Chapitre 24: Kol et Laura

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- Nous devons partir. Et vite. Je vais faire les bagages. Elisabeth changeait votre fille, elle est trempée.
- Kol ?!? Kol attend !!!

Il venait d'entrer, trempé jusqu'aux os avec Laura. Il était un peu paniqué. Je le rejoignis à l'étage. Le suppliant de m'expliquer. Il ferma la porte de sa chambre. Et la réalité me rattrapa.
- J'ai été attaqué. « Quatre vampires ». Assez expérimentés, donc d'un âge et d'une puissance avancée. Heureusement que je suis un originel.
Il ne perdait pas une minute pendant ses explications il s'affairait à préparer le minimum syndical pour partir dans les minutes qui suivraient.
- Et Laura ; elle n'a rien ?
- Non, ça va. Je l'ai hypnotisé, elle a tout vu. Mes veines et mes crocs l'ont fait pleurer. Elle a eu peur. Nous devons partir. Maintenant.
- Mais Kol...
- Maintenant, j'ai dit. Me hurla-t-il dessus.
Il avait raison, j'avais tant redouté ce moment.  Ses mots me paralysaient. J'avais le sentiment depuis son arrivée en trombes dans la maison d'être en plein cauchemar. Vous savez, quand vous faites ces mauvais rêves et que vous voulez vous réveillez; mais que tant que vous n'avez pas vu ce que vous devez voir, vous restez prisonniers de vos songes. 
Deux mois que nous étions chez les Ellington. Une insouciance était née et Kol s'était lié au petit doppleganger, comme jamais il n'avait été lié à personne mise à part moi.
La question d'Elisabeth restait en suspend : « Comment ça partir ?? » A ce récent souvenir je me sentis soudain sortir de ma torpeur. c'était maintenant l'enfer, L'enfer que je redoutais tant. Le sursis avait pris fin.
- Où allons-nous les emmener ?
- Je n'en sais absolument rien. Nous verrons en route. Préviens Damon que nous allons devoir abandonner sa voiture et changer régulièrement. Dépêchons-nous, tu veux. Et ne préviens pas Elijah avant que nous soyons sur la route.
- Ok.... Attends un peu... tu l'as hypnotisé ?!?
- Je n'ai pas eu le choix, Briséis !!!
- Mais tu ne pouvais pas faire ça !!!
Il ne pu se retenir et me gifla violemment. Ce coup provoqua en moi la colère qu'il recherchait. Je l'agrippais au cou.
- Parfait. Maintenant regarde-toi dans le miroir et dis-moi comment une jeune enfant pourrait réagir face à ça. Il le fallait. Maintenant grouille-toi.
Je le reposais au sol délicatement et me dirigeais vers le miroir. L'apparence des vampires sous leur vrai jour n'est pas vraiment quelque chose de rassurant. Sans un mot alors qu'il m'ignorait bien volontairement, je laissa mon visage se décharger de ce "maquillage" d'obscurité et sortit de la pièce en appelant Damon. Kol avait raison, il aimait Laura autant que moi, je devais lui faire confiance.

Flashback : point de vue de Kol
Je fus surpris par l'innocence de cette petite fille. Par sa maturité aussi. Et dire qu'elle n'avait que 6 ans. Sa façon de me saluer le jour de notre rencontre, a déclenché un sourire si sincère en moi, que je me demande, si dans toute ma vie de vampire originel ; j'ai déjà sourit ainsi un jour. J'ai plus de 1000 ans d'existence. Et à vrai dire, je me suis toujours comporté comme un adolescent mesquin, prétentieux, manipulateur et sans scrupules. Il était tant que je grandisse. Cette première soirée chez Elisabeth était parfaite. Quand Laura a su que j'étais un fan de baseball, elle m'a collé toute la soirée. Et en vérité ; j'ai adoré ça. Cette petite fille est vraiment extraordinaire. Vous me direz "comme toutes les petites filles !!! " Oui et non. Elles ne sont pas toutes, un double Petrova. La chose qui m'a également frappé chez elle. C'est sa ressemblance avec la petite fille de Tatia. Manon avait à peu près le même âge. Et été constamment dans les jupes de sa mère. Je me demande même comment Klaus et Elijah ont fait pour voir Tatia sans sa fille. Enfin bref. L'avoir sur mes genoux toute la soirée était juste incroyable. Jamais, je n'aurais cru pouvoir autant m'attacher à un enfant.

Je l'emmenais à l'école tous les matins ; parfois avec Briséis, qui se rapprochait d'elle autant qu'elle le pouvait. J'imagine à quel point ça devait être difficile. Il y a tellement d'enjeux. Depuis ma rencontre avec ma nièce, je ne suis plus le même. Je suis plus adulte. J'ai réellement l'impression d'être digne de mes 1000 ans. Je comprends que faire ce qui est juste est bien aussi, finalement, pour un vampire. Bon soyons honnête, je ne vais pas devenir prêtre et cesser de regarder sous les jupes des filles. Mais oui, Laura et Briséis m'ont changé.
Alors à cet instant, voir la peur dans ses petits yeux. La sentir trembler, pas seulement de froid mais aussi de peur face à ce que je suis. C'est comme le premier reflet de moi dans un miroir. J'ai eu peur de ce que j'ai vu. J'étais, je suis, un monstre. Qui se nourrit de sang d'innocents comme elle. Les veines noires qui modifient le visage et les crocs qui font percevoir le danger. Tout chez moi la paralysait. En plus, je viens de tuer devant elle, quatre personnes. Des vampires certes, mais pour elle c'est juste des gens. Je ne supporte pas de la voir pleurer. J'ai beau lui dire que tout est fini ; que je ne lui ferai pas de mal ; qu'elle est en sécurité, rien n'y fait. Elle a peur de moi. Pourtant cette soirée avait bien commencé. Après un diner « en famille » chaleureux pour le début du week-end ; Elisabeth m'avait autorisé à la sortir pour manger une glace. Elle m'avait sauté au cou tellement sa joie de se retrouver sur un terrain de baseball était immense. Et jouer avec elle sous les étoiles. Voir son sourire illuminé son visage ovale. Et ils nous ont attaqués. J'ai cru mourir, quand je l'ai vu disparaitre dans les airs en criant. Je n'ai qu'une solution. Elle doit oublier cette partie de la soirée.
Je plongeais mon regard dans le sien. Et commença mon discours.
- Nous avons été surpris par l'orage. Nous jouions au baseball sur le terrain et la pluie est tombée. Nous sommes rentrés en courant. Répète
- Nous avons été surpris par l'orage. Nous jouions au baseball sur le terrain et la pluie est tombée. Nous sommes rentrés en courant.
- Je t'ai porté pour aller plus vite.
- Tu m'as porté pour aller plus vite.
- Parfait. Allez viens chérie !!! On rentre.
Je la prends dans mes bras. Elle serra fort mon cou.
- Dépêche-toi, Kol. J'ai froid, il pleut trop. Et puis, j'ai peur aussi.
- Tu as peur de quoi ?
- Je sais pas; mais j'ai peur.
- Accroche-toi mon petit bouchon. N'ai pas peur ; je suis là.


.......


- Elisabeth Vous êtes prête.
- Oui, mais je ne comprends rien.
- On vous expliquera plus tard.
- Non!! Tous les trois, vous m'expliquez; maintenant.
- Laura et vous, êtes en danger. Dis-je fermement à la surprise des deux garçons.
- Et avant que vous ne parliez "Police";  je peux vous dire que c'est le genre de danger que même la police ne peut éloigner. Je vous dirai tout. Mais Kol a raison, nous devons partir avant qu'ils ne nous trouvent, et ils risquent d'être nombreux.
- Moi, j'ai peur maman, je veux rester avec Kol et Briséis.
- Bon. Très bien, je vous suis. Et où allons-nous?
- On quitte la ville et vite. Souffla Damon. Je pris Elisabeth par le bras Et Kol porta Laura. Je murmurais à Elisabeth, que j'étais désolée d'être entré dans sa vie et que j'allais la détruire. Elle voulu éteindre et fermer la maison. Je lui répondis que c'était inutile. Au moment de monter dans la voiture. Elle tenta de prévenir Franck son compagnon. Damon l'arrêta.
- Il est déjà trop tard pour lui, Beth. Je suis désolé mais notre priorité c'est votre fille et vous. Pas lui. Monter dans la voiture.
Il démarra sur les chapeaux de roue et déclara qu'on changerait de voiture à la sortie de la ville. Que nous devions nous tenir prêts car on devrait faire vite. La peur et la colère dans les yeux d'Elisabeth, alors que Laura se collait à Kol, ne me fit rien de particulier. Je pris mon téléphone pour prévenir Elijah. Quand mon petit ami m'interrompit.
- Tu fais quoi là.
- Je préviens Elijah qu'on quitte la ville.
- Certainement pas.
- Mais pourquoi il est de notre côté.
- Lui peut être ; mais Rebekah ; c'est moins sur.
- Elle ne me trahirait pas.
- Ma sœur a toujours fait ce que Niklaus lui demandait. De plus je t'ai déjà dis tout à l'heure de ne pas le prévenir. On va finir par se fâcher. Damon a raison. Elijah a bien le temps d'être mis au courant.
Je rangeais mon téléphone, seule source capable de calmer ma légère peur. Il pleuvait toujours et l'orage redoublait de violence. Le vent s'était levé. L'air se refroidit brutalement. Les nuages de plus en plus menaçants, se faisaient oiseaux de mauvais augures. Je regardais tous les regards et fixait Damon qui conduisait avec une assurance que je ne lui connaissais pas. Je cherchais un quelconque espoir. Mais il semblait aussi perplexe que moi. Laura avait plongé son nez dans la veste en cuir de Kol et s'endormait lentement dans les bras chaleureux du vampire originel, qu'elle avait pris en affection depuis le début. Sans savoir qui il était réellement. La route allait être longue. La fuite ne faisait que commencer, et je ne savais pas où, quand, ni comment, tout ça s'arrêterai. Le silence s'était fait naturellement dans le véhicule. Même pas de radio. Seul le tempo des gouttes d'eau venant se briser sur l'habitacle rythmé par les essuie-glaces du pare brise, se jouaient mélodieusement de notre angoisse.


Mlle Briséis Petrova MickaelsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant