Chapitre 2 : La rencontre et le secret

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Ce jour- là , j'avais refusé de faire la fête avec mes amis. Après un diner chaleureux tous ensemble. Elijah leur avait fait forte impression ; et ils voulaient passer plus de temps avec lui pour le connaitre. Il faut dire que je ne parlais pas souvent de lui. Comment justifier son absence. Enfin, bref, ils étaient partie rejoindre d'autres étudiants. Du coup, Elijah et moi nous retrouvions tous les deux. On se voyait peu mais quand on était ensemble, on essayait de faire en sorte que ce moment soit exceptionnel.

- Alors que veux-tu faire ?
- C'est toi la reine de la soirée.
-  J'ai tellement l'impression qu'on a déjà tout fait. Je m'ennuie.
- Je sais, chérie. 
- On partage la soirée en deux. La moitié pour ce que tu veux faire et l'autre moitié pour mes envies.
- Hum Ok ça me va. Tu vas encore me faire faire des trucs de dingue mais bon, OK !! Alors on commence par quoi ?
- D'abord, tu vas me faire le plaisir de quitter ce costume.
- Et d'enfiler un jean, oui je commence à avoir l'habitude. Mais il fallait bien que je sois un père présentable.
- Je t'aime.
Voilà c'était sorti simplement, il me manquait tant parfois. Que quand il était là je ne pouvais m'empêcher de faire la fifille à son papa comme n'importe quelle fille. Après l'avoir trainé à la patinoire, puis, au cinéma, avant de déambuler dans les rues de Cambridge, cette ville du Massachusetts, en mangeant une glace. Vanille pour moi, chocolat pour lui ; son gros pêché mignon. Nous étions tranquillement à la maison sur le canapé, blottie confortablement dans ses bras à discuter de choses et d'autres. Ce genre de moments ou nous oublions presque notre condition de vampires, sans compter les deux verres de sang humain sur la table.
Toute la soirée, il avait eu le sourire et ce regard fier, qu'il avait toujours !! Me rappelais souvent ce regard qu'il avait quand on s'est rencontrés.

...

Je venais d'avoir 20 ans, élevée par des parents qui m'aimaient, malgré la réputation de trainée et de pestiférée, que le reste des villageois m'avaient alloué, depuis ma plus tendre enfance. Je ne savais rien sur mes parents. On m'avait juste dit que j'étais née dans un autre village et que ma mère m'avait abandonné, car parait-il, elle avait peur de quelqu'un. J'avais soit disant hérité de sa beauté, et les femmes me haïssaient car leur maris et leur fils ne cessaient de se retourner sur mon passage. Les hommes, eux-mêmes, avaient fini par proférer des injures à mon encontre; lassés de se faire rabrouaient par leur femme. Personne ne savait d'où je venais. Tout le monde disait que j'étais l'instrument du diable. Mes parents étaient mal vus ; mais ils me défendaient avec beaucoup d'humilité. Ils avaient dit que tout enfant naissait au monde, innocent, et que c'était l'éducation qu'on leur donnait qui forgeait l'adulte en devenir. « Que la naissance est neutre. Nous ne sommes ni bon, ni mauvais, ce sont les autres qui font de nous ce que nous sommes. » Ils étaient vraiment courageux de faire face à tout ça. Et dire que c'était il y a prés de 1000 ans.
Elijah Mikaelson avait débarqué dans le village. Il avait frappé à la porte. Il maitrisait mal sa nervosité encore à l'époque. Quand j'y repense !! Il avait prétexté le gîte et le couvert. Mon père lui avait ouvert la porte. Quand nos regards se croisèrent j'eu un frisson. Lui était subjugué. Ma mère m'envoya chercher un peu d'eau. Puis m'invita à aller me coucher. Je lui obéis, ce soir là , avec une impatience démonstrative. Elijah m'avait rendu nerveuse. Comment un homme pouvait-il me faire autant d'effet. Et ce que j'éprouvais de l'amour, de la peur, de la curiosité ?? Ca oui, j'étais curieuse. Non en réalité j'étais obsessionnellement attiré par lui.  J'avais peu dormi tellement de questions s'étaient bousculées dans ma tête. Je m'étais finalement endormie dans un deuxième frisson en revoyant ses yeux me regarder. Le lendemain, il voulut discuter avec mes parents. On me pria de sortir. Je n'ai jamais su comment, il leur avait dit mais il avait été bref, précis et direct. Ma mère avait tellement hurlé que tout le village avait été ameuté.

- tu es mon sang, ma fille, à moi. Je suis venue te chercher et je ne partirais pas sans toi.
Voilà comment il me l'avait annoncé. Un vrai choc. Je savais que ce regard avait quelque chose de spécial. Je l'ai pourtant envoyé au diable ce jour là, j'avais déjà un père. Mais je ne connaissais pas Elijah Mikaelson. Il était déterminé. Puis, j'ai découvert son secret. Un soir, je l'ai suivi discrètement hors de la maison. Dans la journée, j'avais subi les railleries du fils « chef » du village. Un avorton aussi prétentieux et avide de pouvoir que son père. Je découvris, alors qu'Elijah suivait ce vaurien, et que Goderick fricotait avec la soi-disant sainte et parfaite Hildegarde. Tapis dans l'ombre, j'imitais Elijah presque instinctivement. En essayant de faire le moins de bruit possible. Mais, une branche craqua. Les amoureux tournèrent la tête. Je me cachais comme je pouvais en espérant que personne ne m'ai vu. Puis, un petit lapin me sauva la vie en apparaissant aux pieds des tourtereaux.
Quelques minutes plus tard, je n'osais plus bouger et observait la scène qui se déroulait sous mes yeux.
- Et c'est moi la trainée !! Pensais-je en serrant la mâchoire.
Quand, soudain, l'horreur fit son apparition. Celui qui disait être mon père surgit dans le noir. Les deux amoureux furent surpris et n'eurent pas le temps de réagir. Elijah planta son regard dans celui de la jeune femme.
- Ne crie pas. Et ne bouge pas.
Il se jeta ensuite sur Goderick et lui mordit le cou avec violence. La victime cria. Il buvait son sang et il avait l'air d'aimer ça. Quand il leva la tête pour inspirer une grande goulée d'air avant de replonger dans le cou du jeune homme inconscient, je vis horrifié ses yeux, qui m'intriguaient tant ; cernés de veines noires et ces gencives avaient laissés sortir de chaque côtés, deux longues dents pointues et acérés. On m'avait parlé de monstres qui semaient la terreur dans la région depuis quelques années. La nuit les gens ne s'aventuraient plus dans les bois et restaient par moment calfeutraient chez eux à l'annonce d'un nouveau massacre. Un monstre, j'en avais un sous les yeux. Ce qui me surprit le plus c'était cette Hildegarde qui ne bougeait pas. Elle était comme hypnotisée. Et regardait l'autre se faire vider de son sang. Après s'être repus de ce Goderick qui tomba raide mort. Ce qui me fit sourire légèrement. Il s'attaqua à mademoiselle sainte nitouche. Elle ne cria pas, quand il planta ses crocs dans la chair de son cou. La stupeur laissa place à l'interrogation. Pourquoi ne crie-t-elle pas ? Son corps s'affala au sol encore plus vite que celui de son amant. Il était debout seul au milieu des cadavres. Il tourna la tête dans ma direction. Prise de panique, je reculais et je cognai contre quelque chose. En me retournant, je vis que c'était lui. Comment avait-il pu être aussi rapide. C'était mon tour. Son visage n'avait plus rien d'humain. Il se prétendait mon père et il allait me tuer comme les deux autres. Il me prit à la gorge et me souleva de terre à la force d'une seule main.
- Que fais-tu ici ?


Mlle Briséis Petrova MickaelsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant