence  eut l'effet lent de l'agacé de plus en plus. Finalement, il laissa tomber et se mit a ruminer à voix haute. Pour ma part, j'avais jetée la tête en arrière, la reposant sur la chaise en bois.

"MAIS BORDEL ! MAIS TU VAS PARLER OUI ?! PAAAAAARLE ! N'IMPORTE QUOI ! JE SAIS PAS MOI ! JUSTE TON PRENOM AU PIRE !

- Tu utilise quel shampoing ?" Je lâcha soudainement. Face à l'expression de l'homme, je ne pus réprimée un léger rictus amusée.

Finalement, le trentenaire se retourna  et me dévisagea par dessus son épaule comme si j'avais fais quelque chose d'extraordinaire. Du genre parler. Incroyable. Puis il se reprit et repartit sur un interrogatoire classique puis plus.... Poussé. Il ne récolta rien du tout de concluant. Pour ma part, mon esprit était partit sur une réflexion poussée du comment ses cheveux pouvaient être aussi éclatants. Oui, j'avais pas d'autre chose sur lesquels me focus. On fait avec ce que l'on a les amis. Finalement, Laughing Jack descendit les escaliers. Un pied après l'autre tout en marquant une courte pause entre chaque pas, il finissait par arriver à la dernière marche. Tout le long de sa descente, je l'avais observée avec attention, ne faisant même plus attention à mes ongles m'étant retirée avec douceur. Le clown qui ne m'avait pas non plus lâchée du regard depuis que j'étais rentrée dans son champs de vision me fixait avec attention. On aurait dit qu'il cherchait à me sonder sans pour autant y parvenir.

Ce n'est qu'après quelques instants de regards échangés en silence sans que Jason ne le remarque le moins du monde que l'homme monochrome s'avança vers nous. Il ne me quittait toujours pas des yeux tandis qu'il diminuait la distance entre lui et son compère. Le fabricant de jouet sursauta brusquement lorsque l'autre posa sa grande main d'encre sur son épaule. Le fabricant de jouet acheva tout de même d'arracher l'ongle de mon majeur avant de se retourné vers le clown. Charmant. Ainsi le grand jouet à ressort habillé de noir et blanc glissa quelques mots au grand et fin ToyMaker.

Les yeux de ce dernier s'écarquillèrent lorsqu'il saisit le sens des paroles de Laughing Jack. L'homme aux cheveux acajous tourna alors les talons avec empressement, la main sur la bouche. Mon regard s'étant fixé sur l'homme visiblement confus, le clown décida qu'il devait redenir mon centre d'attention. Il s'asseyait en face de moi, me fixant avec insistance. Je soutenu son regard sans laisser mon sentiment de malaise transparaître que ce soit dans mon regard ou sur mon visage.

"Alors comme ça tu es encore un clone de cette Elquelquechose ?" Je ne décrocha pas un mot face au pic de mon interlocuteur. Il poussa un soupire théâtrale avant d'ajouter. ¥Tu n'as pas beaucoup de répondant toi... Les autres étaient plus intéressantes." Je roula des yeux avant de me désintéressée du monstre de bien deux mètres. Jetant des regards à ce qui m'entourais dans la pièce, je sentait tout de même le regard brûlant du tueur sur moi. Je ressemblais alors toute la concentration qui était disponible en moi pour l'ignorer du mieux possible.

Le sol, désormais parsemé de gouttelettes de sang ça et là ainsi que d'ongles arrachés, était laissé à l'abandon. Il était constitué pour tout et pour tout d'un dalle de béton. Mes ressources en matière de concentration étant déjà à plat, mon attention se reporta sur le jouet à ressort assit devant moi. Jack laissait le silence reprendre ses droits tandis que je faisais mine d'observer avec attention mon environnement. Aucun de nous deux n'avaient vraiment envie d'un dialogue à sens unique alors on écoutaient la mélodie de nos respirations. Des fois, je m'accordait une très courte œillade envers le monstre monochrome. L'homme ne me quittait pas des yeux pour sa part, peut-être croyait-il pouvoir tirer quelque chose de mon comportement. Peut-être un plan d'action. Le fait que cela n'eut de résultat concluant se dessina clairement lorsque le silence prit de plus en plus de place et qu'un l'on soupir s'échappa d'entre ses dents aiguisées.
"Tu es vraiment unique toi comme clone..." Commença-T-il en faisant un ample geste avec ses bras. Comme si mon silence l'accablait d'une façon ou d'une autre. Il se lança alors dans un monologue ponctué de mimiques poussées à l'extrême. "Tes anciennes comparces étaient si adorables, elles ! Elles hurlaient, se débattaient, tout ce que l'on attends d'une gentille. Petite. Victime." Dit-il d'une voix qui se faisait de plus en plus stridente et inquiétante, tout en se glissant de en plus près de moi. Il se rapprocha tant que son nez frôlait ma joue et que mon champ de vision n'était composé que de ses grands yeux emplie d'un lueur inquiétante. "Elles.... ELLES !" Le clown semblait être soudain hors de lui ou plutôt... Réellement lui." ELLES ÉTAIENT TOUT CE DONT UN TUEUR RÊVE !" Maintenant, il hurlait de tout son soûl, piquant à certain moment ma joue de son nez, projetant des postillons sur mon visage. Il avait l'air dément. Soudain, il se recula une expression totalement décontenancée placardée sur ses traits, me faisant immédiatement froncée les sourcils. Jack était décidément un ravagé du bulbe.

Puis soudain, il pouffa de rire. Sans prévenir et si soudainement qu'un frisson me parcourus l'échine. C'était un doux rire sincère quoi que ressemblant à un grincement. Sans comprendre cette réaction si étrange, je dévisagea l'humanoïde au nez pointu. Ce clown était hors de contrôle, c'était juste impossible de pouvoir prévoir ce qu'il ferait ensuite. Ce dernier se mit à me fixer avec un immense sourire laissant à ma vision ses longues dents aiguisées comme des lames de rasoir. Pourtant, mon cœur battait à un rythme régulier, je trouvais sa réaction rection étrangement... Familière. Néanmoins, je n'était pas dupe. Ce rire n'avait rien de rassurant pour moi. Finalement, il y mit fin. Il ouvrit la bouche une première fois avant de la refermer. Le clown monochrome semblait prendre plaisir à voir l'incompréhension sur mon traits. Puis, après avoir avaler sa salive et s'être avachie sur sa chaise, parla.

"Je n'arrive décidément pas à te cerner, clone.... Tout chez toi me chuchote quelque chose de différents des autres copies. Et puis cette carapace de silence que n'as pas de sens. Que de question ! déclara solennellement le clown. Face à ses paroles que je trouvais très stupides et infondées, je clos mes yeux.

-Quel jolies paroles tu sers là, cher être immonde. Tu te base sur des supositions et des faux amis et après tu te plains de ne pas comprendre ? Sérieusement.... commençais-je en rouvrant les yeux pour les fixer sur le monstre monochrome. C'est purement et simplement stupide. D'abords sans réaction, le monstre dévoila finalement un sourire immonde montant de chaque côtés de son visage et allant jusqu'à chacune de ses oreilles. Il avait eut ce qu'il voulait, il était satisfait.

-Mais c'est qu'elle parle !" S'exclama-T-il en sautant de sa chaise d'un coup. Son saut fut si ample qu'il atterissa à mes pieds. Ses yeux écarquillés à quasiment chaque instant étaient vraiment angoissants en y pensant. Brusquement, il se releva et sans y aller de main morte, serra mon cou de toutes ses forces.

Dès que je réalisa ce qu'il se passait, je tenta de le repoussé mais mes mains étant bien attachées à la chaise ou mes fesses repoussaient, je ne pus rien faire. Être étranglée était définitivement l'une des morts les moins plaisantes. Je sentais l'air me manquer, la panique me picoter l'estomac. Mais le pire était là douleur aiguë me parvenant de ma gorge. La prise qu'avait Jack que m'a gorge était à la brisée, de plus ses longues griffes s'enfonçaient de plus en plus profondément dans ma nuque.

Plus les secondes passaient plus mon champs de vision s'amenuisait et mes efforts perdaient de leur intensité. Alors que j'étais sur le point de cédée à la tentation de la mort - passagère dans mon cas mais tout de même -, une voix retentit. Tel une impulsion électrique, elle me permit d'avoir la force de défaire ma jambe droite des liens qui la retenait et de mettre un coup de pieds dans l'estomac de mon assaillant. Ce dernier tituba pendant un court instant, me permettant de me défaire à mes liens sans trop de difficultés.

Lorsque le monstre à ressort reposa son regard sur moi, je m'étais déjà munis d'un large couteau. D'une manière menaçante, je dressa l'ustensile au dessus de ma tête. D'un geste vif, je plongea en avant pour poignarder le clown entre les deux yeux. Pourtant, malgré que j'ai réagis au plus vite, cela n'avait pas été assez pour cet être. De ses larges mains, il avait arrêter les miennes. Loin de céder à la force du monstre, je profita de son effort pour contenir mon attaque pour lui asséner un bon coup de point dans le nez. Sous l'impact, l'objet en forme de conne fut arracher purement et simplement du visage surpris du monstre. Néanmoins, j'étais loin de me doutée de ce qu'il allait en sortir. Une marrée de cafards se mirent à rampé hors de l'immonde jouet à ressort. L'enfant du diable d'où parvenait les insectes profita de ma surprise pour me transpercer de part en part de sa large main griffus. Je cracha violemment du sang sous le coup de la blessure et avec ce qu'il me restais de force, vociféra.

"Enfoiré..." crachais-je au clown monochrome satisfait avant de laisser mon corps se relâcher sur le membre sanguinolent du monstre.

Lycée Fearcries : Un lycée de CreepypastaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant